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Concert des Talents Adami Classique au Bal Blomet – Avez-vous trouvé la voix ?

par Laurent Bury 18 janvier 2023
par Laurent Bury 18 janvier 2023

© Thomas Bartel – Adami

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Pour fêter leur premier quart de siècle, les Talents de l’Adami ont donné leur annuel concert parisien non pas aux Bouffes du Nord, mais dans le cadre plus inattendu du Bal Blomet, lieu d’ordinaire plutôt destiné au jazz mais parfaitement convivial et à l’acoustique tout à fait favorable. Si le principe reste le même – quatre instrumentistes et quatre chanteurs se produisant tour à tour, en solo et en duo ou trio, avec une mise en espace réglée cette fois par Florient Azoulay – une nouveauté a été introduite pour cet anniversaire : le concert est présenté avec son aisance coutumière par Tristan Labouret, qui annonce les morceaux et interviewe les jeunes artistes.

Même si les lecteurs de Première Loge attendent vraisemblablement plus d’informations sur les voix, il n’est pas déplacé de commencer par quelques mots sur les instrumentistes réunis pour l’occasion. La harpe n’est pas si souvent présente dans les concerts de l’Adami : cette lacune est comblée grâce à Mélanie Laurent, dont la carrière semble d’ores-et-déjà bien décollée, qui ouvre la soirée avec Une châtelaine en sa tour de Fauré, puis reparaît en tant qu’accompagnatrice dans un superbe Andante mosso des Trois Mélodies russes de Glinka. Elle a alors pour partenaire la violoniste Magdalena Sypniewski et le violoncelliste Johannes Gray, qui reviennent ensuite en solistes, l’une pour une brillante Tarentelle de Wieniawski, l’autre pour un ébouriffant Pezzo capriccioso de Tchaïkovski. Violon et violoncelle concluront le concert dans le Scherzo du Trio n°1 de Mendelssohn, cher aux auditeurs du Masque et la plume sur France Inter, le troisième pilier étant alors le pianiste Samuel Bismut, qui avait précédemment offert une belle exécution de l’Alborada del gracioso.

Parmi les quatre artistes lyriques participant à ce concert, on remarque inévitablement que tous n’en sont pas au même degré d’avancement dans leur parcours professionnel. Déjà entendue ici et là, fraîchement diplômée du CNSMDP, la mezzo Floriane Hasler est sans doute la plus solide des voix que le concert de l’Adami propose cette année. Sa Carmen assurée (« Les tringles des sistres tintaient »), sa Dorabella frémissante (duo avec Guglielmo) révèlent un timbre chaud et une diction soignée ; on vérifiera prochainement ses qualités dans le rôle-titre d’un Orphée de Gluck revisité à l’Athénée. De Clarisse Dalles, en revanche, on se dit qu’elle n’a peut-être pas encore tout à fait trouvé sa voie. Si la Juliette de Gounod lui convient, dans le duo « Ange adorable », ici mis en scène avec une touche d’humour, « Porgi amor » est un choix plus contestable : certes, l’air n’est pas de ceux où il est facile de briller, mais la voix n’a pas la pureté attendue dans Mozart et l’aigu ne s’épanouit pas comme on le voudrait. Si elle n’est pas encore mûre pour la Comtesse, la soprano n’en sera sans doute pas moins charmante dans Coup de roulis en mars, également à l’Athénée.

Du côté des messieurs, on reste bouche bée devant l’abattage scénique du baryton franco-espagnol Imanol Iraola, qui chante, danse et joue des castagnettes à la fois, et qui a eu la bonne idée de choisir une rareté absolue, l’air de Vertigo dans Pépito d’Offenbach. On regrette néanmoins un certain manque de volume sonore : cette voix « passerait »-elle, confrontée à un orchestre et non plus au seul piano (Sophie Teulon soutenant vaillamment tous les chanteurs lors de ce concert) ? Très prometteur paraît enfin Thomas Ricart, actuellement pensionnaire de l’Académie de l’Opéra de Paris. La voix est légère et semble parfois atteindre ses limites, mais le ténor la conduit avec beaucoup d’élégance en Roméo. Chaleureusement applaudis, tous les artistes se réunissent à l’issue de la soirée pour le quatuor « Tonight » de West Side Story, arrangé de manière à inclure non seulement le piano, mais aussi la harpe, le violon et le violoncelle.

Les artistes

Clarisse Dalles, soprano.
Floriane Hasler, mezzo-soprano.
Imanol Iraola, baryton.
Thomas Ricart, ténor.
Samuel Bismut, piano.
Johannes Gray, violoncelle.
Mélanie Laurent, harpe.
Magdalena Sypniewski, violon.

Sophie Teulon, piano

Le programme

Gabriel Fauré : « Une châtelaine en sa tour »
Georges Bizet : Carmen, « Les tringles des Sistres tintaient »
Maurice Ravel : Alborado del gracioso (4e pièce des miroirs)
Mikhaïl Glinka : Drei russiche lieder, « Andante mosso »
Wolfgang Amadeus Mozart: Le Nozze di Figaro, air de la comtesse (acte 2) « Porgi amor… »
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Pezzo Capriccioso op. 62 pour violoncelle et piano
Wolfgang Amadeus Mozart : Cosi fan tutte, (acte 2), Dorabella & Guglielmo  » Il cor vi dono… »
Jacques Offenbach: Pepito, Air de Vertigo « A tous les métiers, moi j’ excelle! »
Henryk Wieniawski : Tarentelle  » Scherzo  » pour violon et piano
Franz Lehár : Das Land des Lächelns  « Dein ist mein ganzes Herz« 
Charles Gounod : Roméo et Juliette, « Ange adorable »
Felix Mendelssohn : Trio n°1 en ré mineur op.49 3e mouvement « Scherzo » 

25 ans des Talents Adami Classique, Bal Blomet, lundi 16 janvier, 20h

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Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

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