À la une
OPERAFEST 2025 – LISBONNE & OEIRAS : Amours interdites !
Retour gagnant de ROBERTO DEVEREUX à Naples après plus de...
CD – La poésie à fleur de lèvres : « Je te...
Les brèves de juillet –
Les festivals de l’été –Alessandro Scarlatti investit la chapelle de...
Les festivals de l’été –Le double et l’inceste : relire...
Les festivals de l’été –Le Corum de Montpellier en élévation...
Les festivals de l’été –Beaune : de la Résurrection du Christ...
Les festivals de l’été – Aix-en-Provence : Calisto sous naphtaline
Barcelone – Concert Asmik Grigorian/Matthias Goerne : sous le signe...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduVu pour vousConcert

SCHUBERT, HAYDN, MOZART, TCHAÏKOVSKI au Théâtre des Champs-Élysées, avec Maxim Emelyanychev et Sabine Devieilhe

par Jean-François Lavigne 29 juin 2025
par Jean-François Lavigne 29 juin 2025
Orchestre national de France, © Abramowitz / RF
0 commentaires 0FacebookTwitterPinterestEmail
373

Ceux qui attendaient un concert Sabine Devieilhe (attente renforcée par le programme papier qui présente en couverture une belle photographie de la chanteuse) auront peut-être été déçus : la soprano n’aura chanté en tout et pour tout qu’une quinzaine de minutes (plus un bis…) au cours de la soirée… dont le programme était fort alléchant : je me faisais une grande joie d’entendre la 8e de Schubert, la 45e de Haydn et le Roméo et Juliette de Tchaïkovski !
Première constatation : l’Orchestre National de France était en grande forme (hormis quelques imprécisions dans Schubert…). Et nous étions très excités à l’idée de découvrir Maxim Emelyanychev, ce jeune chef à la renommée montante, ex-élève du grand Guennadi Rojdestvenski. Indéniablement, Maxim Emelyanychev a de l’énergie et de la vitalité à revendre. Pourtant, tout au long du concert, me revenait cette mise en garde de mon professeur d’art dramatique : « Précipitation ne veut pas dire mouvement… » J’en veux pour mémoire les réactions de mon voisin de concert, maugréant avec lucidité à plusieurs reprises : « Mais quel excité ! » Ce chef fougueux (trop ?) fut très applaudi, ce qui n’est que justice, car il est enthousiaste et réellement talentueux.

Pourtant, si les mouvements vifs des deux symphonies ont séduit par leur vitalité, les mouvements lents ont quant à eux déçu : l’Adagio des Adieux, magnifique cantilène, a même parfois semblé quelque peu soporifique… Avec Tchaïkovski, Emelyanychev nous a semblé beaucoup plus dans son élément, quoiqu’il m’évoqua plus les débordements d’un Carlos Païta que le lyrisme d’un Rojdestvenski, justement, mais ce ressenti est subjectif… L’Orchestre National de France, lui, était d’une superbe homogénéité et ses solistes, de très haute volée.

Le plus troublant fut peut-être une direction d’orchestre assurée depuis le clavecin, pour Haydn et Mozart – même si c’était bien sûr l’usage au XVIIe siècle et lors de la première moitié du XVIIIe siècle ; par la force des choses, le chef tournait donc le dos au public. Ce qui impressionnait, c’était qu’au plus fort de la musique (Menuet & Presto de Haydn notamment), il faisait des bonds et de violents mouvements de tête, qui n’apportaient rien à la musique (mais certainement quelques contusions au clavecin, sur lequel Maxim Emelyanychev replaquait ses doigts violemment !)

Enfin vint le moment tant attendu, l’intervention de Sabine Devieilhe pour l’Exsultate, Jubilate de Mozart. Subjugué comme tant d’autres par cette cantatrice dans Lakmé, j’étais donc ravi et ému de la retrouver. Le talent et l’expressivité de Sabine Devieilhe ne sont plus à démontrer et sa voix cristalline nous emmène toujours sur les cimes… Pourtant, à deux reprises, dans cet ouvrage très fréquenté, elle nous parut en petite forme, avec un filet de voix parfois au bord du blocage… Les aléas du direct, certes, mais avouons notre petite déception, effacée, il est vrai, par le ravissant bis offert par la soprano, une mélodie avec orchestre de Richard Strauss.

Bravo à l’Orchestre National de France pour ses nombreuses qualités et ses non moins impressionnantes capacités d’adaptation. Nous avons hâte de retrouver Sabine Devieilhe dans un programme plus conséquent où, nous n’en doutons pas, elle saura de nouveau nous enchanter. Et nous suivrons avec attention et intérêt la carrière de Maxim Emelyanychev à qui il suffira sans doute d’un soupçon de contrôle supplémentaire pour qu’il entre dans la cour des Grands de la Direction d’orchestre !

Les artistes

Orchestre National de France, dir. Maxim Emelyanychev
Sabine Devieilhe, soprano 

Le programme

Schubert  Symphonie n° 8 D. 759 « Inachevée »
Haydn  Symphonie n° 45 Hob. I: 45 « Les Adieux »
Mozart  Exsultate, jubilate, motet K. 165
Tchaïkovski  Roméo et Juliette, ouverture 

image_printImprimer
Sabine DevieilheMaxim Emelyanychev
0 commentaires 0 FacebookTwitterPinterestEmail
Jean-François Lavigne

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
À Turin, un ANDRÉ CHÉNIER façon Julian Assange
prochain post
« Arnaud, as-tu du cœur ? » Au festival de Froville, la valeur n’attend pas le nombre des années  

Vous allez aussi aimer...

Retour gagnant de ROBERTO DEVEREUX à Naples après...

17 juillet 2025

Les festivals de l’été –Alessandro Scarlatti investit la...

15 juillet 2025

Les festivals de l’été –Le double et l’inceste...

14 juillet 2025

Les festivals de l’été –Le Corum de Montpellier...

14 juillet 2025

Les festivals de l’été –Beaune : de la Résurrection...

14 juillet 2025

Les festivals de l’été – Aix-en-Provence : Calisto sous...

13 juillet 2025

Barcelone – Concert Asmik Grigorian/Matthias Goerne : sous...

12 juillet 2025

Les festivals de l’été –Louise prostrée au festival...

11 juillet 2025

Saison d’été du Maggio Musicale Fiorentino : un...

11 juillet 2025

Stagione estiva del Maggio Musicale Fiorentino: un fresco...

11 juillet 2025

Annonces

OPERAFEST LISBOA & OEIRAS 2025

En bref

  • Les brèves de juillet –

    17 juillet 2025
  • Brèves de juin –

    13 juin 2025

Humeurs

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Transon dans Les festivals de l’été –
    Le double et l’inceste : relire le Don Giovanni à Aix, deuxième point de vue
  • Marc Dumont dans Les festivals de l’été –
    Le double et l’inceste : relire le Don Giovanni à Aix, deuxième point de vue
  • Lecaillon Gérard dans Denise SCHARLEY
  • Tchétérian dans Les festivals de l’été –
    Le double et l’inceste : relire le Don Giovanni à Aix, deuxième point de vue
  • Peter Nikolič dans Les festivals de l’été –
    À Aix-en-Provence , un DON GIOVANNI sans séduction

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Retour gagnant de ROBERTO DEVEREUX à...

17 juillet 2025

Les festivals de l’été –Alessandro Scarlatti...

15 juillet 2025

Les festivals de l’été –Le double...

14 juillet 2025