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Alexandra Marcellier en récital à Paris : Butterfly prend son envol !

par Stéphane Lelièvre 4 décembre 2021
par Stéphane Lelièvre 4 décembre 2021
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Elle a triomphé à l’Opéra de Monte-Carlo en remplaçant au pied levé Aleksandra Kurzak pour la dernière de Madame Butterfly. « Une étoile est née ! », s’exclamait Harvé Casini dans nos colonnes. Alexandra Marcellier nous a accordé un entretien avant le concert qu’elle donnera mercredi 8 décembre à l’Église des Batignolles..

Ce n’est pas la première fois qu’un remplacement permet à un chanteur ou une chanteuse d’obtenir un beau succès et d’être opportunément mis en lumière. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le remplacement d’ Aleksandra Kurzak par Alexandra Marcellier en Butterfly au Palais Garnier de Monte-Carlo le 21 novembre dernier a été un peu « sportif »…

« Je venais tout juste de rentrer à Paris après les Butterfly que j’avais chantées à Saint-Étienne, lorsque le téléphone a sonné : mon agent m’annonçait qu’il fallait que je prenne d’urgence l’avion pour Monaco afin de remplacer Aleksandra Kurzak. Nous étions samedi, il était 13h, et je devais chanter… le lendemain en matinée ! »

Autant dire que tout a été extrêmement précipité. Par chance, la metteuse en scène Mireille Larroche était encore sur place : quelques conseils et recommandations, quelques échanges et mises au point avec le chef d’orchestre, quelques répétitions, faites in extremis sur scène le dimanche matin avec le ténor Marcelo Puente… et le rideau se levait à 15 heures sur la dernière des trois représentations programmées par l’Opéra de Monte-Carlo.

Madame Butterfly à l'Opéra de Monte-Carlo avec Marcelo Puente

« Lorsque Laurent Delage, mon agent, m’a appelée, j’ai vraiment cru à une plaisanterie ! Mais quand  j’ai réalisé que ce n’était pas une blague, c’est une drôle d’impression qui s’est emparée de moi, faite d’excitation, de perplexité, mais à vrai dire je n’ai pas eu le temps de trop m’inquiéter : tout est allé trop vite, et surtout, heureusement pour moi, comme je sortais tout juste d’une série de représentations de Butterfly, je maîtrisais très bien l’œuvre ».

Ce que retient Alexandra Marcellier de cet événement, c’est non seulement une formidable expérience artistique, mais aussi une très belle expérience humaine : « Chacun a fait tout ce qu’il a pu pour m’aider, être disponible et me mettre en confiance. J’ai eu affaire à une équipe très humaine, très attentionnée, cela m’a beaucoup aidée ! ».

La gageure d’une représentation assurée au pied levé sur une scène internationale était d’autant difficile à relever que la carrière de la soprano en est encore à ses tout débuts : « Avant les Butterfly de Saint-Étienne, je n’avais guère fait que le Premier Esprit des bois dans Rusalka, un petit rôle chanté à l’Opéra de Limoges mais sans public : c’était pour une captation ! Les représentation stéphanoises constituaient donc ma seule véritable expérience de la scène avant Monte-Carlo ».

Si l’Opéra de Saint-Étienne a proposé Butterfly à Alexandra Marcellier, c’est grâce à Béatrice Uria-Monzon, qui l’avait entendue en Micaëla lors d’une master class consacrée à Carmen et qui a suggéré son nom lorsqu’il est agi de trouver une chanteuse pour incarner le rôle-titre… Nul doute que les échos très positifs de ces représentations n’aient joué un rôle déterminant dans la décision de l’Opéra de Monte-Carlo de faire appel à cette jeune chanteuse encore peu connue dans le milieu lyrique.

« Avec Béatrice Uria-Monzon, les autres personnes qui ont compté dans mon parcours sont celles que j’ai rencontrées à Bordeaux : Maryse Castet, la cheffe de chant de l’Opéra de Bordeaux Martine Marcuz, Salvatore Caputo. Il y a eu aussi Silvana Bazzoni, la mère de Cecilia Bartoli, dont j’ai beaucoup appris, et Florence Guignolet avec qui je travaille toujours ». Toutes ces personnes ont aidé Alexandra Marcellier à développer sa voix de soprano lirico-spinto. Un type de voix qui la destine tout naturellement aux grands Puccini (d’autres Butterfly lui ont d’ores et déjà été proposées), même si pour l’heure, Alexandra préfère avancer lentement et prudemment, avec à l’horizon, une Micaëla, une Alice Ford, « et Mozart, toujours, pour travailler la voix et la maintenir en bonne santé ! »

Dans l’immédiat, Alexandra Marcellier donnera un récital d’airs d’opéras à l’Église des Batignolles (44, boulevard des Batignolles, métro Rome) mercredi prochain (8 décembre 2021) : elle y interprétera, entre autres, des airs extraits de Tosca, Madame Butterfly ou encore Hérodiade, et sera accompagnée au piano par Olivier Cangelosi.

Ne manquez pas cette occasion de découvrir cette nouvelle étoile du chant français !

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Alexandra Marcellier
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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