À la une
Se préparer au REQUIEM de Verdi / TEREZIN –Grand Amphithéâtre...
Elle aurait 100 ans aujourd’hui : Virginia Zeani
Le Voyage de Komitas à Palaiseau : un dialogue entre...
CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc dramatique à...
CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres
CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 
Grandi voci au Festival Torre del lago 2026 !
SPECTACLE ET CONCERTS AU LOUVRE, EN LIEN AVEC L’EXPOSITION «...
Fuoco di gioia 2025 au Festival Verdi de Parme :...
JULIE M. ou l’insoumission baroque à l’Opéra de Rennes
Les brèves d’octobre –
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

C’est la faute à Fifi ! – 1900 : Mélodies françaises et duos

par Laurent Bury 18 novembre 2021
par Laurent Bury 18 novembre 2021
0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,5K
Les artistes

Estelle Béréau, soprano
Guilhem Terrail, contre-ténor
Paul Montag, piano

Le programme

100 – Mélodies françaises et duos

Œuvres de Widor, Chausson, Roussel, Duparc, Viardot, Debussy.

1 CD Artie’s records, novembre 2021 (enregistré en février 2021), 62’36.

Il n’a sans doute pas été le premier à oser, mais depuis que Philippe Jaroussky a consacré plusieurs disques à la mélodie française (Opium, en 2009, suivi de Green en 2015), il n’y a plus aucun interdit en ce qui concerne le répertoire que peuvent aborder nos modernes contre-ténors. Et tant pis si les compositeurs dont ils s’emparent n’auraient jamais pu imaginer qu’une voix pareille servirait leurs œuvres : on joue bien Bach et Scarlatti sur des pianos inventés plusieurs décennies après leur mort, alors pourquoi une voix inouïe de Duparc ou de Debussy ne pourrait-elle pas les interpréter ?

Ceux qui ont vu L’Inondation, l’opéra de Francesco Filidei créé en 2019 Salle Favart, ou ceux qui ont entendu la Passion selon Marc de Michaël Levinas, commande destinée à commémorer le 500e anniversaire de la Réforme, connaissent Guilhem Terrail, contre-ténor régulièrement au service de la musique d’aujourd’hui. On l’entend ici dans un registre bien différent, pour lequel il éprouve un goût partagé avec la soprano Estelle Béréau. Ces deux artistes ont en effet décidé d’associer leurs deux voix pour enregistrer six duos que Charles-Marie Widor destinait à un soprano et à un contralto : trois sur des poèmes de Victor Hugo, les trois autres sur des textes d’auteurs moins illustres, dont le compositeur lui-même. Six mélodies très séduisantes, qui donnent envie de mieux connaître cet aspect de l’œuvre de l’organiste.

Pour compléter ce quart d’heure de musique, les deux artistes ne sont pas allés chercher bien loin, et les compositeurs contemporains de Widor leur ont fourni une ample matière : tout le cycle des Ariettes oubliées de Debussy et une admirable mélodie de Roussel sur un poème d’Henri de Régnier pour la soprano, quatre des plus belles mélodies de Duparc et les dernière strophes du Poème de l’amour et de la mer, isolées a posteriori par Chausson, pour le contre-ténor. Sans oublier un duo supplémentaire, dû à Pauline Viardot. Un intéressant programme où se côtoient donc le célébrissime et le méconnu.

La voix d’Estelle Béréau se prête parfaitement à l’interprétation de la mélodie française, avec une diction claire et précise et des couleurs tout à fait adéquates ; dommage que l’aigu s’avère un peu tendu ici et là. Quant à Guilhem Terrail, il s’agit avant tout d’une affaire de goût, selon que vos oreilles sont prêtes ou non à accepter un contre-ténor dans ce répertoire. On peut être surpris par cette émission, par ces notes un rien fixes ; de manière générale, c’est quand le chanteur s’autorise un peu plus de vibrato que l’auditeur sera sans doute le plus convaincu, l’étrangeté du timbre convenant mieux à certaines pages, comme « La vie antérieure », par exemple. Le jeu limpide de Paul Montag (sur un piano moderne, semble-t-il) offre un écrin élégant à la prestation du duo.

image_printImprimer
DebussyChaussonDuparcPauline ViardotRoussel
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
« Si l’opéra m’était dessiné », ou le mariage réussi de l’art lyrique et du Neuvième Art
prochain post
Musique et Nature au Collège des Bernardins

Vous allez aussi aimer...

CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025

CD – L’Enchanteur, avec Lucile Richardot – Aux...

10 octobre 2025

CD –  Tenebris d’Alexandre de Villeneuve. Un passionnant programme...

3 octobre 2025

CD – Pene Pati : Serenata a Napoli,...

29 septembre 2025

CD – My Fair Lady, nouvel enregistrement intégral...

26 septembre 2025

CD – Castor et Pollux – « Imiter Jupiter...

24 septembre 2025

Cd – L’Ancêtre : une passionnante redécouverte

23 septembre 2025

CD – Liparit Avetisyan : Beloved Arias, premier album solo...

22 septembre 2025

En bref

  • Les brèves d’octobre –

    18 octobre 2025
  • Les brèves de septembre –

    29 septembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Van de kerchove dans Aida revient à l’Opéra Bastille dans la mise en scène de Shirin Neshat
  • Sandra Bonazzi dans Fuoco di gioia 2025: a “Festival Verdi”, un eccellente concerto in nome della solidarietà
  • Renza dans Fuoco di gioia 2025: a “Festival Verdi”, un eccellente concerto in nome della solidarietà
  • Alain Sauvage dans Naples – Double Mascherate pour Un Bal de choc
  • Billy dans Naples pleure la disparition de ROBERTO DE SIMONE (1933-2025), barde génial de la cité parthénopéenne

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CD – Andrè Schuen : MOZART,...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons...

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025