À la une
Rome – Lohengrin, l’œuf et l’argent : la magie selon...
Robinson, enfin !
Cinéma – LUDOVIC – Le film évènement !
Nice : en – bonne – Company de Sondheim …....
Les brèves de décembre –
Tous sur le podium : les virtuoses de l’ADAMI au studio...
LA CHAUVE-SOURIS  à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège –Entre opéra et Moulin...
Nuit napolitaine à Dijon : la tournée d’automne du Concert d’Astrée...
Marie-Laure Garnier et Célia Oneto-Bensaid en concert salle Cortot : Soleil...
CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna Paradiso redonnent vie aux...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduVu pour vousConcert

OSKAR POSA, les Lieder oubliés – Tout sauf un petit marquis !

par Laurent Bury 23 novembre 2023
par Laurent Bury 23 novembre 2023
0 commentaires 4FacebookTwitterPinterestEmail
5,7K

Pour le mélomane, le nom de Posa n’évoque certainement pas un compositeur, mais plutôt un personnage d’opéra. Don Carlos, Rodrigue, marquis de Posa. Mais par une injustice de l’histoire, il apparaît que ces deux syllabes devraient éveiller de tout autres associations, comme vient de le révéler un concert donné le mercredi 22 novembre à la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret.

Petit retour en arrière, nécessaire pour comprendre comment on en est arrivé là. Tout commence il y a quatre ans, avec la découverte par Olivier Lalanne, passionné de Mahler, d’une affiche pour un concert donné à Vienne en janvier 1905, lors duquel étaient programmées trois créations mondiales. Trois œuvres dirigées par leurs compositeurs respectifs : en ouverture, Die Seejungfrau de Zemlinsky, en conclusion, Pelleas und Melisande de Schoenberg, et entre les deux, cinq Lieder pour baryton et orchestre d’un certain Oskar Posa. Poussé par la curiosité, Olivier Lalane cherche à en savoir plus sur ce personnage, et il ne trouve aucun enregistrement. Pourtant, Oskar C. Posa (1873-1951) fonda en 1904 la Vereinigung Schaffender Tonkünstler in Wien, avec Zemlinsky et Schoenberg, justement (en ce même mois de janvier 1905, cette société donna à entendre, également en création mondiale, les Rückertlieder et les Kindertotenlieder de Mahler). Il fut notamment directeur musical de l’Opéra de Graz et se consacra ensuite à l’enseignement au conservatoire de Vienne, jusqu’à l’Anschluss. Sur les quinze opus à son catalogue, publiés entre 1899 et les années 1920, une énorme majorité de recueils de mélodies, dont deux orchestrés.

Ex-Médiathèque Gustav Mahler, la Bibliothèque La Grange-Fleuret était l’endroit tout désigné pour ressusciter ces Lieder (Mahler était président d’honneur de la Vereinigung Schaffender Tonkünstler). Et ce qu’on comprend en écoutant ces œuvres, c’est qu’elles n’ont en aucun cas à rougir du rapprochement avec l’illustre auteur du Knaben Wunderhorn. On pense évidemment à ce cycle lorsqu’on entend les Soldatenlieder de Posa, et en particulier à « Revelge », mais par-delà cette similitude, c’est un immense talent et une vraie personnalité qui éclatent. Ce Posa-là n’a rien d’un petit marquis, d’un épigone oubliable. La ligne de chant est originale et, loin d’être confiné à une fonction d’accompagnement, le piano dialogue d’égal à égal avec la voix. On peut aussi penser à Richard Strauss, mais avec une inspiration souvent plus tourmentée. Posa a mis en musique quelques-uns des meilleurs poètes de son temps : Richard Dehmel ou surtout Detlev von Liliencron.

© Pascal Ito

La pianiste Juliette Journaux, qui vient de faire paraître un disque de transcriptions d’après Mahler et Wagner, Wanderer without words, était toute désignée pour ce répertoire post-romantique, dont elle traduit admirablement la puissance, mais aussi la délicatesse, car Posa savait aussi charmer quand il le souhaitait. Par la souplesse de sa voix, égale d’un bout à l’autre de la tessiture, et par son expressivité, Edwin Fardini s’avère de son côté être l’homme de la situation (seuls les Sieben Mädchenlieder opus 15, non présentés lors de ce concert, exigeraient sans doute une voix féminine) : 

Le baryton assume plus que dignement la succession de Konrad von Zawilowski, Hofopernsänger qui assura en 1905 la première des Soldatenlieder.
On attend maintenant avec impatience la parution de l’enregistrement de ces œuvres, dont la sortie est prévue au printemps prochain pour lancer le label « voilà records », créé par Olivier Lalane.

Les artistes

Edwin Fardini, baryton

Juliette Journaux, piano

Le programme

Oskar Posa (1873-1951) – Les lieder oubliés

Bibliothèque musicale La Grange – Fleuret, mercredi 22 novembre, 19h30

image_printImprimer
Edwin FardiniOskar PosaJuliette Journaux
0 commentaires 4 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
CD – Le Souffle de l’âme de Thierry Escaich – Avec ou sans la foi
prochain post
À Florence, une Bohème émouvante dans une salle comble !

Vous allez aussi aimer...

Rome – Lohengrin, l’œuf et l’argent : la...

7 décembre 2025

Robinson, enfin !

5 décembre 2025

Cinéma – LUDOVIC – Le film évènement !

5 décembre 2025

Nice : en – bonne – Company de...

5 décembre 2025

Tous sur le podium : les virtuoses de l’ADAMI...

5 décembre 2025

Nuit napolitaine à Dijon : la tournée d’automne du...

1 décembre 2025

Marie-Laure Garnier et Célia Oneto-Bensaid en concert salle...

30 novembre 2025

L’Opéra de Liège inscrit le CHAPEAU DE PAILLE...

26 novembre 2025

Monte Carlo : Aïda… de nos aïeux !

24 novembre 2025

Hommage à Pierre Audi : reprise à Bastille de...

24 novembre 2025

En bref

  • Les brèves de décembre –

    5 décembre 2025
  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • G.ad. dans Démission de Jean-Louis Grinda, un seul opéra programmé cet été en version de concert… : AVIS DE TEMPÊTE SUR LES CHORÉGIES D’ORANGE
  • Simon De Salmans dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Cacoton dans ROMÉO ET JULIETTE, Gounod (1867) – dossier
  • Patrice ZERAH dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Daouia dans Lucrezia et Les Paladins aux Invalides

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Rome – Lohengrin, l’œuf et l’argent...

7 décembre 2025

Robinson, enfin !

5 décembre 2025

Cinéma – LUDOVIC – Le film...

5 décembre 2025