À la une
Les cadeaux de Parpignol pour les fêtes de Noël
PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…
Naples, Medea : de Cherubini à Lars von Trier
Il aurait 100 ans aujourd’hui : André Turp
La Chauve-Souris à Liège : Johann Strauss fête ses 200 ans...
Elena Stikhina et Adam Smith : nouvelle distribution pour Tosca à...
Ut Pictura Musica : la Bohème synesthésique de David Geselson
Festival(s) de Salzbourg 2026 : demandez le programme !
Le Festival de Pesaro 2026 fête les 200 ans du...
Les Contes d’Hoffmann à Lyon : fantastique Michieletto
CD – Lucia di Lammermoor : la confirmation de Lisette...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduRécitalVu pour vous

Récital Alexandra Marcellier : la métamorphose du papillon

par Stéphane Lelièvre 9 décembre 2021
par Stéphane Lelièvre 9 décembre 2021
0 commentaires 5FacebookTwitterPinterestEmail
3,3K

Suite aux échos plus que flatteurs de ses Butterfly stéphanoises puis monégasques, nous étions très impatient de découvrir Alexandra Marcellier à l’occasion du récital donné dans le Temple protestant des Batignolles ce mercredi 8 décembre. En raison d’une communication peut-être un peu trop discrète, la salle n’était pas aussi remplie qu’on pouvait l’espérer, mais plusieurs personnalités du milieu lyrique avaient tenu à être présentes, du journaliste Alain Duault au pianiste Antoine Palloc, sans oublier la chanteuse Béatrice Uria-Monzon dont Alexandra Marcellier nous disait en interview que son rôle avait été déterminant dans l’essor de sa jeune carrière.

L’excellente impression faite par la chanteuse sur notre confrère Hervé Casini lors de sa Madame Butterfly au Palais Garnier de Monte-Carlo s’est en tout point confirmée au cours de ce récital. Ce qui surprend avant tout, c’est l’ampleur des moyens. La voix est large, puissante, ample : il s’agit d’un authentique soprano lyrique, capable de très belles envolées dramatiques et donc déjà prêt à certains emplois spinto. Le timbre est dense, richement coloré sur l’ensemble de la tessiture (les graves, notamment, sont splendides !) ; la projection est royale, mais la voix est également capable de subits allègements (l’allusion au « profumo d’un fiore » dans l’air de Mimi, l’aigu final de la prière de Tosca,…) qui colorent la ligne vocale de nuances bienvenues et confèrent aux personnages interprétés leur indispensable part d’émotion et de fragilité.

Au cours de la soirée, deux pages viennent égayer le programme (une de Caballero, l’autre de Poulenc, donnée en bis),  essentiellement dramatique, voire tragique. C’est de fait dans le drame qu’Alexandra Marcellier donne toute la mesure de son talent. La Iolanta de Tchaikovski, la Salomé de Massenet ou la Tosca de Puccini sont superbes de présence et de tenue. Mais la petite geisha de Puccini les surpasse encore en émotion : la toute récente expérience de la scène en ce rôle se sent immédiatement et la chanteuse délivre un « Che tua madre » et un « bel di » vraiment habités.

Bravo enfin au pianiste Olivier Cangelosi pour son soutien sans faille, sa capacité à poser très vite et très efficacement le cadre des morceaux interprétés et sa facilité à passer d’un répertoire à l’autre, avec toujours la même musicalité et le même engagement. Il aura particulièrement brillé dans son interprétation de la Sonate n° 15 de Beethoven, mais aussi dans son accompagnement au débotté de l’air de Butterfly (« Un bel di ») exigé par le public au moment des bis, mais que les artistes n’avaient nullement répété ! 

A noter : Patrizia Ciofi donnera une master class, toujours au Temple protestant des Batignolles, le samedi 18 décembre.

Informations : musica.paris@yahoo.comet 

Les artistes

Alexandra Marcellier, soprano
Olivier Cangelosi, piano

Le programme

Massenet, Hérodiade (« Il est doux, il est bon »)
Puccini, Tosca (« Vissi d’arte« )
Caballero, « Château Margaux« 
Stolz, « Spiel auf deiner Geige »
Beethoven, Sonate n° 15 , Pastorale
Tchaikovski, Iolanta (air de Iolanta)
Puccini, La Bohème (« Si, mi chiamano Mimi« )
Puccini, Madame Butterfly (« Che tua madre »)

Bis : Poulenc (« Le petit garçon trop bien portant ») ; Puccini, Madame Butterfly (« Un bel di« ).

image_printImprimer
Alexandra Marcellier
0 commentaires 5 FacebookTwitterPinterestEmail
Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
9 décembre : Journée Mondiale des Nations Unies contre la corruption
prochain post
CD- Anna Netrebko : Amata dalle tenebre

Vous allez aussi aimer...

Naples, Medea : de Cherubini à Lars von Trier

21 décembre 2025

La Chauve-Souris à Liège : Johann Strauss fête ses...

20 décembre 2025

Elena Stikhina et Adam Smith : nouvelle distribution pour...

20 décembre 2025

Ut Pictura Musica : la Bohème synesthésique de...

19 décembre 2025

Les Contes d’Hoffmann à Lyon : fantastique Michieletto

19 décembre 2025

Un Américain à Paris : Genève succombe au charme...

17 décembre 2025

Le Petit Faust, jeu télévisé déjanté à l’Athénée

16 décembre 2025

Le 36e Festival Présences rend hommage à Georges...

15 décembre 2025

Bruxelles, NormaVoyage immobile et bel canto sous tension,...

14 décembre 2025

TCE : le triomphe des Tenebrae dans un Messie...

14 décembre 2025

En bref

  • Les brèves de décembre –

    11 décembre 2025
  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025

Humeurs

  • PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…

    21 décembre 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Guermantes dans PAATA BURCHULADZE : trois mois déjà…
  • Cacoton dans FORTUNIO, Messager (1907) – dossier
  • Jean Leprince dans CD –  Tenebris d’Alexandre de Villeneuve. Un passionnant programme d’un compositeur sorti des ténèbres
  • meyer frederic dans Aux confins du sublime et de l’abject : le « Requiem de Terezin » (Grand Amphithéâtre de la Sorbonne)
  • meyer frederic dans Ça s’est passé il y a 100 ans : création de Wozzeck

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Naples, Medea : de Cherubini à Lars...

21 décembre 2025

La Chauve-Souris à Liège : Johann Strauss...

20 décembre 2025

Elena Stikhina et Adam Smith : nouvelle...

20 décembre 2025