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L’Académie baroque internationale du Festival du Périgord Noir : une pépinière de jeunes talents au service d’œuvres rares !

par Stéphane Lelièvre 23 mars 2021
par Stéphane Lelièvre 23 mars 2021
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Amateurs de nature, de forteresses médiévales, de gastronomie et de découvertes musicales, votre route passera forcément par le Périgord Noir cet été ! Vous y découvrirez l’adorable village de Saint-Amand-de-Coly et son abbaye fortifiée, où se tient chaque année l’Académie baroque internationale du festival du Périgord Noir.
Rencontre avec Iñaki Encina Oyón, qui dirige l’Académie et proposera l’été prochain un rare oratorio de Hasse…

Iñaki Encina Oyón, vous êtes directeur musical de l’Académie baroque internationale du Festival du Périgord noir depuis 5 ans, mais vous la connaissez en fait depuis plus longtemps…
C’est vrai ! J’ai auditionné pour cette Académie en 2006 en tant que chanteur, et j’ai obtenu des petits rôles dans deux opéras de Marc-Antoine Charpentier : la Discorde dans Les Arts florissants et la Quatrième Nymphe dans Actéon !

En 2015, j’ai dirigé le Falstaff de Salieri à Herblay-sur-Seine. C’est suite à ce spectacle que Véronique Iaciu, la directrice du Festival, m’a proposé de prendre la direction de l’Académie pour succéder à Michel Laplénie.

Quelle est la spécificité de cette Académie ?
Elle s’inscrit dans le cadre d’un festival : celui du Périgord noir, qui aura lieu cette année du 2 au 19 août.  (Toutes les informations ici !) 
Comme son nom l’indique, l’Académie est spécialisée dans la musique baroque. Elle a toujours mis à l’honneur la musique vocale. Traditionnellement, elle propose un oratorio pour ouvrir le festival (même si cette année nos concerts auront lieu un peu plus tard…). Le niveau des concerts précédents était vraiment excellent. De très bons artistes y ont  déjà participé, comme Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, qui est depuis entrée à l’Académie de l’Opéra de Paris (et qui va d’ailleurs proposer cet été un récital dans le cadre du festival), ou encore la basse Olivier Déjean.

Que pensez-vous voir apporté à l’Académie depuis votre arrivée ?
Je ne voulais pas me contenter de préparer un concert, même si cela reste bien sûr l’événement central ! Je voulais que les étudiants puissent bénéficier également de véritables cours. J’ai ainsi demandé qu’un professeur de chant (Carlos Aransay) participe à l’Académie (ce n’était pas le cas auparavant), et que Johannès  Pramsohler (ci-dessous à droite), notre professeur de violon, 

donne également des cours individuels aux musiciens. Nous avons aussi un chef de chant (Benoit Babel) et un professeur de violoncelle (Marco Frezzato). Nous proposons ainsi aux élèves de ne pas travailler uniquement sur l’œuvre interprétée dans le cadre du festival, mais d’élargir le travail à un répertoire plus vaste.

Concrètement, comment s’organisent les choses ?
L’Académie se déroule sur à une dizaine de jours : une semaine de travail et trois jours de concerts. Les jeunes sont logés dans des gîtes, au cœur d’une région extraordinaire pour ses paysages, son patrimoine, sa gastronomie ! L’Académie est localisée à Saint-Amand-de-Coly, une commune qui a le label « plus beau village de France » et dans laquelle se trouvent les vestiges d’une magnifique abbaye fortifiée. C’est un endroit assez déconnecté du monde, il n’y a pratiquement pas de réseau, aussi nous avons vraiment l’impression d’être là exclusivement pour la musique.  Saint-Amand-de-Coly est vraiment un tout petit village : quand tous les académiciens arrivent, c’est une drôle d’impression : nous investissons l’école, des salles de la mairie, … Toutes les salles restent ouvertes, aussi il n’est pas rare que les touristes, nombreux à visiter la région, découvrent notre activité par hasard et restent ou reviennent pour assister à nos concerts.

Précisément, quels concerts donnerez-vous cette année ?
Lors de l’Académie précédente, nous avons proposé un oratorio important : Der Tag des Gerichts (Le Jour du Jugement), le dernier oratorio de Telemann, qui nécessite un effectif important. Cette année nous avons choisi une œuvre plus modeste dans ses proportions, en raison notamment de la pandémie. Il s’agit d’un oratorio de Hasse : Sanctus Petrus et Sancta Magdalena, une œuvre composée à la fin des années 1750, pour l’Ospedale degli Incurabili et uniquement destiné à des chanteuses, même si l’œuvre évoque les déplorations de Pierre et de Madeleine après la mort de Jésus. Nous allons respecter les conditions de la création en ne distribuant dans cet oratorio que des femmes et non pas des contre-ténors ou des sopranistes. L’œuvre peut rappeler un Händel tardif ou un jeune Mozart. Comme toujours chez Hasse, la voix et la virtuosité vocale sont à l’honneur ! Cette œuvre a été conçue comme un prélude à son Miserere, et nous allons d’ailleurs enchaîner les interprétations de ces deux ouvrages, conformément à l’idée qu’avait le compositeur. Pour les chanteurs, c’est intéressant parce que cela va les amener à se confronter à deux esthétiques différentes, l’oratorio n’étant finalement pas si éloigné, dans son dramatisme, de ce qu’on pourrait entendre dans un opera seria, tandis que le Miserere présente une atmosphère plus purement religieuse. Il y aura deux distributions, aussi donnerons-nous deux concerts (les 12 et 13 août), afin tous les chanteurs puissent se produire. Mais auparavant (le 10 août), il y aura un premier concert, de musique purement instrumentale cette fois : Estro Armonico de Vivaldi (concertos pour 1, 2, 3 et 4 solistes) avec les instrumentistes de l’Académie qui seront placés sous la direction de Johannes Pramsohler.

 

Comment les académiciens sont-ils sélectionnés ?
Ils sont choisis après l’envoi d’une candidature comportant des liens audio/vidéo : c’est une solution à la fois pratique en ces temps de pandémie, mais elle permet aussi et surtout d’internationaliser vraiment l’académie : les jeunes musiciens étrangers n’ont pas tous les moyens ou la possibilité de s’offrir un voyage 

en France juste pour se faire auditionner… Nous avons ainsi des candidats qui viennent d’Allemagne, des États-Unis, d’Amérique du Sud,… À chaque édition, nous nous retrouvons ainsi facilement avec une quinzaine de nationalités ! C’est extrêmement sympathique et convivial. Au-delà des expériences artistique et musicale, cette académie constitue aussi une véritable expérience humaine très enrichissante. C’est idéal pour de jeunes artistes qui terminent leurs études et sont en voie de professionnalisation. Par ailleurs, le coût n’en est pas très élevé : 550 euros pour les chanteurs, et 450 pour les musiciens, logement et nourriture inclus !

Est-il encore temps de candidater ?
Oui ! Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2021. Il faut s’adresser à Sylvie Dubois – Coordinatrice Académies, contact@festivalduperigordnoir.fr , +33 (0) 6 09 63 59 37.

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Marie-Andrée Bouchard-LesieurFestival du Périgord NoirInaki Encina Oyon
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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