À la une
Le cycle FOLIES PARISIENNES du Palazzetto Bru Zane
Se préparer à FAUST, Opéra Royal de Wallonie-Liège, 12-20 septembre...
CD – The World Feels Dusty, récital de Sarah Connolly...
Les brèves de septembre –
JULIE, Boesmans (2005) – dossier
OPERAFEST 2025 – LISBONNE & OEIRAS : Amours interdites !
CD – Erin Morley-Lawrence Brownlee : GOLDEN AGE, un parcours idéal sur...
Les festivals de l’été – Lisbonne – JULIE de Boesmans : cauchemar...
CD – Un chaînon manquant : Hortense, compositrice de son...
In memoriam : CHRISTOPH VON DOHNÁNYI (1929-2025)
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

ProductionCompte renduVu pour vous

Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la mise en scène de Damiano Michieletto

par Camillo Faverzani 12 juin 2025
par Camillo Faverzani 12 juin 2025

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

© Agathe Poupeney – Opéra national de Paris

0 commentaires 4FacebookTwitterPinterestEmail
1,1K

Il barbiere di Siviglia, Opéra Bastille, 10 juin 2025

Très attendu, Mattia Olivieri marque d’une pierre blanche son interprétation du barbier

Bien connue du spectateur, la production du Barbiere di Siviglia par Damiano Michieletto revient pour la sixième fois sur la scène de l’Opéra Bastille (cinquième reprise depuis la création de septembre 2014, provenant à son tour de Genève). Ayant déjà rendu compte de la mise en scène lors des représentations de juin 2022, penchons-nous surtout sur l’interprétation, si ce n’est pour rappeler cette pantomime d’avant l’ouverture, rappelant d’éteindre son portable sous peine d’amende, ce qui n’est désormais jamais superflu, photos et vidéos à l’appui…

Le public parisien connaît bien Mattia Olivieri pour l’avoir entendu triompher dans ces mêmes lieux en Enrico Ashton de Lucia di Lammermoor il y a un peu plus de deux ans. Il est de retour dans un rôle qu’il fréquente régulièrement ces derniers temps, sans se ranger cependant chez les spécialistes exclusifs de Rossini. Force est de constater que ce soir il domine le plateau par son aisance à la fois scénique et vocale. Ayant le physique d’un Almaviva, dès sa cavatine d’entrée, il caractérise un barbier au volume discret mais certain, sans vulgarité aucune, à la diction admirable – quel bonheur d’entendre la manière dont il roule les « r » !!! –, singulièrement dans la lecture du billet de Rosina, digne d’un comédien dramatique, et au timbre très chaleureux, même lorsqu’il s’agit de monter dans la partie la plus haute du registre. Omniprésent, il établit une complicité consommée avec ses acolytes, d’abord avec le Comte de Levy Sekgapane, désopilant de drôlerie, lorsqu’il conjugue l’agilité impressionnante de son phrasé à la virtuosité de son partenaire. Ensuite avec la Rosina résolument belcantiste d’Isabel Leonard. Enfin dans leur trio commun, à la strette prodigieuse. Il en impose dans le finale I où se distinguent également le Bartolo de Carlo Lepore par sa présence et l’Almaviva de Levy Sekgapane par son espièglerie, tous se retrouvant dans un concertato superlatif.

Le ténor sud-africain souffre sans doute des dimensions non négligeables de la salle, défavorisant quelque peu sa projection. En professionnel expérimenté – ayant fait de Rossini et du personnage son terrain d’élection, notamment ici même en février 2018 –, ce grand artiste gère à la perfection la situation dès une sortita aux couleurs changeantes, se réfugiant néanmoins par moments dans le nez. La sérénade qui suit est un moment de bonheur, de par la maîtrise de la ligne et de l’articulation. Et que dire des pyrotechnies de son dernier air, de la douceur enivrante de l’andante à la souplesse de la cabalette, riche en variations, où le chanteur excelle !!!

Rosina presque soprano, la cantatrice américaine déploie un timbre capiteux faisant des merveilles aussi bien dans le grave que dans les vocalises, dès une cavatine aux teintes savamment renouvelées. Ce qui se réitère dans la leçon de chant, s’achevant sur un aigu solide.

Que pourrions-nous ajouter de plus à ce que nous avions déjà souligné en août dernier au sujet du Bartolo de la basse italienne, entendue aux Arènes de Vérone ? Habitué de l’Opéra national de Paris (Don Magnifico, Dulcamara), il endosse à nouveau les habits du vieux barbon qu’il a à maintes occasions revêtus depuis la création de 2014. Sans jamais tomber dans la surcharge, sa caractérisation se singularise tout particulièrement par la dextérité de son chant syllabique dans l’air de la mise en garde, puis dans le duettino inénarrable avec Almaviva, en ouverture de l’acte II.

