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Le Festival de Saint-Denis s’ouvre avec un éblouissant Stabat Mater de Rossini

par François Desbouvries 3 juin 2022
par François Desbouvries 3 juin 2022

© Festival de Saint-Denis / Christophe Fillieule

© Festival de Saint-Denis / Christophe Fillieule

© Festival de Saint-Denis / Christophe Fillieule

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© Festival de Saint-Denis / Christophe Fillieule

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Les fortes affinités entre Myung-Whun Chung et le Stabat mater de Rossini ne sont plus à démontrer : ceux qui ont eu la chance d’y assister gardent un souvenir ébloui d’un concert donné au Châtelet en 1985 (avec, entre autres, Lella Cuberli et Lucia Valentini-Terrani) ; il y eut, depuis, le célèbre CD paru chez Deutsche Grammophon (avec Orgonasova, Bartoli, Gimenez et Scandiuzzi) ; ou encore, déjà à Saint-Denis (en 2011), un concert triomphal réunissant Patrizia Ciofi, Vivica Genaux, Arturo Chacón-Cruz et Mirco Palazzi.

Mardi dernier, en la cathédrale de Saint-Denis, le triomphe s’est renouvelé et ce n’est que justice… Chung apporte en effet un démenti cinglant à ceux qui refusent à la musique de Rossini toute dimension religieuse, toute forme de spiritualité. Sous la baguette du chef d’origine coréenne, le Stabat mater de Rossini brûle d’une foi intense et exprime avec une émotion tantôt très sobre, tantôt fortement extériorisée, l’accablement de la Vierge, brisée de douleur devant le corps du Christ. Intensément concentré, le chef, dans les pages les plus recueillies (les premières mesures de l’œuvre, ou encore le bouleversant « Quando corpus ») semble prier tout autant qu’il dirige… L’Orchestre Philharmonique et le Chœur de Radio France, remarquables de précision et d’expressivité, respectent la moindre volonté du chef et comptent pour beaucoup dans l’accueil triomphal réservé aux artistes à la fin du concert.  L’émotion dégagée par le « Quando corpus », d’un recueillement intense, ou par l’Amen de l’éblouissante fugue finale, hante longtemps le spectateur, qui a bien du mal à reprendre ses esprits après avoir éprouvé d’aussi fortes sensations et émotions…

Le quatuor vocal s’est montré parfaitement à la hauteur de l’enjeu. Si Chiara Amarù  (remplaçant Marianna Pizzolato initialement programmée) fait entendre une voix moins puissante que celle de ses partenaires, sa ligne de chant est très soignée, notamment dans un « Fac ut mortem » sobre et de belle tenue. Gianluca Buratto dispose d’une pâte vocale d’une belle densité, qui lui permet de délivrer un « Pro peccatis » d’une grande autorité, et surtout un « Eja mater » sobre et émouvant. Xabier Anduaga fait quant à lui entendre une fois de plus un registre aigu d’une insolente facilité, sans que jamais sa prestation ne vire à l’exploit vocal gratuit. Son « Cujus animam » évite ainsi de sonner comme une aria d’opéra égarée dans une œuvre religieuse, ce que certaines interprétations plus « extérieures » font parfois entendre. Enfin, Selene Zanetti a fait une forte impression dans la partie de soprano, dont elle possède tout à la fois l’émotion mais aussi toute la puissance requise pour le redoutable « Inflammatus ».

Si le concert est salué par une standing ovation, l’émotion se poursuit à la sortie de la cathédrale en découvrant, allongés dans des transats disposés devant la cathédrale à leur intention, de nombreux spectateurs ayant assisté à la retransmission du concert sur un écran géant – et dont on peut penser que certains, a priori, ne sont guère familiers de l’œuvre de Rossini !

Rossini, Stabat mater, Myung-Whun Chung (Festival de Saint-Denis, 2011)
Les artistes

Selene Zanetti, soprano
Chiara Amarù, mezzo-soprano
Xabier Anduaga, ténor
Gianluca Buratto, basse

Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Myung-Whun Chung
Chœur de Radio France, dir. Mikko Franck

Le programme

Wolfgang Amadeus Mozart, Ave Verum Corpus (1791)

Gioachino Rossini, Stabat Mater (1842)

Basilique cathédrale de Saint-Denis, concert du mardi 31 mai 2022

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Myung-Whun ChungXabier AnduagaSelene ZanettiChiara AmarùGianluca Buratto
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François Desbouvries

Scientifique de formation et de profession (il est enseignant-chercheur en mathématiques appliquées), François Desbouvries n’en est pas moins passionné par l’art : la littérature, la peinture, et bien sûr... la musique en général, et l’opéra en particulier. Il fréquente assidûment les salles de concerts et d’opéras depuis une trentaine d’années, et n’a de cesse de faire partager sa passion, notamment via le site Première Loge dont il a rejoint l’équipe de rédaction en janvier 2020.

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