À la une
Se préparer à FAUST, Opéra Royal de Wallonie-Liège, 12-20 septembre...
CD – The World Feels Dusty, récital de Sarah Connolly...
Les brèves de septembre –
JULIE, Boesmans (2005) – dossier
OPERAFEST 2025 – LISBONNE & OEIRAS : Amours interdites !
CD – Erin Morley-Lawrence Brownlee : GOLDEN AGE, un parcours idéal sur...
Les festivals de l’été – Lisbonne – JULIE de Boesmans : cauchemar...
CD – Un chaînon manquant : Hortense, compositrice de son...
In memoriam : CHRISTOPH VON DOHNÁNYI (1929-2025)
CD – Georges Bizet, Les mélodies
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

CD – The World Feels Dusty, récital de Sarah Connolly – Le cercle des poètes reparus

par Laurent Bury 12 septembre 2025
par Laurent Bury 12 septembre 2025
0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
75
Les artistes

Sarah Connolly, mezzo-soprano

Joseph Middleton, piano

Le programme

The World Feels Dusty

Mélodies de Barber, Chausson, Copland, Debussy, Wallen.

1 CD Chandos, 12 septembre 2025 (enregistré en septembre 2024).

Sans Ernest Chausson, qui connaîtrait encore Maurice Bouchor ? D’ailleurs, qui connaît vraiment ce poète et dramaturge parisien (1855-1929), dont Sartre enfant lut les Contes folkloriques ? Grâce à Chausson, qui fut inspiré par plusieurs de ses textes et composa des musiques de scène destinée à ses pièces pour marionnettes, les mélomanes entendent régulièrement la poésie de Maurice Bouchor.
De même, sans Debussy (qui conçut aussi, à vingt ans, deux mélodies sur des textes de Bouchor), qui saurait encore que Pierre Louÿs, non content d’être un romancier qui échappe à un oubli total grâce à La Femme et le pantin, fut aussi un poète ? Sans les Chansons de Bilitis, qui s’intéresserait encore à son antiquité érotique et décadente ?

La situation est différente dans le monde anglo-saxon : plusieurs compositeurs, dont Samuel Barber, ont été sensibles à l’invitation lancée par James Joyce lorsqu’il donna Chamber Music pour titre à son recueil de poèmes ; depuis Aaron Copland et jusqu’à John Adams, les textes d’Emily Dickinson continuent de susciter des partitions.
Grâce à la musique, les illustres et les oubliés se rejoignent à travers les siècles, dès lors qu’ils trouvent des interprètes aptes à donner vie à leurs vers. Sans oublier Haendel, qu’elle continue à servir après avoir été un Jules César mémorable, Sarah Connolly se consacre de plus en plus à la musique du xxe siècle et d’aujourd’hui. Son dernier disque le reflète, puisque le répertoire couvre une période allant de 1890 à 2023.
Ces mélodies plus ou moins familières (gageons que, pour plus d’un mélomane français, les Barber et Copland seront des découvertes), la mezzo irlandaise britannique les aborde dans une approche qu’on pourra d’abord trouver très opératique. Mais après tout, ce choix convient bien au Poème de l’amour et de la mer, avec son ampleur wagnérienne – bravo à Joseph Middleton, qui accompagne la chanteuse dans la version pour piano, celle que Chausson lui-même joua deux mois avant la création de la partition pour voix et orchestre. Evidemment, le passage du temps n’a pas totalement épargné la voix de Sarah Connolly, dont le vibrato peut se faire assez prononcé dans la nuance forte.
On admire néanmoins l’art de la diseuse, qui s’exprime dans un français pratiquement irréprochable, et qui sait donner vie à ces textes poétiques. Et comme devrait le faire tout grand artiste, Dame Sarah se consacre aussi à la création de notre temps, le disque s’achevant sur le cycle Night Thoughts, commandé à son intention à la compositrice Errolyn Wallen, née en 1958 au Belize : sur une musique d’une modernité très raisonnable, qui lorgne parfois vers le jazz, la mezzo y retrouve Emily Dickinson, que rejoint Shakespeare (un fragment de Macbeth) et deux poèmes écrits par Errolyn Wallen elle-même, qu’elle interprète avec le même engagement que les œuvres de ses glorieux aînés.

image_printImprimer
Sarah Connolly
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Les brèves de septembre –
prochain post
Se préparer à FAUST, Opéra Royal de Wallonie-Liège, 12-20 septembre 2025

Vous allez aussi aimer...

CD – Erin Morley-Lawrence Brownlee : GOLDEN AGE, un parcours...

9 septembre 2025

CD – Un chaînon manquant : Hortense, compositrice...

8 septembre 2025

CD – Georges Bizet, Les mélodies

7 septembre 2025

CD – Un vague extrêmement précis : le songe...

6 septembre 2025

Livre – Jérôme Pesqué : Villes lyriques – L’Opéra...

5 septembre 2025

CD – Kévin Amiel :  BACKSTAGE, premier essai discographique de...

5 septembre 2025

Livre – Hugues R. Gall – Mélanges

4 septembre 2025

CD – TOSCA : premier enregistrement opératique de...

3 septembre 2025

CD – Les Italiens à la cour de...

13 août 2025

CD – Adam, Griseldis : la redécouverte d’un...

10 août 2025

Annonces

OPERAFEST LISBOA & OEIRAS 2025

En bref

  • Les brèves de septembre –

    12 septembre 2025
  • La vidéo du mois – TERESA BERGANZA chante Gluck

    7 septembre 2025

Humeurs

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito

  • Édito de septembre –
    L’opéra aujourd’hui : marcher – et chanter – sur des œufs !

    2 septembre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans LA RONDINE, Puccini (1917) – dossier
  • Panossian dans Les festivals de l’été –
    TRISTAN ET ISOLDE à Bayreuth : une mise en scène figée dans la mort
  • Wim Nikolas Wiemert dans LES ITALIENS À PARIS (9) : Donizetti, Les Martyrs (1840)
  • Stéphane Lelièvre dans In memoriam : Bob Wilson (1941-2025)
  • Repetto Robert dans LA RONDINE, Puccini (1917) – dossier

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CD – Erin Morley-Lawrence Brownlee : GOLDEN AGE,...

9 septembre 2025

CD – Un chaînon manquant :...

8 septembre 2025

CD – Georges Bizet, Les mélodies

7 septembre 2025