À la une
Les cadeaux de Parpignol pour les fêtes de Noël
Ça s’est passé il y a 100 ans : création du...
Stiffelio triomphe à Plaisance et commence son voyage en terres...
Stiffelio trionfa a Piacenza e inizia il suo viaggio nelle...
LEONARDO SINI
Les brèves de décembre –
Partenope : Morricone, au-delà du cinéma, dans un opéra-oratorio pour...
Se préparer à Un ballo in maschera, Opéra de Paris...
PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…
Naples, Medea : de Cherubini à Lars von Trier
Il aurait 100 ans aujourd’hui : André Turp
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

ProductionCompte renduVu pour vous

Un Bourgeois gentilhomme jubilatoire à Bordeaux !

par Gilles Charlassier 20 janvier 2022
par Gilles Charlassier 20 janvier 2022

© Marie Clauzade

© Marie Clauzade

© Marie Clauzade

© Marie Clauzade

0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
2,1K

L’Opéra national de Bordeaux inaugure l’année 2022 avec une contribution au 400e anniversaire de la naissance de Molière. Créée lors du Printemps des comédiens à Montpellier en 2019, la production du Bourgeois gentilhomme conçue par Jérôme Deschamps revient aux sources de la comédie-ballet, avec un spectacle total et chamarré, mêlant théâtre, musique et danse, qui fait ainsi autant chatoyer la vis comica que la vitalité des notes et des pas.

Dessinés par Félix Deschamps, les décors privilégient la mobilité à vue, avec, en particulier, la chambre de Monsieur Jourdain qui s’avance, telle une loge d’avant-scène, en promontoire, pour annoncer et faire entrer le personnage sur le plateau avec une vitalité théâtrale au diapason d’un jeu d’acteur chargé en vitamines, idéal pour s’amuser des faux-semblants et autres quiproquos. Imaginés par Vanessa Sannino, les costumes réinventent l’extraversion, voire l’extravagance de cette bouffonnerie tournant en ridicule à la fois des prétentions de distinction aristocratique de la  bourgeoisie que de l’ennemi ottoman, sous les lumières modulées par François Menou. Les mouvements chorégraphiques réglés par Nathalie Van Parys participent de cette jubilation, même avec un divertissement aux dimensions calibrées sur les habitudes et l’attention du public d’aujourd’hui : il ne faut pas oublier que ce finale n’avait pas, à Chambord et dans les reprises subséquentes à l’époque, vocation à être suivis religieusement assis : l’auditoire, qui d’ailleurs n’avait pas la même passivité de spectateur – usage imposé depuis seulement le dix-neuvième siècle – pouvait tout à fait se mêler aux comédiens.

On saluera évidemment l’aura et la gourmandise de Jérôme Deschamps dans la fantaisie et l’ahurissement de Monsieur Jourdain, face à une épouse à la rusticité plus terrienne campée par Josiane Stoleru. Le quarteron de maîtres es arts divers décline avec saveur les prétentions successives de chacun, entre Jean-Claude Bolle-Reddat, le maître de philosophie, Guillaume Laloux, maître de danse qui réapparaît sous le vêtement de l’intrigant Dorante, Vincent Debost, maître d’armes, par ailleurs Covielle, valet mutin comme la Nicole de Lucrèce Carmignac, et Sébastien Boudrot, maître de musique, qui revient dans la défroque du tailleur. Face à la candeur de la Lucile de Flore Babled, Aurélien Gabrielli affirme les ruses de Cléonte, quand Pauline Deshons enrichit le personnage de Dorimène, au-delà de ses habiletés, sous lesquelles affleure une tendresse amusée pour Monsieur Jourdain.

Côté chant et musique, on applaudit la fraîcheur de Natalie Pérez, l’aplomb de Jérôme Varnier, l’équilibre entre déclamation et éclat chez Vincent Lièvre-Picard, et la solidité de Lisandro Nesis. À la tête des Musiciens du Louvre en effectif modeste, Thibault Noailly fait vivre les couleurs et les rythmes d’une partition, sans jamais céder à la grandiloquence, dans cette balance entre comédie et musique où le texte prend peut-être un discret ascendant. Dans cette mascarade jubilatoire, Molière a le dernier mot – le public bordelais et les téléspectateurs de la retransmission en direct du Grand-Théâtre du 14 janvier sur France 5 ne le regretteront pas.

Les artistes

Monsieur Jourdain : Jérôme Deschamps
Le maître de philosophie : Jean-Claude Bolle-Reddat
Dorante / le maître de danse : Guillaume Laloux
Cléonte : Aurélien Gabrielli
Covielle / le maître d’armes : Vincent Debost
Le maître de musique / le tailleur : Sébastien Boudrot
Madame Jourdain : Josiane Stoleru 
Lucile : Flore Babled 
Nicole : Lucrèce Carmignac
Dorimène : Pauline Deshons

Natalie Pérez, Jérôme Varnier, Vincent Lièvre-Picard, Lisandro Nesis : chanteurs et chanteuses
Anna Chirescu, Quentin Ferrari, Maya Kawatake-Pinon, Antonin Vanlangendonck : danseurs et danseuses

Les Musiciens du Louvre, dir. Thibault Noally 
Jérôme Deschamps : mise en scène

Le programme

Le bourgeois gentilhomme

Comédie-ballet en cinq actes de Molière et Lully, créée le 14 octobre 1670 au Château de Chambord.

Opéra national de Bordeaux, Grand-Théâtre, représentation du 11 janvier 2022

image_printImprimer
Thibault NoallyMolièreJérome Deschamps
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Gilles Charlassier

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Triomphe féminin pour la nouvelle production des Capulet et Montaigu à la Scala
prochain post
Il aurait 100 ans aujourd’hui : MARIO PETRI

Vous allez aussi aimer...

Ça s’est passé il y a 100 ans :...

24 décembre 2025

Stiffelio triomphe à Plaisance et commence son voyage...

23 décembre 2025

Stiffelio trionfa a Piacenza e inizia il suo...

23 décembre 2025

Partenope : Morricone, au-delà du cinéma, dans un...

23 décembre 2025

Naples, Medea : de Cherubini à Lars von Trier

21 décembre 2025

La Chauve-Souris à Liège : Johann Strauss fête ses...

20 décembre 2025

Elena Stikhina et Adam Smith : nouvelle distribution pour...

20 décembre 2025

Ut Pictura Musica : la Bohème synesthésique de...

19 décembre 2025

Les Contes d’Hoffmann à Lyon : fantastique Michieletto

19 décembre 2025

Un Américain à Paris : Genève succombe au charme...

17 décembre 2025

Humeurs

  • PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…

    21 décembre 2025

En bref

  • Les brèves de décembre –

    23 décembre 2025
  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Renza dans Stiffelio trionfa a Piacenza e inizia il suo viaggio nelle terre verdiane
  • Curial dans Les Noces de Figaro à Garnier : un opéra déconstruit
  • Guermantes dans PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…
  • Cacoton dans FORTUNIO, Messager (1907) – dossier
  • Jean Leprince dans CD –  Tenebris d’Alexandre de Villeneuve. Un passionnant programme d’un compositeur sorti des ténèbres

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Ça s’est passé il y a...

24 décembre 2025

Stiffelio triomphe à Plaisance et commence...

23 décembre 2025

Stiffelio trionfa a Piacenza e inizia...

23 décembre 2025