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Brahms et Mozart au Festival de Saint-Denis : un moment de grâce

par Ivar kjellberg 24 juin 2024
par Ivar kjellberg 24 juin 2024
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Au programme de cette soirée de festival, deux œuvres religieuses très différentes, chacune exprimant une idée de la spiritualité aux antipodes l’une de l’autre. À la sombre mais douce sobriété de la Rhapsodie pour alto de Brahms, répond l’exubérance dramatique du Requiem de Mozart avec ses inflexions tragiques et son chœur éclatant.

Marie-Nicole Lemieux ouvre donc la soirée avec la Rhapsodie pour alto de Brahms, sorte d’épilogue au Requiem Allemand, sur un poème de Goethe. La contralto, malgré une petite forme l’obligeant à s’interrompre un instant en début de représentation, reprend avec vaillance sous la direction attentive de Jérémie Rhorer. Et quel écrin pour les voix que la Basilique de Saint-Denis ! La résonance du lieu a comme un effet de clarté, et la projection de Marie-Nicole Lemieux s’en trouve quelque peu décuplée. La chanteuse, malgré une prononciation allemande peut-être trop appuyée sur les fins de strophes, connaît l’art de déclamer en chantant, conférant beaucoup de vie au texte de Goethe. Les aigus sensibles et les graves vibrants, qui caractérisent tant la chanteuse québécoise, résonnent avec délicatesse dans la salle, donnant un fort impact à l’intervention du chœur masculin, sur la troisième partie de la Rhapsodie. Contrairement au Requiem Allemand où le chœur prend le pas sur les solistes, il intervient ici uniquement en réponse à la contralto, pour achever l’œuvre par une prière sur une tonalité plus harmonieuse et optimiste que le récitatif d’ouverture. Moment trop court, où Marie-Nicole Lemieux a pu encore briller grâce à la direction sensible du chef d’orchestre, et un Cercle de l’Harmonie qui joue maintenant comme presque fusionné avec lui.

Dans un style très différent, la deuxième partie de la soirée commence tambour battant avec la Messe de Requiem en ré mineur de Mozart. Œuvre fantasmée, car de commande obscure, et achevée après la mort du compositeur par d’autres musiciens, elle comporte des motifs musicaux particulièrement forts dont l’impact est accentué par la courte durée de chaque partie du Requiem.

L’équilibre vocal et la puissance du chœur Les Eléments impressionnent,  mis en relief par le Cercle de l’Harmonie, qui redouble de vivacité sous la baguette de Jérémie Rhorer, spécialiste mozartien reconnu.

Même si l’intervention des solistes ne se fait que par petits aplats lumineux au milieu du tourment incarné par les chœurs, chacun a l’occasion de briller ne serait-ce que pour un court instant. Il est d’ailleurs à noter que nos chanteurs solistes sont idéaux pour ce Requiem de Mozart, du velouté et des nuances vocales d’Axelle Fanyo compensant une projection parfois un peu limitée, en passant par l’engagement d’Adèle Charvet, très expressive, puis Sahy Ratia et Guilhelm Worms, qu’on imagine très bien en Ferrando et Guglielmo : parfaits exécutant de cette partition sacrée, on se prend en les écoutant, à leur donner à chacun un rôle dans un opéra du compositeur autrichien…

L’élément le plus éblouissant de ce concert reste cependant la direction de Jérémie Rhorer, très attachée aux variations, aux couleurs et à la mise en relief de chacun: qu’il s’agisse des cuivres, du chœur, ou des solistes, aucun n’est oublié, l’engagement est passionné mais contrôlé et sans écart, et le Cercle de l’Harmonie lui répond sans manquer un seul appel du chef d’orchestre. Un ensemble très réussi faisant honneur à l’œuvre de Mozart aussi bien qu’à celle de Brahms.

Les artistes

Marie-Nicole Lemieux, contralto
Axelle Fanyo, soprano
Adèle Charvet, mezzo-soprano
Sahy Ratia, ténor
Guilhem Worms, baryton-basse

Le Cercle de l’Harmonie, chœur Les Éléments, dir. Jérémie Rhorer

Le programme

Mozart • Requiem
Brahms • Rhapsodie pour alto 

Basilique de Saint-Denis, concert du 20 juin 2024.

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Guilhem WormsJérémie RhorerLe Cercle de l’HarmonieLes élémentsAxelle FanyoMozartSahy ratiaAdèle CharvetMarie-Nicole LemieuxBrahms
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Ivar kjellberg

Habitué de longue date du TCE et pianiste amateur, Ivar Kjellberg est venu à l'art lyrique grâce à ses parents, qui faisaient sonner Wagner dans tout l'immeuble pour l'amuser. Grand fan des interprètes des années 70 et de l'opéra allemand, Ivar peut écouter en boucle les disques d'Edda Moser et d'Hermann Prey avant d'enchaîner... sur un bon Offenbach !

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