À la une
Diva ma non troppo : le public du festival de Froville...
Dans le labyrinthe des opéras de RIMSKI-KORSAKOV
À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
Job, le procès de Dieu : création d’un opéra engagé et...
Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »
La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de vous !
Brèves de juin –
Découvrez la saison 25-26 de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie
Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la...
Dernière saison d’Alain Surrans à ANGERS-NANTES OPERA
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

ProductionCompte rendu

Streaming : À Zurich, un dénouement heureux pour l’opéra d’Offenbach !

par Renato Verga 22 avril 2021
par Renato Verga 22 avril 2021
0 commentaires 5FacebookTwitterPinterestEmail
1,7K

Crédits photos :  © Monika Rittershaus / Opéra de Zurich

Les Contes d'Hoffmann vus par Andreas Homoki à l'Opéra de Zurich

La version de référence des Contes d’Hoffmann, opéra laissé inachevé après la mort d’Offenbach, reste celle de Michael Kaye et Jean-Christophe Keck. Andreas Homoki, surintendant de l’opéra de Zurich et, en cette occasion, également metteur en scène, a donc bien fait d’opter pour celle-ci, qui est la plus complète (trois heures et demie de musique), et la plus cohérente du point de vue dramaturgique. Du finale inachevé, Homoki donne une version optimiste qui ne correspond pas tout à fait à l’esprit de l’opéra : Hoffmann vainc Lindorf et s’échappe avec Stella ; c’est le premier et seul moment où nous le voyons sourire après les événements tragiques qu’il aura traversés.

Selon une narration linéaire, les épisodes se succèdent avec une logique implacable dans l’ordre Olympia-Antonia-Giulietta. Les très beaux costumes de Wolfgang Gussmann et Susana Mendoza sont d’époque ; la scénographie du même Gussmann est très simple : au centre d’une scène vide et sombre, une plate-forme avec un motif de carreaux, pouvant basculer en s’inclinant. Les éléments présents sur scène sont minimaux : outre la trappe du souffleur et un tonneau omniprésent, on trouve un canapé, un piano, une table de jeu et un lustre en cristal – un pour chaque épisode. L’espace, sobre, est éclairé par un jeu de lumières comme toujours très savant de Franck Evin. Une grande attention est accordée au jeu des personnages et à l’équilibre entre le drame et l’humour, avec des moments très forts émotionnellemment, comme la mort d’Antonia, tuée par son propre piano, tandis que, pour une fois, le rôle des lunettes trompant Hoffmann sur la nature de la poupée mécanique est clair.

Antonino Fogliani donne une lecture brillante de la partition, même si l’orchestre est à des kilomètres de distance dans la salle de répétition ; mais malheureusement, on ressent l’absence du chœur : sur scène se trouvent des figutants composés de personnages masqués dont on sent que les voix arrivent de loin, malgré toute la diabolique technologie mise en œuvre !

Saimir Pirgu fait ses débuts dans le rôle éponyme. Si l’entreprise est exigeante, le résultat est plus que satisfaisant – en dépit d’une émission parfois un peu engorgée et un timbre pas toujours séduisant dans le registre grave. Alexandra Kadurina est une Musa/Nicklausse sensible,  même si elle aussi rencontre quelques problèmes d’émission dans les notes de passage. Les trois femmes sont surprenantes : Olympia trouve en la soprano américaine Katrina Galka une interprète d’une grande assurance dans son agilité vocale et sa présence scénique ; la soprano russe Ekaterina Bakanova est une Antonia intense et l’Australienne Lauren Fagan une Giulietta persuasive. Dans cette version, Stella chante et a la voix somptueuse d’Erica Petrocelli. Andrew Foster-Williams traite les quatre rôles de Lindorf/Coppélius/Docteur Miracle/ Dapertutto avec une grande habileté, une diction et un sens musical parfaits, ne souffrant que sur la fin d’une légère fatigue vocale. Spencer Lang, qui tient le quadruple rôle d’Andrès/Cochenille/Frantz/Pitichinaccio, est agile et efficace. Les autres nombreux interprètes sont d’un excellent niveau.

Katrina Galka, Gilda contre vents et marées !

Article en version italienne

Les artistes

Hoffmann   Saimir Pirgu
Lindorf / Coppélius / Miracle/ Dapertutto   Andrew Foster-Williams
Andrès / Cochenille / Frantz / Pitichinaccio   Spencer Lang
Spalanzani   Iain Milne
Crespel   Wieland Satter
La Muse / Nicklausse   Alexandra Kadurina
Olympia   Katrina Galka
Antonia   Ekaterina Bakanova
Giulietta   Lauren Fagan
Stella   Erica Petrocelli
La Voix de la tombe   Judith Schmid

Philharmonia Zürich, Chor der Oper Zürich, dir. Antonino Fogliani

Mise en scène   Andreas Homoki 

 

 

 

 

 

Le programme

Les Contes d’Hoffmann

Opéra en cinq actes de Jacques Offenbach, livret de Jules Barbier, d’après la pièce homonyme de Jules Barbier et Michel Carré, d’après E.T.A. Hoffmann.

Spectacle enregistré à l’Opéra de Zurich en avril 2021, disponible en « vidéo à la demande » sur le site de l’Opéra de Zurich.

image_printImprimer
OffenbachSaimir PirguLes Contes d'HoffmannAndreas Homoki
0 commentaires 5 FacebookTwitterPinterestEmail
Renato Verga

Diplômé en Physique de l'Université de Turin, Renato Verga a toujours eu une passion immodérée pour la musique et le théâtre. En 2014, il lance un blog (operaincasa.com) pour recueillir ses critiques de DVD d'opéra, de spectacles vus partout dans le monde, de concerts, de livres sur la musique. Renato partage l'idée que la mise en scène est une partie constitutive de l'opéra lui-même et doit donc comporter de nécessaires transformations pour s'adapter à notre contemporanéité.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Streaming : La solitude de Violetta (Rome)
prochain post
CD – Paris vagabond : une promenade musicale dans Paris avec Fabien Hyon et Juliette Sabbah

Vous allez aussi aimer...

Diva ma non troppo : le public du festival...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création d’un opéra...

14 juin 2025

La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de...

13 juin 2025

Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille...

12 juin 2025

À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de...

9 juin 2025

Retour triomphal de Pretty Yende au Théâtre des...

9 juin 2025

Núria Rial et l’Accademia del Piacere donnent le...

9 juin 2025

Le REQUIEM de Donizetti à Saint-Denis, ou l’hommage...

6 juin 2025

Il trovatore à Marseille : Le chant de l’Extrémo

4 juin 2025

En bref

  • Brèves de mai –

    30 mai 2025
  • Les brèves de mars –

    14 mars 2025
  • Les brèves de février

    25 février 2025
  • Sauvons l’Avant-Scène Opéra !

    18 février 2025
  • L’Avant-Scène Opéra, c’est fini…

    7 février 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

Édito

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • cecile PABA ROLLAND dans Il trovatore à Marseille : Le chant de l’Extrémo
  • Stéphane Lelièvre dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !
  • Alessandro dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !
  • antonio meneghello dans GEORGE GAGNIDZE : « Mi accosto a Verdi con la massima venerazione e rispetto… »
  • Giancarlo Arnaboldi dans Berliner Philharmoniker: memorabile Madama Butterfly di Kirill Petrenko, Eleonora Buratto e Jonathan Tetelman

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Diva ma non troppo : le public...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des...

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création...

14 juin 2025