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À Lyon, les amants de Così fan tutte se prêtent à une série de tests jubilatoires

par Nicolas Le Clerre 24 juin 2025
par Nicolas Le Clerre 24 juin 2025

© Paul Bourdrel

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Così fan tutte, Lyon, 14 juin 2025

A contrario des théâtres qui choisissent de clôturer l’année en jouant la carte d’un dernier spectacle consensuel, l’Opéra de Lyon confie à Marie-Ève Signeyrole le soin de mettre en scène Così fan tutte et propose au public l’une des productions les plus stimulantes qu’on ait vues au cours de cette saison 2024-2025.

Le cercle des artistes manipulés

Après avoir été bluffé par l’intelligence du propos de Dmitri Tcherniakov créé au festival d’Aix en 2023 puis repris au Grand Théâtre de Luxembourg en décembre dernier, on se disait qu’il s’écoulerait des lustres avant de revoir une production de Così fan tutte aussi enthousiasmante ! C’était sans compter le flair de programmateur de Richard Brunel (Directeur général et artistique de l’Opéra national de Lyon) qui confie à Marie-Ève Signeyrole le soin de conclure la saison lyonnaise 2025 en reprenant une partition de Mozart qu’on n’y avait pas entendue depuis une quinzaine d’années.

Du Cercle des poètes disparus à La Vague, la littérature, le théâtre et le cinéma de ces dernières décennies ont fréquemment exploré le thème du pédagogue charismatique capable de prendre suffisamment d’ascendant sur ses élèves pour les entrainer dans des expérimentations pédagogiques hasardeuses… C’est très exactement dans ce sillage que Marie-Ève Signeyrole choisit d’ancrer son propre travail en faisant de Don Alfonso un professeur d’Esthétique à l’Académie des Beaux-Arts fréquentés par Guglielmo, Ferrando, leurs petites amies et une quarantaine d’étudiants de leur âge.

C’est effectivement là une des principales originalités de cette production : offrir l’opportunité à vingt couples – différents à chacune des représentations – d’assister au spectacle sur le plateau en se mêlant aux six solistes pour créer l’illusion d’une véritable promotion estudiantine. Ces figurants amateurs ont répondu à une annonce et se sont inscrits en amont pour participer à cette expérience théâtrale : ils sont donc accueillis à l’Opéra de Lyon quelques heures avant le lever de rideau et briffés sur la mise en scène par huit figurants professionnels qui se mêlent à eux le temps de la représentation. Le résultat est plutôt bluffant : présents sur le plateau du début à la fin du spectacle, ces anonymes se fondent parfaitement dans la dramaturgie de Marie-Ève Signeyrole et participent largement de la réussite de cette production.

Dès l’ouverture, le décor est planté : quatre étudiants de la classe de Don Alfonso se sont laissé enfermer dans l’atelier du cours de dessin pour y passer la nuit et connaître le frisson de faire l’amour dans un lieu insolite. Las, ils sont surpris en pleins ébats par l’apparitrice Despina et doivent prendre la poudre d’escampette pour être à l’heure au premier cours de la matinée.

Toute la dramaturgie se déroule dès lors au sein de cette académie des Beaux-Arts dont Alfonso est un peu le gourou : pendant cinq jours, le spectateur est invité à partager le quotidien de ces étudiants dans un amphithéâtre aux gradins de bois, un atelier de dessin, le vestiaire et ses lavabos où ils nettoient leurs pinceaux après une longue séance de peinture… Force est de reconnaître que cette proposition est parfaitement fluide et qu’elle s’appuie intelligemment sur certaines allusions du livret de Lorenzo Da Ponte. Dans le duetto « Ah, guarda sorella », les portraits de leurs amants qu’esquissent Fiordiligi et Dorabella prennent tout leur sens car elles les réalisent en cours de dessin tandis que les paroles de l’aria de Guglielmo « Non siate ritrosi » sont parfaitement en situation puisque les amants sont réapparus aux Beaux-Arts non pas en seigneurs albanais… mais en nouveaux modèles tout prêts à laisser tomber le peignoir et à poser nus pour tester la fidélité de leurs fiancées.