Grand interprète de l’autre Figaro, celui de Mozart, qu’il a abordé également dans la maison dans des productions différentes jusqu’en décembre 2022, Luca Pisaroni incarne adroitement Basilio, malgré un grave assez limité, surtout dans l’onomatopée du canon.

Andres Cascante et Anaïs Constans complètent en Fiorello et Berta, bien campé le premier dans l’introduction, très amusante la seconde dans son air du sorbet, enjolivé par un sillabato savant.

Dirigeant occasionnellement Rossini, mais étant un vétéran du titre, Diego Matheuz sait magistralement mener l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, dont ressortent les cordes étincelantes et les vents aguichants de la sinfonia, rejoignant par la suite les cuivres afin d’animer à souhait l’épisode de l’orage. Chœurs comme toujours exemplaires et idiomatiques dès la scène de la sérénade, puis au finale I.

Reconnaissant, le public remercie chaleureusement.

Les artistes

Il conte d’Almaviva : Levy Sekgapane
Bartolo: Carlo Lepore
Rosina : Isabel Leonard
Figaro : Mattia Olivieri
Basilio : Luca Pisaroni
Berta : Anaïs Constans 
Fiorello : Andres Cascante
Un ufficiale : Jianhong Zhao

Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris, dir. Diego Matheuz et Alessandro Di Stefano
Mise en scène : Damiano Michieletto
Décors : Paolo Fantin
Costumes : Silvia Aymonino
Lumières : Fabio Barettin

Le programme

Il barbiere di Siviglia

Opera buffa en deux actes de Gioachino Rossini, livret de Cesare Sterbini, créé au Teatro Argentina de Rome le 20 février 1816.
Opéra Bastille, représentation du mardi 10 juin 2025

image_printImprimer
Carlo LeporeDamiano MichielettoLuca PisaroniIsabel LeonardLevy SekgapaneDiego MatheuzMattia Olivieri
0 commentaires 4 FacebookTwitterPinterestEmail
Camillo Faverzani

Professeur de littérature italienne à l’Université Paris 8, il anime le séminaire de recherche « L’Opéra narrateur » et dirige la collection « Sediziose voci. Studi sul melodramma » aux éditions LIM-Libreria musicale italiana de Lucques (Italie). Il est l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire de l’opéra. Il collabore également avec des revues et des maisons d’opéra (« L’Avant-scène Opéra », Opéra National de Paris).

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Dernière saison d’Alain Surrans à ANGERS-NANTES OPERA
prochain post
Découvrez la saison 25-26 de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie

Vous allez aussi aimer...

Les festivals de l’été – Lisbonne – JULIE de...

9 septembre 2025

Les festivals de l’été –Ottavio plus : un...

5 septembre 2025

Les festivals de l’été –Operafest de Lisbonne : Didon...

1 septembre 2025

Les festivals de l’été – Verdi réinventé :...

1 septembre 2025

Les festivals de l’été –PARSIFAL à Bayreuth : sexe,...

1 septembre 2025

Les festivals de l’été –À Innsbruck, l’IPHIGÉNIE de...

31 août 2025

Les festivals de l’été –L’émouvante Cio-Cio San de...

30 août 2025

Les festivals de l’été –ANDREA CHENIER : le...

30 août 2025

Les festivals de l’été – Rencontres musicales de...

29 août 2025

Les festivals de l’été –TRISTAN ET ISOLDE à...

29 août 2025

Annonces

OPERAFEST LISBOA & OEIRAS 2025

En bref

  • Les brèves de septembre –

    12 septembre 2025
  • La vidéo du mois – TERESA BERGANZA chante Gluck

    7 septembre 2025

Humeurs

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito

  • Édito de septembre –
    L’opéra aujourd’hui : marcher – et chanter – sur des œufs !

    2 septembre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans LA RONDINE, Puccini (1917) – dossier
  • Panossian dans Les festivals de l’été –
    TRISTAN ET ISOLDE à Bayreuth : une mise en scène figée dans la mort
  • Wim Nikolas Wiemert dans LES ITALIENS À PARIS (9) : Donizetti, Les Martyrs (1840)
  • Stéphane Lelièvre dans In memoriam : Bob Wilson (1941-2025)
  • Repetto Robert dans LA RONDINE, Puccini (1917) – dossier

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Les festivals de l’été – Lisbonne –...

9 septembre 2025

Les festivals de l’été –Ottavio plus...

5 septembre 2025

Les festivals de l’été –Operafest de...

1 septembre 2025