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LA TRAVIATA au Maggio Musicale Fiorentino : une première chaotique, sauvée par Amartuvshin Enkhbat !

par Roberta Manetti 14 février 2023
par Roberta Manetti 14 février 2023

© D.R. / Teatro del Maggio Musicale Fiorentino

© D.R. / Teatro del Maggio Musicale Fiorentino

© D.R. / Teatro del Maggio Musicale Fiorentino

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Au Teatro del Maggio Musicale Fiorentino, la reprise de La Traviata de Giuseppe Verdi aurait dû se faire dans la même production et avec la même distribution qui a eu tant de succès la saison dernière : elle devait mettre en vedette Nadine Sierra (Violetta), Francesco Meli (Alfredo Germont) et Plácido Domingo (Giorgio Germont). Entre ceux (et il sont nombreux !) qui espéraient entendre encore une fois la merveilleuse Nadine Sierra et ceux qui étaient attirés par la longue notoriété de Domingo, les billets pour les quatre représentations étaient presque tous vendus à l’avance (la dernière représentation, celle du 22 février, à moitié prix, s’est vendue immédiatement, sans Domingo mais avec le talentueux George Petean).

Quelques heures avant la première, Plácido Domingo, déjà légèrement enrhumé pendant les répétitions, s’est rendu compte qu’il ne pourrait pas chanter ; le surintendant Alexander Pereira a donc dû sortir un lapin du chapeau… et quel lapin ! 

© D.R.

Au Carlo Felice de Gênes (dont le directeur artistique est Pierangelo Conte, qui a quitté Florence peu de temps après le changement de surintendant), le formidable baryton mongol Amartuvshin Enkhbat se trouvait en plaine répétitions de Tosca : il est immédiatement descendu à Florence en taxi. Au lever du rideau, il n’était pas encore arrivé ! Heureusement, Giorgio Germont n’entre qu’au deuxième acte, nous a rappelé le surintendant, avec un remarquable à-propos théâtral ! Si nous n’avions pas été informés de ce remplacement de dernière minute ( le baryton n’a pu bénéficier d’aucune répétition : la représentation a commencé à 20h ; à 16h30 il était encore a Gênes, à 250 km de Florence !), personne n’aurait rien remarqué. 

Amartuvshin Enkhbat a été un superbe Giorgio Germont, très applaudi. Voix puissante, saine, égale (on n’entend pas les “passages” dans saligne de chant), belle diction expressive : il a été le véritable triomphateur de la soirée (après “Di Provenza il mare, il suol”, quelqu’un a même réclamé un « bis! »).

Francesco Meli a très bien chanté le premier acte et a aussi très bien commencé le second (“De’ miei bollenti spirit” a été couronné de avec de longs applaudissements) ; puis un petit incident vocal est survenu, sur lequel le public a glissé avec indulgence (à juste titre ; ce sont des incidents qui peuvent arriver aux meilleurs, et c’est aussi ce qui fait le prix du direct), permettant au ténor de se remettre.

La gracieuse Aida Garifullina, la protagoniste, à la fin du premier acte n’a pas parfaitement maîtrisé les agilités de la cabaletta (elle a esquivé quelques notes), mais elle s’est nettement améliorée dans les deuxième et troisième actes, et à la fin de la représentation, le public a salué par de longs applaudissements tous les artistes, y compris le chef d’orchestre Zubin Mehta (lequel a adopté des tempi très dilatés) et les seconds rôles, composés presque entièrement d’artistes de l’Accademia del Maggio. Tous se spnt montrés d’un bon niveau : l’excellent Joseph Dahdah, déjà remarqué dans le Doktor Faust de Busoni sur la scène du Maggio Musicale ces derniers jours, Ana Victória Pitts, Caterina Meldolesi, Francesco Samuele Venuti, Matteo Mancini, Volodomyr Morozov, flanqués des trois choristes du Maggio Davide Ciarrocchi, Lisandro Guinis et Egidio Massimo Naccarato).

Le metteur en scène Davide Livermore juxtapose de façon discutable entre l’ardente Violetta et la glaçante Belle de jour de Buñuel, transposant l’opéra dans le Paris soixante-huitard ; mais celui-ci reste en fait en arrière-plan, n’étant rappelé que par quelques slogans dessinés sur les murs au premier acte et par des projections de photos d’époque. Les étudiants très sérieux des manifestations, prêts à se faire matraquer pour leurs idéologies, n’ont pas grand-chose à voir avec les jeunes gens fêtards et assez veules (très années 1960, mais qui rappelent davantage un film de Fellini ou d’Antonioni) qui peuplent la scène, du bordel initial (très peu conforme au demi-monde de la lorette Violetta) à la fête fantasmagorique chez Flora, pleine d’idées originales et spectaculaire.

À noter que Plácido Domingo devrait être présent aux représentations des 15 et 17 février.

Les artistes

Violetta Valéry : Aida Garifullina
Alfredo Germont : Francesco Meli
Giorgio Germont : Amartuvshin Enkhbat
Gastone, Visconte di Letorières : Joseph Dahdah
Flora Bervoix : Ana Victória Pitts
Annina : Caterina Meldolesi
Il barone Duphol : Francesco Samuele Venuti
Il marchese d’Obigny : Matteo Mancini
Il Dottor Grenvil : Volodomyr Morozov
Giuseppe : Davide Ciarrocchi
Un commissionario : Lisandro Guinis
Un domestico di Flora : Egidio Massimo Naccarato

Chœur et orchestre du Maggio Musicale Fiorentino (chef de choeur Lorenzo Fratini), dir. Zubin Mehta

Mise en scène : Davide Livermore, reprise par Stefania Grazioli
Décors : Giò Forma
Costumes : Mariana Fracasso
Lumières : Antonio Castro, reprises par Andrea Locorotondo
Vidéo : D-wok

Le programme

La traviata

Opéra en trois actes de Giuseppe Verdi, livret de Francesco Maria Piave d’après le roman d’Alexandre Dumas fils La Dame aux camélias, créé au Teatro La Fenice à Venise le 6 mars 1853.
Teatro del Maggio Musicale Fiorentino, représentation du dimanche 12 février 2023 (et aussi les 15, 17 et 22 février).

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Roberta Manetti

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