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Édito de juin –
Le Festival d’Aix sauvé par un apport massif de subventions … et les autres ?

par Stéphane Lelièvre 26 mai 2024
par Stéphane Lelièvre 26 mai 2024
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En février dernier ont été annoncées de drastiques réductions budgétaires à réaliser sur le budget de l’État : 10 milliards d’économies, qui concernent bien sûr, entre autres ministères, celui de la Culture, touché à hauteur de 2% du total. Sur ces 204 346 822 € de coupes, il faut compter 3 263 905 € de diminution de masse salariale au ministère, mais aussi 95 961 028 € impactant la création, 99 540 106 € le patrimoine et 8 845 688 € le soutien aux politiques du ministère de la Culture[i].

On avancera bien sûr le fait que la Culture ne saurait faire l’objet d’une exception ou d’un statut particulier : pourquoi l’épargnerait-on, pourquoi serait-elle particulièrement privilégiée quand d’autres portefeuilles tout aussi importants, ceux de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche ou de l’écologie sont eux aussi frappés de plein fouet ? Il n’empêche : dans un contexte particulièrement morose, alors que le monde de l’Art se remet tant bien que mal de la crise engendrée par la pandémie de 2020-2021, la nouvelle a été accueillie avec une certaine consternation et a généré de fortes inquiétudes, notamment dans les domaines de la création et du spectacle vivant : à l’issue des représentations de la Traviata proposées tout récemment par Opéra Clandestin à Neuilly-sur-Seine, Lucie Emeraude, l’interprète du rôle-titre, ne cachait pas, dans son discours adressé au public, son pessimisme et ses doutes quant à la possibilité de poursuivre ces belles initiatives de démocratisation de l’opéra dans des conditions financières devenant de plus en plus contraintes et difficiles…

C’est dans ce contexte compliqué qu’a été annoncé vendredi 24 mai le plan d’urgence destiné à venir en aide au prestigieux festival d’Aix-en-Provence : plombé par un déficit estimé entre 4 et 6 millions d’euros, le festival sera sauvé par l’apport de 2,6 millions d’euros de subventions publiques et privées, 800 000 euros devraient être apportés par l’État, 200 000 euros par chaque institution (Région, Département, Métropole, ville d’Aix) – sans compter l’aide promise par plusieurs mécènes[ii].

Si l’on se réjouit que l’avenir du plus célèbre festival lyrique français soit ainsi assuré, on ne peut douter que ces décisions engendreront incompréhension et mécontentement de la part d’autres institutions, aux budgets parfois mieux contrôlés, mais, par conséquent – et paradoxalement – moins aidées par les pouvoirs publics et les instances privées.

Comment réagiront, à cette nouvelle, les Chorégies d’Orange, contraintes, pour la première fois de leur histoire, à ne proposer qu’un opéra en version de concert, et surtout les petits festivals de moindre envergure qui ne bénéficient pas d’une couverture médiatique importante et qui survivent essentiellement par la passion animant leurs organisateurs ? Avec de telles décisions, le risque est grand d’encourir le reproche de préserver avant tout ce qui constitue la « vitrine » des festivals musicaux français, sans tenir compte des difficultés et de la souffrance des artistes qui font vivre la culture en général – et l’opéra en particulier – auprès du grand public…

———————————————————————

[i] Source : Le Quotidien de l’Art, 26 février 2024.

[ii] Source : La Provence, 24 mai 2024.

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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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