À la une
Robinson, enfin !
Cinéma – LUDOVIC – Le film évènement !
Nice : en – bonne – Company de Sondheim …....
Les brèves de décembre –
Nuit napolitaine à Dijon : la tournée d’automne du Concert d’Astrée...
Marie-Laure Garnier et Célia Oneto-Bensaid en concert salle Cortot : Soleil...
CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna Paradiso redonnent vie aux...
Se préparer à Un ballo in maschera, Opéra de Paris...
Se préparer à ROBINSON CRUSOÉ, Théâtre des Champs-Élysées, 03-14 décembre...
Démission de Jean-Louis Grinda, un seul opéra programmé cet été...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

Huit femmes puissantes – Händel : Enchantresses par Sandrine Piau

par Laurent Bury 12 janvier 2022
par Laurent Bury 12 janvier 2022
0 commentaires 3FacebookTwitterPinterestEmail
1,9K
Les artistes

Sandrine Piau, soprano

Les Paladins, dir. Jérôme Corréas

Le programme

Handel : Enchantresses
CD Alpha 765, enregistré en octobre 2020 au Théâtre de Poissy

En 2004, Sandrine Piau enregistrait avec Christophe Rousset un disque intitulé Haendel, opera seria ; le programme s’ouvrait sur « Scoglio d’immota fronte », air tiré de Scipione, la soprano ayant déjà participé, dix ans auparavant, à l’intégrale de cet opéra, gravée avec les alors tout jeunes Talens Lyriques. En 2004, Renee Fleming y allait elle aussi de son disque haendélien, où figurait le même air, et les comparaisons n’avaient pas manqué. Le partage des territoires semblait alors clair : à l’Américaine les reines et les magiciennes, comme Alcina qu’elle avait incarnée à Garnier en 1999, à la Française les pucelles et les soubrettes, comme Morgana qu’elle fut en 2014 dans la même production. Sauf qu’en 2015 Sandrine Piau fit la bascule et devint elle-même Alcina dans un mémorable spectacle signé Pierre Audi à Bruxelles. Ainsi se justifie le propos de ce nouveau disque : « Si j’ai incarné, autrefois, des héroïnes virevoltantes et légères, ce nouvel album offre un portrait de femmes puissantes, souvent meurtries », déclare la soprano dans un texte d’accompagnement. De fait, à l’écoute de « Ah, mio cor », nul ne contestera la majesté de l’interprète, surtout dans cette partie rapide où elle s’exclame avec une fureur toute royale « Ma che fa gemendo Alcina ? son reina, è tempo ancora ». Et quand Sandrine Piau revient à son emploi premier, en ajoutant à cet air le « Tornami a vagheggiar » d’une Morgana particulièrement enjôleuse dans sa manière de dire « Già ti donai il mio cor », ce n’est pas simplement la petite sœur d’Alcina que l’on entend, mais bien une égale de la magicienne par l’autorité qu’elle déploie.

Après « Ah, mio cor », l’air le plus long de ce nouveau disque est le « Piangerò » extrait de Giulio Cesare. Cléopâtre est un rôle que la soprano fréquente depuis plus longtemps qu’Alcina : à Paris, elle l’a chanté en concert dès 2008 pour René Jacobs, puis sur scène en 2013 pour la reprise de Giulio Cesare dirigée par Emmanuelle Haïm à Garnier. Et pour prouver là encore que la noblesse d’accents n’interdit pas la virtuosité, cette Cléopâtre fait un sort à « Da tempeste » et à ses cascades de notes mitraillées. En fin de parcours, « Lascia ch’io pianga » complète cette série de tubes haendéliens, même si Almirena n’est peut-être pas la plus puissante des héroïnes possibles ; c’est la puissance de la séduction qu’illustre l’air des sirènes (ici réduit à une seule) également extrait de Rinaldo.

Le reste du programme s’aventure en terres un peu moins fréquentées : un fragment de la cantate Lucrezia, un air brillant tiré d’Amadigi et, en guise de première plage, une aria di paragone tirée de Lotario, « Scherza in mar la navicella ». De quoi donner un échantillon de tout ce dont quoi Sandrine Piau est capable, et que l’on regrette de ne pas assez souvent pouvoir applaudir dans les théâtres. Jérôme Corréas, avec qui la soprano avait enregistré en 2011 le superbe disque Le Triomphe de l’amour, consacré à la tragédie lyrique française, se montre tout aussi convaincant dans Haendel, toujours à la tête de son ensemble Les Paladins, que l’on entend à découvert non seulement dans une ouverture d’opéra (Amadigi), mais aussi dans trois extraits de concerti grossi où les instrumentistes s’imposent par la sensibilité de leur jeu.

image_printImprimer
Sandrine PiauLes Paladins
0 commentaires 3 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Bayreuth 2022 : un nouveau Ring
prochain post
Festival de Glyndebourne 2022

Vous allez aussi aimer...

CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna Paradiso redonnent...

29 novembre 2025

In Search of Youkali, mélodies de Kurt Weill...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble Agamemnon –...

26 novembre 2025

CD – Au salon de JoséphineLes plaisirs de...

15 novembre 2025

CD – Psyché d’Ambroise Thomas ? Un joyau !

9 novembre 2025

CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël...

7 novembre 2025

CD – Véronique Gens, Les divas d’Offenbach

21 octobre 2025

CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025

En bref

  • Les brèves de décembre –

    5 décembre 2025
  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • G.ad. dans Démission de Jean-Louis Grinda, un seul opéra programmé cet été en version de concert… : AVIS DE TEMPÊTE SUR LES CHORÉGIES D’ORANGE
  • Simon De Salmans dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Cacoton dans ROMÉO ET JULIETTE, Gounod (1867) – dossier
  • Patrice ZERAH dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Daouia dans Lucrezia et Les Paladins aux Invalides

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna...

29 novembre 2025

In Search of Youkali, mélodies de...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble...

26 novembre 2025