À la une
Les festivals de l’été –Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg à...
Le public s’enthousiasme pour RIGOLETTO aux Arènes de Vérone
Il pubblico si diverte con il Rigoletto dell’Arena di Verona
Se préparer à FLORA MIRABILIS – Opéra national de Grèce,...
OPERAFEST 2025 – LISBONNE & OEIRAS : Amours interdites !
Les brèves d’août –
Les festivals de l’été –À Bregenz, un FREISCHÜTZ version Fantasy...
LES DOSSIERS DE PREMIÈRE LOGE
Les festivals de l’été –Salzbourg : Schönberg – Webern –...
Les festivals de l’été –Vérone : reprise de la mise en...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

MédiathèqueDVD

DVD – BEETHOVEN : Léonore. Une jument grise plutôt qu’un éléphant blanc !

par Laurent Bury 25 mars 2021
par Laurent Bury 25 mars 2021
0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
3,9K

BEETHOVEN, Léonore (DVD Naxos)

Les artistes

Leonore    Nathalie Paulin
Marzelline    Pascale Beaudin
Florestan    Jean-Michel Richer
Rocco    Stephen Hegedus
Pizarro    Matthew Scollin
Jaquino    Keven Geddes
Don Fernando    Alexandre Sylvestre

Mise en scène : Oriol Tomas
Décors et costumes : Laurence Mongeau

Chœur et orchestre Opera Lafayette, dir. Ryan Brown

Le programme

Léonore

Opéra en trois actes deLudwig van Beethoven, livret de Joseph Sonnleithner d’après Jean-Nicolas Bouilly. Version de 1805.

1 DVD Naxos
Filmé du 2 au 4 mas 2020 au Kaye Playhouse, Hunter College, New York

Longtemps, Fidelio fit figure d’OVNI fulgurant, unique opéra dans l’œuvre de Beethoven, et œuvre fondatrice dans le genre lyrique allemand. Mis sous verre, inclus sous résine et conservé dans du formol, Fidelio fut longtemps interprété avec des tempos pachydermiques qui correspondaient à son statut d’éléphant blanc, et confié à des voix hors normes, de format wagnérien, heldentenor obligé pour Florestan, soprano-mezzo apte à chanter Isolde pour le rôle-titre.

Sauf qu’il y avait aussi Leonore. Le brouillon, l’esquisse préparatoire qu’on voulut reléguer dans l’ombre sinon dans l’oubli total, puisqu’on savait bien qu’il y avait une ouverture « de Leonore III ». Et puis, alors que se raréfiaient les moutons à cinq pattes aptes à wagnériser Fidelio par leur chant, et tandis que les baroqueux exhumaient et redécouvraient tant et plus, on s’est avisé qu’il n’était peut-être pas aberrant de s’intéresser à Leonore. On réévalua le jugement de la postérité (l’œuvre avait été créé devant un parterre clairsemé de militaires français qui n’y avaient rien compris) et d’aucuns n’hésitent même pas à déclarer que Leonore est bien mieux faite pour la scène que son illustre descendant Fidelio, à condition de vraiment beaucoup aimer le singspiel traditionnel.

Il y a peu, René Jacobs proposait une belle intégrale de Leonore. Naxos publie à présent en DVD la première Leonore à regarder, captée à New York où elle était présentée par la troupe Opera Lafayette, à laquelle on doit notamment la première intégrale au disque de Lalla-Roukh de Félicien David. À la mise en scène, Oriol Thomas, qui avait été choisi en 2014 par le CFPL pour monter Les Caprices de Marianne. Dans un décor minimaliste et paradoxalement très ouvert, avec des costumes situant l’intrigue dans un passé imprécis, l’action se déroule tant bien que mal, avec un chœur très dégraissé (à peine huit prisonniers dans la geôle de Rocco). L’attention s’en reporte d’autant mieux sur la musique. Passé une ouverture un peu lourde, la direction de Ryan Brown devient bien plus vitaminée dès le lever du rideau, très loin de toute tradition emphatique.

De manière générale, il faudrait pouvoir oublier Fidelio pour apprécier Leonore, et oublier les illustres interprètes du passé. Malgré un costume peu flatteur, Nathalie Paulin n’en est pas moins une excellente héroïne, qui concilie l’exigence de noblesse à la maîtrise de la virtuosité, Leonore étant ici plus proche de Konstanze de L’Enlèvement au sérail. Par chance, Pascale Beaudin en Marzelline possède un timbre argentin plus riche que le tout-venant des soubrettes. Jean-Michel Richer est un ténor agréable, qui n’a pas à surmonter les obstacles que Beethoven a ensuite semés sur la route de Florestan. Sans être une basse caverneuse, Stephen Hegedus n’en est pas moins un Rocco tout à fait satisfaisant. Dommage que Pizarro devienne ici un personnage comique, car Matthew Scollin avait les moyens d’en tirer davantage.

Bref, rien d’indigne, à condition d’être prêt à découvrir une jolie jument grise plutôt qu’un majestueux éléphant blanc.

image_printImprimer
BeethovenFidelio
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Les vidéos du week-end !
prochain post
Ariane et Barbe-Bleue, défenderesse confinée de la libération des femmes à Lyon

Vous allez aussi aimer...

CD – Les Italiens à la cour de...

13 août 2025

CD – Adam, Griseldis : la redécouverte d’un...

10 août 2025

CD – La poésie à fleur de lèvres :...

17 juillet 2025

CD – LIKE FLESH (Sivan Eldar)

4 juillet 2025

CD – Horizons, mélodies françaises par Kitty Whately...

6 juin 2025

Et Célestine Galli-Marié créa Carmen

1 juin 2025

Gracias a la vida, Anne-Lise Polchlopek – La...

23 mai 2025

CD – Ernelinde, princesse de Norvège de Philidor...

18 mai 2025

CD- Rebelle : hommage à Célestine Galli-Marié

8 mai 2025

CD – Salome : ni Lolita, ni Terminator

2 mai 2025

Annonces

OPERAFEST LISBOA & OEIRAS 2025

En bref

  • Les brèves d’août –

    18 août 2025
  • Les brèves de juillet –

    17 juillet 2025

Humeurs

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Meris dans Il pubblico si diverte con il Rigoletto dell’Arena di Verona
  • Renza dans Il pubblico si diverte con il Rigoletto dell’Arena di Verona
  • Roberto Menozzi dans Triplice anniversario all’Arena di Verona, con CARMEN di Georges Bizet nella leggendaria produzione di Franco Zeffirelli
  • Luciano barilli dans Les festivals de l’été –
    Vérone : reprise de la mise en scène légendaire de CARMEN par Franco Zeffirelli
  • Stéphane Lelièvre dans LINDA DI CHAMOUNIX, Donizetti (1842) – dossier

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CD – Les Italiens à la...

13 août 2025

CD – Adam, Griseldis : la...

10 août 2025

CD – La poésie à fleur...

17 juillet 2025