Dans la note d’intention reproduite dans le programme de salle, Marie-Ève Signeyrole justifie intelligemment cette transposition dans une école d’Art en faisant remarquer que toute démarche créatrice nécessite de la part de l’artiste de se décentrer pour changer son regard. Or ce changement de perspective est le cœur du pacte proposé par Alfonso aux amants qui fréquente son école (écho au sous-titre de Così fan tutte : l’École des amants !). Dans cette production, le professeur saisit l’opportunité d’un cours sur l’amour chez Platon et Spinoza pour proposer à deux étudiants dubitatifs – avec la complicité de tout l’amphithéâtre – une série de tests destinés à éprouver l’attachement de leurs petites amies du moment.

Là encore, la fluidité du propos est telle qu’elle emporte dans sa cohérence le traditionnel découpage de l’opéra en deux actes. Le Così lyonnais est redécoupé en six tests qui sont autant d’étapes imaginées par Alfonso pour démontrer la frivolité de Fiordiligi et Despina : séparation, coup de foudre, empathie, plaisir des sens, ultimatum et mariage rythment la progression dramatique et font chaque fois l’objet d’un bilan sous forme de slides projetées au tableau de l’amphithéâtre et qui, mises bout à bout, forment un traité d’infidélité.

La place centrale donnée par Marie-Ève Signeyrole au personnage charismatique du professeur Alfonso porte cependant en elle-même la limite du propos : pour la cohérence dramaturgique de la transposition, il a fallu réécrire une bonne partie de son texte, tailler à la serpe dans les récitatifs et sacrifier de manière assez incompréhensible deux morceaux de la participation (le terzetto « È la fede delle femmine » et le quartetto du IIe acte « La mano a me date »). Il en résulte un rythme un peu haché et, par instants, la sensation d’assister à un spectacle inutilement bavard alors que la musique de Mozart porte déjà en elle toute la subtilité des affres de ces jeux cruels d’amour et de jalousie.

Cette nuance posée, on reste sous le charme des situations et des tableaux imaginés par la metteuse en scène pour illustrer son Così fan tutte. Sans rien divulgâcher, on retiendra notamment une longue séance de pose au milieu de nus académiques, le suicide de Guglielmo et Ferrando au white spirit, une dégustation d’artichauts particulièrement suggestive et surtout, une balade à vélo dans les rues désertes de Lyon qui est un des plus beaux moments de poésie opératique qu’on ait vus sur scène depuis très très longtemps.

Passionnée de cinéma, Marie-Ève Signeyrole intègre enfin à son travail des projections vidéo tantôt filmées en amont du spectacle, tantôt captées en direct par le talentueux Roméo Audemard : ces pastilles décentrent et démultiplient encore le regard du spectateur sur la représentation à la manière d’un caléidoscope.

Transposée parmi les amours estudiantines d’une école d’Art, la manipulation d’Alfonso est-elle moins cruelle que dans une interprétation plus classique de l’œuvre ? Rien n’est moins sûr. Au cours de ce spectacle, le spectateur est sincèrement bouleversé par les errances affectives de ces deux adulescentes et s’émeut de voir Dorabella déboussolée au point de douter de sa propre orientation sexuelle, flirter avec Despina et être en même temps attirée par ce « brunettino » dans lequel elle ne reconnait pas le meilleur ami de son fiancé. La dernière image du spectacle est d’ailleurs d’un pessimisme noir : séparés par cette épreuve qui leur a broyé le cœur, tous les personnages du drame se retrouvent à distance les uns des autres, obligés à tourner en rond sans parvenir à se rejoindre, comme si l’Amour était un carrousel cruel qui fait valser les têtes et où la solitude l’emporte toujours sur l’espoir d’affinités électives.

