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Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la mise en scène de Damiano Michieletto

par Camillo Faverzani 12 juin 2025
par Camillo Faverzani 12 juin 2025

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

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Il barbiere di Siviglia, Opéra Bastille, 10 juin 2025

Très attendu, Mattia Olivieri marque d’une pierre blanche son interprétation du barbier

Bien connue du spectateur, la production du Barbiere di Siviglia par Damiano Michieletto revient pour la sixième fois sur la scène de l’Opéra Bastille (cinquième reprise depuis la création de septembre 2014, provenant à son tour de Genève). Ayant déjà rendu compte de la mise en scène lors des représentations de juin 2022, penchons-nous surtout sur l’interprétation, si ce n’est pour rappeler cette pantomime d’avant l’ouverture, rappelant d’éteindre son portable sous peine d’amende, ce qui n’est désormais jamais superflu, photos et vidéos à l’appui…

Le public parisien connaît bien Mattia Olivieri pour l’avoir entendu triompher dans ces mêmes lieux en Enrico Ashton de Lucia di Lammermoor il y a un peu plus de deux ans. Il est de retour dans un rôle qu’il fréquente régulièrement ces derniers temps, sans se ranger cependant chez les spécialistes exclusifs de Rossini. Force est de constater que ce soir il domine le plateau par son aisance à la fois scénique et vocale. Ayant le physique d’un Almaviva, dès sa cavatine d’entrée, il caractérise un barbier au volume discret mais certain, sans vulgarité aucune, à la diction admirable – quel bonheur d’entendre la manière dont il roule les « r » !!! –, singulièrement dans la lecture du billet de Rosina, digne d’un comédien dramatique, et au timbre très chaleureux, même lorsqu’il s’agit de monter dans la partie la plus haute du registre. Omniprésent, il établit une complicité consommée avec ses acolytes, d’abord avec le Comte de Levy Sekgapane, désopilant de drôlerie, lorsqu’il conjugue l’agilité impressionnante de son phrasé à la virtuosité de son partenaire. Ensuite avec la Rosina résolument belcantiste d’Isabel Leonard. Enfin dans leur trio commun, à la strette prodigieuse. Il en impose dans le finale I où se distinguent également le Bartolo de Carlo Lepore par sa présence et l’Almaviva de Levy Sekgapane par son espièglerie, tous se retrouvant dans un concertato superlatif.

Le ténor sud-africain souffre sans doute des dimensions non négligeables de la salle, défavorisant quelque peu sa projection. En professionnel expérimenté – ayant fait de Rossini et du personnage son terrain d’élection, notamment ici même en février 2018 –, ce grand artiste gère à la perfection la situation dès une sortita aux couleurs changeantes, se réfugiant néanmoins par moments dans le nez. La sérénade qui suit est un moment de bonheur, de par la maîtrise de la ligne et de l’articulation. Et que dire des pyrotechnies de son dernier air, de la douceur enivrante de l’andante à la souplesse de la cabalette, riche en variations, où le chanteur excelle !!!

Rosina presque soprano, la cantatrice américaine déploie un timbre capiteux faisant des merveilles aussi bien dans le grave que dans les vocalises, dès une cavatine aux teintes savamment renouvelées. Ce qui se réitère dans la leçon de chant, s’achevant sur un aigu solide.

Que pourrions-nous ajouter de plus à ce que nous avions déjà souligné en août dernier au sujet du Bartolo de la basse italienne, entendue aux Arènes de Vérone ? Habitué de l’Opéra national de Paris (Don Magnifico, Dulcamara), il endosse à nouveau les habits du vieux barbon qu’il a à maintes occasions revêtus depuis la création de 2014. Sans jamais tomber dans la surcharge, sa caractérisation se singularise tout particulièrement par la dextérité de son chant syllabique dans l’air de la mise en garde, puis dans le duettino inénarrable avec Almaviva, en ouverture de l’acte II.

Grand interprète de l’autre Figaro, celui de Mozart, qu’il a abordé également dans la maison dans des productions différentes jusqu’en décembre 2022, Luca Pisaroni incarne adroitement Basilio, malgré un grave assez limité, surtout dans l’onomatopée du canon.

Andres Cascante et Anaïs Constans complètent en Fiorello et Berta, bien campé le premier dans l’introduction, très amusante la seconde dans son air du sorbet, enjolivé par un sillabato savant.

Dirigeant occasionnellement Rossini, mais étant un vétéran du titre, Diego Matheuz sait magistralement mener l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, dont ressortent les cordes étincelantes et les vents aguichants de la sinfonia, rejoignant par la suite les cuivres afin d’animer à souhait l’épisode de l’orage. Chœurs comme toujours exemplaires et idiomatiques dès la scène de la sérénade, puis au finale I.

Reconnaissant, le public remercie chaleureusement.

Les artistes

Il conte d’Almaviva : Levy Sekgapane
Bartolo: Carlo Lepore
Rosina : Isabel Leonard
Figaro : Mattia Olivieri
Basilio : Luca Pisaroni
Berta : Anaïs Constans 
Fiorello : Andres Cascante
Un ufficiale : Jianhong Zhao

Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris, dir. Diego Matheuz et Alessandro Di Stefano
Mise en scène : Damiano Michieletto
Décors : Paolo Fantin
Costumes : Silvia Aymonino
Lumières : Fabio Barettin

Le programme

Il barbiere di Siviglia

Opera buffa en deux actes de Gioachino Rossini, livret de Cesare Sterbini, créé au Teatro Argentina de Rome le 20 février 1816.
Opéra Bastille, représentation du mardi 10 juin 2025

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Damiano MichielettoLuca PisaroniIsabel LeonardLevy SekgapaneDiego MatheuzMattia OlivieriCarlo Lepore
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Camillo Faverzani

Professeur de littérature italienne à l’Université Paris 8, il anime le séminaire de recherche « L’Opéra narrateur » et dirige la collection « Sediziose voci. Studi sul melodramma » aux éditions LIM-Libreria musicale italiana de Lucques (Italie). Il est l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire de l’opéra. Il collabore également avec des revues et des maisons d’opéra (« L’Avant-scène Opéra », Opéra National de Paris).

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