À la une
Diva ma non troppo : le public du festival de Froville...
Dans le labyrinthe des opéras de RIMSKI-KORSAKOV
À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
Job, le procès de Dieu : création d’un opéra engagé et...
Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »
La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de vous !
Brèves de juin –
Découvrez la saison 25-26 de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie
Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la...
Dernière saison d’Alain Surrans à ANGERS-NANTES OPERA
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduVu pour vousConcert

Un Requiem pour le confinement à Bordeaux

par Gilles Charlassier 15 décembre 2021
par Gilles Charlassier 15 décembre 2021
Salvatore Caputo
0 commentaires 0FacebookTwitterPinterestEmail
672

Dans une maison d’opéra, le choeur est d’abord une des forces du spectacle lyrique, crédité bien après les solistes, le chef, et même l’orchestre. Sans le réduire aux utilités, il n’est pas très souvent mis en avant pour lui-même, même si certaines soirées peuvent lui être dédiées. Dans la série de programmes qu’il consacre à son choeur, l’Opéra national de Bordeaux ne se contente pas de mettre l’accent sur le répertoire, mais s’attache également à défendre la musique contemporaine – s’inscrivant dans un élan initié par des ensembles comme Aedes ou Les métaboles, qui n’hésitent pas à commander des œuvres nouvelles. Ainsi le concert du 10 décembre, présenté en partenariat avec la Licra Bordeaux & Gironde, propose-t-il, après une première partie pianistiques sous le signe de Liszt et les doigts de Maria Luisa Macellaro La Franca – Funérailles ; Sonata quasi una fantasia ; après une lecture de Dante ; Ode funèbre S112 n°2 La notte ; Mephisto walzer – la première du Requiem XIX de Laurent Couson.

Imaginé pendant le confinement du printemps 2020, l’ouvrage renouvelle la tradition de la messe des morts, dans une méditation sur le destin de l’humanité à l’heure de la pandémie de covid 19. Dans une époque marquée par les divisions communautaires, le musicien français a choisi l’oecuménisme, en répartissant le texte de l’office funèbre dans les langues des trois religions du Livre – hébreu, latin et arabe –, ainsi que dans l’idiome vernaculaire, le français. Après l’introduction, Babel et Lux aeterna, mêlant français et latin, c’est ce dernier que l’on retrouve dans le Lacrimosa et le Dies irae, avant le Qoboûr, en arabe littéraire, sur un texte du poète marocain Mohammed Ennaji. Le Gloria laisse ensuite la place à l’hébreu du Shir Hashirim, tandis que la Dernière prière, succédant au Tuba mirum, croisent les trois langues, avant l’envoi du Kaddish et de l’Apothéose, qui se referme sur l’égrenage des vingt-deux lettres de la Torah.

Cette rencontre des rituels, par-delà les clivages religieux, se nourrit de l’histoire de la musique, et ne craint pas la consonance. Cette indifférence aux explorations d’avant-garde, qui privilégie la facilité mélodique, n’hésite pas à s’inspirer de grands modèles du répertoire, à l’exemple de la véhémence du Dies irae assumant une filiation avec le sculptural homologue verdien. Réduite à un quatuor de cuivres – trompette, trombone, trombone basse et tuba – soutenu par les pulsations des timbales, la partition orchestrale, sous la houlette de Salvatore Caputo, également en charge du choeur de l’Opéra national de Bordeaux, accompagne, comme un écrin sobre et efficace, la puissance expressive d’ensembles choraux jamais monolithiques, desquels se détachent un quatuor d’interventions solistes – Hélène Derache, Jingchao Wu, Woosang Kim et David Ortega. Mais c’est surtout le lyrisme engagé de Melody Loudedjan, à la sensualité généreuse, sans sacrifier la noblesse du propos, que l’on retiendra dans cette création à l’inspiration sympathique et sans doute circonstancielle.

Les artistes

Chœur de l’Opéra National de Bordeaux, dir. Salvatore Caputo
Soprano : Melody Louledjian

Le programme

Maria Luisa Macellaro La Franca
La mort vue par Franz Liszt
Funérailles (extrait des Harmonies poétiques et religieuses)
Franz Liszt
« Sonata quasi una fantasia » après une lecture de Dante
Odes funèbres S 112/2 La Notte
Mephisto Walzer
Laurent Couson
Requiem XIX (Melody Louledjian)

Concert Choeur de l’Opéra national de Bordeaux, Auditorium, Bordeaux, concert du 10 décembre 2021

image_printImprimer
Salvatore CaputoMelody Louledjan
0 commentaires 0 FacebookTwitterPinterestEmail
Gilles Charlassier

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Schubert et Lachenmann en miroir au festival les Volques à Nîmes
prochain post
Ça s’est passé il y a 100 ans : mort de Camille Saint-Saëns

Vous allez aussi aimer...

Diva ma non troppo : le public du festival...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création d’un opéra...

14 juin 2025

Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »

13 juin 2025

La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de...

13 juin 2025

Brèves de juin –

13 juin 2025

Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille...

12 juin 2025

À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de...

9 juin 2025

Retour triomphal de Pretty Yende au Théâtre des...

9 juin 2025

Núria Rial et l’Accademia del Piacere donnent le...

9 juin 2025

En bref

  • Brèves de mai –

    30 mai 2025
  • Les brèves de mars –

    14 mars 2025
  • Les brèves de février

    25 février 2025
  • Sauvons l’Avant-Scène Opéra !

    18 février 2025
  • L’Avant-Scène Opéra, c’est fini…

    7 février 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

Édito

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • HUBERT dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • cecile PABA ROLLAND dans Il trovatore à Marseille : Le chant de l’Extrémo
  • Stéphane Lelièvre dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !
  • Alessandro dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Diva ma non troppo : le public...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des...

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création...

14 juin 2025