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Adèle Charvet chante Bizet et l’arrivée du printemps à la Cité de la musique.

par Ivar kjellberg 26 mars 2025
par Ivar kjellberg 26 mars 2025
Adèle Charvet ©Marco Borggreve
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Venant inaugurer le cent cinquantième anniversaire de la mort du compositeur, Adèle Charvet et Florian Caroubi ont rendu hommage au mélodiste consommé qu’était Bizet, ainsi qu’à quelques-uns de ses contemporains, pour mieux inscrire les chansons du père de Carmen dans une époque et surtout une saison. De Gounod à Viardot, en passant par Fauré et Ernest Guiraud, les thèmes abordés sont propices à l’arrivée du printemps : l’éclosion des fleurs, des regrets, et des nouvelles amours…

Le public est prévenu, souffrante, Adèle Charvet a quand même tenu à chanter. Le programme s’en trouve quelque peu écourté et modifié, mais ne perd rien en qualité. De fait, la mezzo-soprano, malgré un souffle un peu court sur certaines fins de phrase, ne laisse rien paraître de sa méforme. Avec un beau médium plein, se déployant avec coquetterie au fil des textes, la chanteuse fait montre d’une prononciation parfaite et d’une belle palette de sentiments : de l’espièglerie de la « Coccinelle » à la langueur de la « Chanson d’avril », cette soirée est l’occasion idéale pour se rappeler que Bizet n’était pas qu’un brillant compositeur d’opéra mais aussi un excellent mélodiste, sachant insuffler vie aux poèmes de son époque dans le pur style romantique.

Ainsi Adèle Charvet déploie tout son charme vocal, et une belle capacité à invoquer des paysages sonores différents. Les languissants « Adieux de l’hôtesse arabe » tout en tension précédant les harmonies orientalistes venant clore l’air, donne la possibilité à la chanteuse de faire valoir  l’épaisseur de son timbre, soyeux et voluptueux sous les accords précis du pianiste Florian Caroubi. La « Guitare » est passionnée et expressive, la « Vieille chanson » malicieuse et pleine de sous-entendus, mais le clou demeure « La Chanson d’avril », pleine d’élan et de simplicité, toute en émotion nouvelle. Côté entourage de Bizet, les chansons de Pauline Viardot scintillent particulièrement : la chanteuse reprend un « Madrid » enlevé et bouillonnant et un émouvant « Ici-bas, tous les lilas meurent… » sur les paroles de Sully-Prudhomme. Le duo interprète aussi e très réussies « Roses d’Ispahan » de Gabriel Fauré, et des airs du mentor de Bizet : Gounod, dont le « Ô ma belle rebelle », bien interprété ce soir… mais faisant presque pâle figure au regard des mélodies de son élève.

Florian Caroubi, devenant soliste pour quelques instants, vient aussi rappeler les qualités pianistiques de Bizet : le « nocturne en ré majeur » entre autres, plein d’emphase et de questionnement, résonne comme le parfait point médian de ce récital piano-voix et le pianiste y met l’intensité et l’emphase nécessaire avec une sentimentalité assumée.

Photo Ivar Kjellberg

Ce récital en duo constituait la première de deux soirées consacrées à Bizet, en format court et simple, mais où la musique n’a pas besoin d’autres messagers que ces deux talentueux artistes, ayant fait résonner leur amour du compositeur.

———————————————————————-

Pour retrouver Adèle Charvet en interview, c’est ici !

Les artistes

Adèle Charvet, mezzo-soprano
Florian Caroubi, piano

Le programme

Georges Bizet
« La Coccinelle »

Gabriel Fauré
« Les Roses d’Ispahan »

Georges Bizet
« Adieux de l’hôtesse arabe »

Jules Massenet
Mélodie
(extrait des Dix pièces pour piano)

Georges Bizet
« Rose d’amour »

Pauline Viardot
« Ici-bas tous les lilas meurent »

Gabriel Fauré
Chanson du pêcheur
Romance sans paroles op. 17 n° 3

Georges Bizet
Vieille chanson

Charles Gounod
« Ô ma belle rebelle »

Georges Bizet
« Chanson d’avril »
Nocturne en ré majeur
« Absence »

Pauline Viardot
« Madrid »

Georges Bizet
« Guitare »

Philharmonie de Paris, récital du lundi 24 mars 2025.

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Adèle CharvetFlorian Caroubi
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Ivar kjellberg

Habitué de longue date du TCE et pianiste amateur, Ivar Kjellberg est venu à l'art lyrique grâce à ses parents, qui faisaient sonner Wagner dans tout l'immeuble pour l'amuser ! Grand fan des interprètes des années 70 et de l'opéra allemand, Ivar peut écouter en boucle les disques d'Edda Moser et d'Hermann Prey avant d'enchaîner... sur un bon Offenbach !

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