À la une
Robinson, enfin !
Cinéma – LUDOVIC – Le film évènement !
Nice : en – bonne – Company de Sondheim …....
Les brèves de décembre –
Tous sur le podium : les virtuoses de l’ADAMI au studio...
LA CHAUVE-SOURIS  à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège –Entre opéra et Moulin...
Nuit napolitaine à Dijon : la tournée d’automne du Concert d’Astrée...
Marie-Laure Garnier et Célia Oneto-Bensaid en concert salle Cortot : Soleil...
CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna Paradiso redonnent vie aux...
Se préparer à Un ballo in maschera, Opéra de Paris...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

CD – La Palatine : « Il n’y a pas d’amour heureux »

par Stéphane Lelièvre 28 novembre 2022
par Stéphane Lelièvre 28 novembre 2022
0 commentaires 4FacebookTwitterPinterestEmail
2,7K
Les artistes

La Palatine

Marie Théoleyre, soprano
Noémie Lenhof, viole de gambe
Nicolas Wattinne, théorbe et guitare baroque
Guillaume Haldenwang, clavecin et orgue
Laurent Sauron, percussions

Le programme

Il n’y a pas d’amour heureux

Œuvres de Kapsberger, Strozzi, Rossi, PiccininiM, erula, Savioni, Cipriano de Rore, Salvatore, Bartolotti, Castaldi, Monteverdi, Brassens.

1 CD Ambronay, novembre 2022 (59’41)

« Il n’y a pas d’amour heureux », certes, mais… « les plus désespérés sont les chants les plus beaux », c’est bien connu, et c’est à un fort beau voyage à travers le Seicento que nous convie la Palatine – un voyage dont les étapes, bien que toutes marquées au sceau du désenchantement amoureux, offrent à l’auditeur une belle variété de tonalités et, partant, de ressentis et d’émotions.

D’abord parce qu’alternent pièces vocales et pièces instrumentales (la voix, dans cet ensemble, n’est pas l’élément au service duquel se mettent les instruments, mais semble plutôt constituer un instrument parmi d’autres). Les pièces instrumentales recèlent de petits bijoux (telle la mélancolique Sonata Prima de Bellerofonte Castaldi), qui permettent à chaque instrumentiste de faire valoir ses qualités : viole de gambe expressive et poétique pour Noémie Lenhof (« Ancor che col partire » de Cipriano de Rore), guitare et théorbe tout à la fois virtuoses et sensibles pour Nicolas Wattinne (œuvres de Piccinini et Bartolotti), musicalité infaillible de Guillaume Haldenwang au clavecin (les Corrente de Giovanni Salvatore). Les pages vocales, interprétées par la soprano Marie Théoleyre, pleine d’assurance mais aussi capable d’une belle diversité dans l’expression des différents affetti convoqués, mènent l’auditeur aussi bien en terrains connus (le Lamento d’Ariane de Monteverdi) que dans des contrées nettement moins fréquentées (le « Fermate, occhi, fermate » de Mario Savioni est, semble-t-il, inédit).

Quoi qu’il en soit, le désenchantement amoureux prend, au fil de l’écoute, des couleurs diverses qui assurent à l’album une belle variété et permettent de renouveler constamment l’intérêt de l’auditeur : au désespoir tragique d’Ariane répondent ainsi l’agacement de l’amoureux qu’une coquette éconduit par vanité (le « Quand’io volsi l’altra sera » de Merula apparaît presque comme une version amusante des souffrances d’un Ronsard à qui Cassandre se refuse !) ; à l’imploration véhémente de « Fermate, occhi, fermate » s’oppose la légèreté de ton de « El me tira » (Merula) ; au Dieu Amour cruel qui suscite la plaine éplorée de Zaïde (le Lamento di Zaida Turca de Rossi) répond le petit Cupidon taquin et agaçant du « Dopo lungo penare » du même compositeur…

Merci, donc, aux artistes de la Palatine de nous offrir ce voyage original, raffiné et varié, que viennent couronner de façon aussi inattendue que poétique les vers d’Aragon et la musique de Brassens : « Il n’y a pas d’amour heureux »… N’hésitez pas à faire ce voyage à Cythère, même si le paysage doit se teinter ici ou là de quelques couleurs sombres ou mélancoliques…

NB : l’ensemble La Palatine a été créé en 2019 et est membre du programme européen EEEMERGING+, qui l’a révélé lors du Festival d’Ambronay 2021.

image_printImprimer
0 commentaires 4 FacebookTwitterPinterestEmail
Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
La Tragédie de Carmen au Théâtre des Champs-Élysées
prochain post
Livre – Richard Wagner. Minna, Mathilde, Judith & Cosima. Correspondance (1842-1898). Une autre tétralogie

Vous allez aussi aimer...

CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna Paradiso redonnent...

29 novembre 2025

In Search of Youkali, mélodies de Kurt Weill...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble Agamemnon –...

26 novembre 2025

CD – Au salon de JoséphineLes plaisirs de...

15 novembre 2025

CD – Psyché d’Ambroise Thomas ? Un joyau !

9 novembre 2025

CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël...

7 novembre 2025

CD – Véronique Gens, Les divas d’Offenbach

21 octobre 2025

CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025

En bref

  • Les brèves de décembre –

    5 décembre 2025
  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • G.ad. dans Démission de Jean-Louis Grinda, un seul opéra programmé cet été en version de concert… : AVIS DE TEMPÊTE SUR LES CHORÉGIES D’ORANGE
  • Simon De Salmans dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Cacoton dans ROMÉO ET JULIETTE, Gounod (1867) – dossier
  • Patrice ZERAH dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Daouia dans Lucrezia et Les Paladins aux Invalides

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CONFIDENZE : Nicolò Balducci et Anna...

29 novembre 2025

In Search of Youkali, mélodies de...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble...

26 novembre 2025