Superbe exécution de la trop rare ARMIDA de Rossini à l’Opéra de Marseille, magnifiée par la magique Nino Machaidze.
Compte rendu
De Kinderen der Zee – Résurrection des Enfants de la mer de Mortelmans à Bruxelles
La rentrée du Théâtre de la Monnaie ne cède pas à la facilité. Après la création de l’opéra de Kris Defoort, The time of our singing, l’institution bruxelloise plonge dans le largement méconnu répertoire néerlandophone, et ressuscite De kinderen der zee (Les enfants de la mer), l’unique opus lyrique de Lodewijk Mortelmans, dont la réputation se résume souvent au « prince du lied flamand ».
Dans la tranche d’âge de 23 à 30 ans, les jeunes artistes de l’Académie de l’Opéra / Voix d’automne caractérisent la nouvelle génération de professionnels de l’art lyrique et du récital. À la Grange au Lac, après l’interprétation de l’oratorio italien (Scarlatti), le concert du 24 octobre les immerge dans le paysage intimiste du Lied romantique. Cette polyvalence des genres, des styles et des langues est devenue l’atout de leur génération
Anna Bolena à Genève – La reine est morte, vive les reines!
De la part d’un directeur aussi attaché à la modernité qu’Aviel Cahn, on pourrait s’étonner que Donizetti soit mis à l’honneur pour trois saisons : on se souvient par exemple qu’en son temps, Gérard Mortier avait banni le belcanto et le vérisme du Théâtre de la Monnaie, et c’est donc une heureuse surprise que la fameuse « trilogie des reines » soit à l’affiche à Genève.
Si les mélomanes connaissent la Juditha triompheans RV 644 d’Antonio Vivaldi (CD Opus 111, Naïve), oratorio vénitien de 1716, beaucoup d’auditeurs découvrent ce 23 octobre La Giuditta R. 500.9 d’Alessandro Scarlatti, antérieure à celle de Vivaldi. Cet oratorio italien (et non latin) a été créé à Rome en 1693, sans doute au Collège Clementine.
L’ouverture du festival Voix d’automne à la Grange au lac (Évian) est un triomphe public qui magnifie la présence de J.-S. Bach. La Passion selon Saint-Jean par Les Arts florissants révèle l’humanité de la partition avec modernité grâce à la direction de Paul Agnew, évangéliste d’une conviction saisissante.
Rigoletto à l’Opéra de Paris ou le syndrome de Picsou
Avec cette production de Rigoletto de Verdi signée Claus Guth, l’Opéra de Paris fait étalage de luxe vocal où brillent les étoiles de Ludovic Tézier, Nadine Sierra et Dmitry Korchak. Un drame dans une boite en carton mais bien absent de la fosse d’orchestre.
« Intérieur » de Joan Magrané Figuera au Châtelet – Maeterlinck lui va si bien
Une partition composée par le Catalan Joan Magrané Figuera. L’idée de mettre en musique cette pièce de Maeterlinck lui a été suggéré par Matthias Pintscher, qui dirige également l’œuvre, à la tête de l’Ensemble intercontemporain.
Concert lyrique à Montpellier, avec Cyrielle Ndjiki Nya, Anthea Pichanick et Fabien Hyon
Dans le cadre du World Opera Day, l’Opéra de Montpellier a eu l’excellente idée de proposer un concert lyrique « Nouvelles voix » auquel ont pris part…
On en a vu d’autres : La Bohème sur la lune, Iphigénie dans un Ephad, Tosca chez les nazis, Le Vaisseau fantôme dans un centre de fitness… Alors pourquoi pas Onéguine chez les Soviets ?