Place aux jeunes

À contrepied de Tcherniakov dont le projet consistait à faire chanter les rôles des quatre amants par des voix mûres, Marie-Ève Signeyrole est accompagnée dans sa démarche par une distribution qui fait la part belle aux talents en devenir.

Ilya Kutyukhin et Robert Lewis sont, dans les rôles de Guglielmo et Ferrando, des évidences auxquelles on peut raisonnablement prédire un très bel avenir dans le répertoire mozartien. Qu’une maison aussi conséquente que la seconde scène nationale leur offre l’aubaine d’endosser si tôt des rôles de premier plan doit être salué et s’inscrit dans une démarche de transmission qui, finalement, rejoint le propos didactique de la mise en scène.

Dès qu’il ouvre la bouche pour chanter sa première réplique, Ilya Kutyukhin séduit instantanément par un timbre racé, sonore, aussi brillant dans les aigus que sombre dans les graves. En attendant de l’entendre un jour dans Figaro, le comte ou Don Giovanni, on se délecte de son Guglielmo auquel il parvient à donner un aplomb certain. Rien n’est apprêté ni scolaire dans le chant de ce jeune baryton russe formé à l’école du Bolchoï et l’aisance avec laquelle il évolue dans cette production témoigne chez lui de l’expérience déjà accumulée dans le même rôle chanté ces dernières années à Vilnius et pendant la tournée du festival de Glyndebourne. Très engagé dans les ensembles – nombreux dans Così fan tutte – et tout particulièrement dans le final du 1er acte, il démontre dans le duetto « Il core vi dono » et l’aria « Donne mie, la fate a tanti » une séduction de chant associée à une sincérité de jeu qui font mouche.

Par comparaison, le chant de Robert Lewis paraitrait presque introverti si on oubliait que son personnage est, dans le livret même de Così, plus retenu que celui de son bouillant comparse. Membre du Lyon Opera Studio jusqu’à l’année dernière, le ténor gallois est chez lui sur la scène lyonnaise et aborde Ferrando avec une évidence qui se donne très rapidement à entendre. Dès le premier terzetto du 1er acte, sa voix très lyrique sonne claire, lumineuse comme un soleil, avec malgré tout une pointe de timidité qui rend son interprète extrêmement touchant. Sommet du rôle, l’aria « Un’aura amorosa » est délivré avec délicatesse et nuance et démontre chez ce jeune chanteur un vrai talent mozartien qu’il lui faut absolument continuer à cultiver.

Favorablement remarquée à Rouen où elle a été Carmen dans la production historisante du Palazzo Bru Zane, Deepa Johnny est une Dorabella de grand luxe qui vole la vedette à Fiordiligi. Libérée des apprêts très old school du spectacle dans lequel on l’a découverte l’an dernier, la mezzo canadienne démontre ce soir une capacité séduisante à chanter et à jouer de manière extrêmement moderne ! Quand son personnage est habituellement réduit à celui d’une jeune femme écervelée qui s’amourache trop vite d’un bel étranger, Deepa Johnny incarne ici une Dorabella tourmentée et bousculée dans ses certitudes. Cette profondeur se retrouve évidemment dans son interprétation vocale, notamment dans l’aria « Smanie implacabili » qu’elle délivre magistralement, sans erreur technique ni faute de goût.

En Fiordiligi, Tamara Banjesevic livre une prestation plus mitigée. L’engagement scénique est entier, la complicité avec ses partenaires évidente, mais le portrait vocal dessiné par la soprano serbe gagnerait à être remis sur le métier et débarrassé de tics de chant rédhibitoires comme ces graves excessivement poitrinés dans l’aria « Come scoglio » qui enlaidissent la voix et sonnent désagréablement à l’oreille du spectateur.

