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Récital Alexandra Marcellier : la métamorphose du papillon

par Stéphane Lelièvre 9 décembre 2021
par Stéphane Lelièvre 9 décembre 2021
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Suite aux échos plus que flatteurs de ses Butterfly stéphanoises puis monégasques, nous étions très impatient de découvrir Alexandra Marcellier à l’occasion du récital donné dans le Temple protestant des Batignolles ce mercredi 8 décembre. En raison d’une communication peut-être un peu trop discrète, la salle n’était pas aussi remplie qu’on pouvait l’espérer, mais plusieurs personnalités du milieu lyrique avaient tenu à être présentes, du journaliste Alain Duault au pianiste Antoine Palloc, sans oublier la chanteuse Béatrice Uria-Monzon dont Alexandra Marcellier nous disait en interview que son rôle avait été déterminant dans l’essor de sa jeune carrière.

L’excellente impression faite par la chanteuse sur notre confrère Hervé Casini lors de sa Madame Butterfly au Palais Garnier de Monte-Carlo s’est en tout point confirmée au cours de ce récital. Ce qui surprend avant tout, c’est l’ampleur des moyens. La voix est large, puissante, ample : il s’agit d’un authentique soprano lyrique, capable de très belles envolées dramatiques et donc déjà prêt à certains emplois spinto. Le timbre est dense, richement coloré sur l’ensemble de la tessiture (les graves, notamment, sont splendides !) ; la projection est royale, mais la voix est également capable de subits allègements (l’allusion au « profumo d’un fiore » dans l’air de Mimi, l’aigu final de la prière de Tosca,…) qui colorent la ligne vocale de nuances bienvenues et confèrent aux personnages interprétés leur indispensable part d’émotion et de fragilité.

Au cours de la soirée, deux pages viennent égayer le programme (une de Caballero, l’autre de Poulenc, donnée en bis),  essentiellement dramatique, voire tragique. C’est de fait dans le drame qu’Alexandra Marcellier donne toute la mesure de son talent. La Iolanta de Tchaikovski, la Salomé de Massenet ou la Tosca de Puccini sont superbes de présence et de tenue. Mais la petite geisha de Puccini les surpasse encore en émotion : la toute récente expérience de la scène en ce rôle se sent immédiatement et la chanteuse délivre un « Che tua madre » et un « bel di » vraiment habités.

Bravo enfin au pianiste Olivier Cangelosi pour son soutien sans faille, sa capacité à poser très vite et très efficacement le cadre des morceaux interprétés et sa facilité à passer d’un répertoire à l’autre, avec toujours la même musicalité et le même engagement. Il aura particulièrement brillé dans son interprétation de la Sonate n° 15 de Beethoven, mais aussi dans son accompagnement au débotté de l’air de Butterfly (« Un bel di ») exigé par le public au moment des bis, mais que les artistes n’avaient nullement répété ! 

A noter : Patrizia Ciofi donnera une master class, toujours au Temple protestant des Batignolles, le samedi 18 décembre.

Informations : musica.paris@yahoo.comet 

Les artistes

Alexandra Marcellier, soprano
Olivier Cangelosi, piano

Le programme

Massenet, Hérodiade (« Il est doux, il est bon »)
Puccini, Tosca (« Vissi d’arte« )
Caballero, « Château Margaux« 
Stolz, « Spiel auf deiner Geige »
Beethoven, Sonate n° 15 , Pastorale
Tchaikovski, Iolanta (air de Iolanta)
Puccini, La Bohème (« Si, mi chiamano Mimi« )
Puccini, Madame Butterfly (« Che tua madre »)

Bis : Poulenc (« Le petit garçon trop bien portant ») ; Puccini, Madame Butterfly (« Un bel di« ).

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Alexandra Marcellier
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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