Mariusz, tu nous fends le cœur !
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La nouvelle tombée ce matin n’a surpris que ceux qui ignoraient encore les problèmes de dos qu’endure depuis de longues années Mariusz Kwiecień.
À 47 ans, en pleine possession de son Art, le baryton polonais originaire de Cracovie vient effectivement de rendre publique sa décision de ne plus prendre aucun nouvel engagement scénique.
Parmi la génération de jeunes artistes éclos à la notoriété internationale au tournant des années 2010, Mariusz Kwiecień était l’un de ceux pour qui jouer semblait aussi naturel que chanter. D’un tempérament de feu, étonnamment latin pour un Slave, Kwiecien apportait en effet à chacune de ses incarnations une crédibilité immédiate.
À ceux qui ne l’ont jamais vu ni entendu sur scène, on ne saurait que recommander de se précipiter sur les captations vidéo de ses rôles les plus marquants : Don Giovanni à Covent Garden, Enrico (Lucia di Lammermoor) au Metropolitan et, prioritairement, un Eugène Onéguine électrisant qui se conclut par le plus langoureux baiser jamais vu sur un plateau d’opéra de mémoire de spectateur new-yorkais
Eugène Onéguine, duo final avec Anna Netrebko, Metropolitan Opera, 2013.
C’est un Barbier de Séville donné à l’Opéra National de Lorraine qui décida de la passion de Nicolas Le Clerre pour l’art lyrique, alors qu’il était élève en khâgne à Nancy. Sa passion du beau chant le conduisit depuis à fréquenter les théâtres parisiens, le San Carlo de Naples, le Semperoper de Dresde ou encore le Metropolitan Opera de New-York. Collectionneur compulsif de disques, admirateur idolâtre de l’art de Maria Callas, Nicolas Le Clerre est par ailleurs professeur d’Histoire-Géographie et vice-président de la Société philomathique de Verdun.