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TRIOMPHALE CLÔTURE DU FESTIVAL DE SAINT-DENIS avec Bryn Terfel, Beethoven et… un programme de musique celtique !

par Pascal Lelièvre 30 juin 2023
par Pascal Lelièvre 30 juin 2023

© Festival de Saint-Denis/Christophe Fillieule

© Festival de Saint-Denis/Christophe Fillieule

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L’édition 2023 du Festival de Saint-Denis s’est achevée par un événement qui s’est avéré être un excellent choix en tant que concert de clôture : Beethoven celtique, avec Bryn Terfel et l’Orchestre national de Bretagne.
C’est concert a déjà tourné un peu en Bretagne, mais pas exactement avec le même contenu. On en doit l’idée à Carlos Núñez, « le » musicien celtique de Galice ! Une idée a priori un peu surprenante : prendre des arrangements de Beethoven (pour piano), en faire des arrangements pour un orchestre symphonique auquel on ajoute des instruments traditionnels et une star du chant… On pouvait redouter un énième crossover autour de la celtitude… Mais à l’issue du concert, on constate que cela fonctionne parfaitement ! Avec juste un petit bémol : l’idée d’établir une espèce de « fil rouge » avec la 7e Symphonie de Beethoven n’est pas en effet ce qui convainc le plus. Le concert est introduit par les premières mesures du 4e mouvement de la symphonie ; puis, à mi-parcours, entre une danse effrénée (« Come Draw We Round A Cheerful Ring ») et un récit terrifiant (« On The Massacre Of Glencoe »), on entend le 4e mouvement dans son entier. On comprend l’idée qui sous-tend ce concept quand on en vient à la dernière chanson du concert : « Save Me From The Grave And Wise » où, initialement, Beethoven cite un motif de ce mouvement. Mais dans l’arrangement proposé avec orchestre, le résultat donne le sentiment d’un mashup assez peu convaincant…
En revanche, pour toutes les autres chansons, les orchestrations sont sobres et servent au mieux les deux solistes : respect des instruments traditionnels de Núñez, et accompagnement « de luxe » pour le chant puissant de Terfel dans les parties chantées.

Le programme (une vingtaine de chansons celtiques) couvre toutes les ambiances : chanson de guerre, d’amour, à boire, tragédie, drame, rêverie…  Elles sont pour les deux tiers chantées par Terfel, et pour un tiers par Núñez seul, avec accompagnement d’orchestre à chaque fois (impeccable Orchestre national de Bretagne, dirigé par Grant Llewellyn). Cependant, Carlos Núñez intervient presque à chaque chanson, avec un ou plusieurs instruments, en accompagnement du chant : il déborde d’énergie (au point de donner parfois l’impression d’être le maître d’œuvre du spectacle) et est extrêmement expressif ; mais c’est surtout son incroyable virtuosité qui épate lorsqu’il utilise ses flûtes ou ses cornemuses…  Pour le reste, c’est une affaire de famille puisque c’est le frère de Carlos Núñez qui est au Bodhrán (sorte de gros tambourin irlandais) et madame Terfel (Hannah Stone) qui officie à la harpe !

Hors Beethoven, Bryn Tefel a ajouté deux chants traditionnels gallois (qu’il présente en français). Une fois encore, le baryton aura conquis pleinement son public : quelle voix, quelle présence, quelle expressivité ! Non seulement la diction est comme toujours extraordinaire de clarté, mais surtout l’extrême variété offerte par le programme permet au chanteur de se livrer à un véritable festival vocal, mettant en valeur tantôt sa puissance, tantôt l’aisance de sa projection, ou encore la chaleur de son medium. Son sens des nuances et l’usage de la voix mixte, comme d’habitude, sont absolument superbes. Mais c’est surtout par son interprétation, intense, toujours au plus près du texte, que brille le baryton, qui se montre incroyable de conviction dans tous les registres : le chagrin dans « The Vale Of Clwyd », l’humour dans « Oh Sweet Were The Hours », l’émotion rêveuse dans « Sunset », la nostalgie dans « Sad and luckless was the season » (sur la mélodie du tube irlandais The Last Rose of Summer), la fausse naïveté et la malice dans « Sally in our alley », etc.

Devant le succès remporté par le concert, les musiciens proposent des bis particulièrement généreux : une chanson galloise (en gallois et en anglais), « Ar Hyd y Nos», où Terfel prend des accents de crooner irrésistibles ! ; un chant de Galice à la cornemuse par Carlos Núñez ; un chant breton (en breton) avec Núñez (à la flûte et harpe) ; une reprise de « Come Draw We Round A Cheerful Ring», à laquelle le public est invité à participer !

De toute évidence, le Festival de Saint-Denis a ici trouvé la formule idéale pour clôturer son édition 2023 : une très haute qualité artistique + un programme attrayant + l’enthousiasme des musiciens = …un véritable triomphe !! Le public, debout, acclame longuement les musiciens – y compris sur le parvis de la cathédrale, où le concert était retransmis en direct.

Les artistes

Bryn Terfel, baryton-basse
Carlos Núñez, flûte et gaïta
Hannah Stone, harpe celtique

Orchestre National de Bretagne, dir. Grant Llewellyn

Le programme

Chansons écossaises, irlandaises et galloises
arrangements : Benoît Menut et Pierre Chépélov

Ludwig van Beethoven
• Sunset
• The Return To Ulster
• The Vale Of Clwyd
• Oh Sweet Were The Hours
• The Parking Kiss
• Once more I hail thee
• Bonny Laddie, Highland Laddie
• Our Bugles Sun Truce
• Come Draw We Round A Cheerful Ring
• Symphonie n°7 Quatrième mouvement
• On The Massacre Of Glencoe
• The Pulse of an Irishman
• 6 National Airs with Variations, Op. 105 n°4 et 5
• The Kiss, Dear Maid, Thy Lip Has Left
• Sally in our alley
• The Fair Maid of Mona
• Save Me From the Grave And Wise

Joseph Haydn
• Captain Morgan’s March
(Rhyfelgyrch Cadpen Morgan)

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Bryn Terfel
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Pascal Lelièvre

Fils d'un explorateur danois et d'une soprano vénézuélienne, Pascal Lelièvre est styliste et comédien. Il fréquente assidûment les théâtres lyriques de France et du monde depuis avril 1976, et a rejoint l'équipe de Première Loge en janvier 2021.

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