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CD – « Wenn ich nur Dir hab » : au beau pays de Buxtehude

par Laurent Bury 8 janvier 2023
par Laurent Bury 8 janvier 2023
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Les artistes

Ensemble La Silla

Richard Resch, ténor

Le programme

Wenn ich nur Dich hab

Œuvres de Dietrich Buxtehude, Franz Tunder, Kaspar Förster le jeune, Christian Flor, Friedrich Nicolaus Bruhns, Johann Friedrich Meister, Johann Matheson et Gottfried Philipp Flor.

1 CD Carpe Diem Records (2022), 73’04

Si Bach fait encore bien de l’ombre à son beau-père, Buxtehude n’en est pas moins une star si on le compare à tous les autres compositeurs que le ténor allemand Richard Resch a eu l’excellente idée de réunir pour ce récital. Ils ont en commun d’avoir vécu au XVIIe siècle et au début du XVIIIe dans le nord de l’Allemagne et dans ce qui est aujourd’hui le Danemark, de Lübeck à Copenhague ou Gdansk, en passant par Hambourg ou Hanovre, et leur musique – religieuse, c’est celle que l’on entend dans ce disque – constitue tout un univers à découvrir. Les pages les plus anciennes témoignent d’une délicatesse et d’une économie de moyens qui ne sont pas sans évoquer le répertoire profane des airs de cour que la France produisait à la même époque ; à l’autre extrémité du spectre, on trouve des compositeurs dont la musique se révèle très proche de celle de Johann Sebastian Bach, légèrement postérieur à eux puisque né en 1685.

Représenté par la pièce « Herr wenn ich nur Dich hab » qui donne son titre au disque, Dietrich Buxtehude (1637-1707) occupe le centre de la période couverte par le programme, car il se situe ici entre ses aînés Franz Tunder (1614-1667), dont on entend couler les larmes dans « An Wasserflüssen Babylon » et dont le « Ach Herr, lass Deine lieben Engelein » conclut le parcours sur l’espoir de la résurrection, Kaspar Förster le jeune (1616-1673), auquel il faut sans doute rendre la pièce en latin sur laquelle s’ouvre le récital, et Christian Flor (1626-1697), auteur du saisissant « Es ist gnug » (sic), avec son insistance douloureuse sur cette formule inlassablement répétée et trouée de silences. Son exact contemporain Friedrich Nicolaus Bruhns (1637-1718) serait l’auteur de la plainte « Wein, ach wein » traditionnellement attribuée à Reinhard Kesier. Viennent ensuite Johann Friedrich Meister (1655-1697), auteur de la longue cantate « Ach Herr, strafe mich nicht in Deinem Zorn » qui se rapproche sérieusement du style de Bach ; Johann Matheson (1681-1764), qui sait donner des accents redoutablement émouvants au roi David déplorant la mort de son fils Absalom ; c’est enfin à Gottfried Philipp Flor (1682-1723), fils de Christian, que l’on doit l’œuvre la plus longue du disque, et sans doute celle qui fait le plus appel à la virtuosité, « Redet untereinander », composée de deux arias et d’un choral séparés par des récitatifs.

Soutenu par le jeu subtil de l’ensemble La Silla, formé de sept instrumentistes (violon, alto, viole de gambe, violone, théorbe et orgue), Richard Resch chante ce répertoire d’une voix souple et déliée, avec une belle expressivité qui rend déchirants les lamentos placés vers la fin du disque et qui confère à cette musique toute la force dont elle est capable. Un répertoire rare, très adéquatement servi par une voix familière de ce style : que demander de plus ?

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Richard Resch
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Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

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