Giulia Scopelliti au contraire propose dans le rôle de Despina un chant propre, réduit à la belle simplicité de la ligne de chant imaginée par Mozart. Comédienne engagée capable de rendre parfaitement crédible son rôle d’apparitrice surmenée au milieu d’une Académie des Beaux-Arts où tout semble reposer sur ses frêles épaules, elle offre dans les deux grandes scènes finales de chaque acte une performance vocale remarquée.

Dans le rôle d’Alfonso, Simone Del Savio s’attire dès le début de la représentation la sympathie des spectateurs en incarnant ce professeur charismatique – voire démagogique – capable d’entrainer ses étudiants dans des comportements dont il tire lui-même les ficelles. Le baryton italien n’a pas seulement l’abattage indispensable pour assumer cette performance : il en a aussi la couleur vocale et la technique rigoureuse qui lui permettent de chanter Mozart avec un naturel parfaitement idiomatique.

Très peu sollicité et relégué dans les coulisses, le Chœur de l’Opéra de Lyon sait se montrer martial dans « Bella vita militar » et gouailleur dans le final du 2e acte, rigoureusement préparé par Benedict Kearns.

Dans la fosse, le chef britannique Duncan Ward porte enfin sur ses épaules une part importante du beau succès de cette représentation. Brillant mozartien et connaisseur rigoureux de la partition de Così fan tutte, il sait tirer des forces de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon des sonorités viennoises sans être passéiste ni s’inscrire dans une tradition trop marmoréenne. Ses choix de tempi sont toujours cohérents, ne mettent jamais le plateau en situation d’inconfort, et le regard bienveillant qu’il porte sur les instrumentistes tout au long du spectacle témoigne de la confiance qu’il est parvenu à construire avec l’orchestre placé sous sa baguette.

Les applaudissements nourris et la standing ovation qui concluent le spectacle témoignent incontestablement de la satisfaction du public lyonnais en cette fin de saison. S’agit-il pour autant d’une soirée d’opéra à marquer d’une pierre blanche ? Peut-être pas, mais l’intelligence de la mise en scène de Marie-Ève Signeyrole et l’homogénéité de la réalisation musicale confirment s’il était besoin que la scène lyonnaise occupe toujours une place de tout premier plan dans le paysage lyrique hexagonal.

Les artistes

Fiordiligi : Tamara Banjesevic
Dorabella : Deepa Johnny
Despina: Giulia Scopelliti
Guglielmo: Ilya Kutyukhin
Ferrando: Robert Lewis
Don Alfonso: Simone Del Savio

Orchestre et Choeurs de l’Opéra de Lyon, dir. Duncan Ward
Chef de Chœurs : Benedict Kearns
Mise en scène et vidéo : Marie-Ève Signeyrole
Scénographie et costumes : Fabien Teigné
Dramaturgie : Louis Geisler

Le programme

Così fan tutte

Dramma giocoso en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, livret de Lorenzo da Ponte, créé au Burgtheater à Vienne le 26 janvier 1790.
Opéra national de Lyon, représentation du samedi 14 juin 2025.

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Ilya KutyukhinMarie-Ève SigneyroleSimone Del SavioGiulia ScopellitiRobert LewisDeepa JohnnyTamara BanjesevicDuncan Ward
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Nicolas Le Clerre

C’est un Barbier de Séville donné à l’Opéra National de Lorraine qui décida de la passion de Nicolas Le Clerre pour l’art lyrique, alors qu’il était élève en khâgne à Nancy. Son goût du beau chant le conduisit depuis à fréquenter les maisons d'Opéra en Région et à Paris, le San Carlo de Naples, la Semperoper de Dresde ou encore le Metropolitan Opera de New-York. Collectionneur compulsif de disques, admirateur idolâtre de l’art de Maria Callas, Nicolas Le Clerre est par ailleurs professeur d’Histoire-Géographie, Président de la Société philomathique de Verdun, membre de l'Académie nationale de Metz et Conservateur des Antiquités et Objets d'Art de la Meuse.

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