À la une
Les festivals de l’été –Le double et l’inceste : relire...
Les festivals de l’été –Le Corum de Montpellier en élévation...
Les festivals de l’été –Beaune : de la Résurrection du Christ...
Les festivals de l’été – Aix-en-Provence : Calisto sous naphtaline
Barcelone – Concert Asmik Grigorian/Matthias Goerne : sous le signe...
Il aurait 100 ans aujourd’hui : Albert lance
Les brèves de juillet –
Les festivals de l’été –Louise prostrée au festival international d’Aix-en-Provence
Saison d’été du Maggio Musicale Fiorentino : un rafraichissant  Élixir...
Stagione estiva del Maggio Musicale Fiorentino: un fresco Elisir d’amore...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

TénorArtistes

Julián GAYARRE (1844-1890)

par Stéphane Lelièvre 13 juillet 2021
par Stéphane Lelièvre 13 juillet 2021
0 commentaires 5FacebookTwitterPinterestEmail
2,5K

Julián Gayarre (Sebastián Julián Gayarre Garjón) naît à Roncal (en Navarre) en 1844 dans une famille très modeste. Après avoir été berger puis forgeron, il étudie le chant à Madrid et à Milan et commence une brillante carrière de ténor. La notoriété arrive le 2 janvier 1876 grâce à une représentation de La Favorite dans laquelle il triomphe à la Scala. Il se produit alors dans le monde entier, remportant d’innombrables succès. Il participa notamment aux créations d’Il Guarany de Carlos Gomes (1870), de La Gioconda (1876), du Duc d’Albe de Donizetti en 1882. 

Spécialiste de l’opéra italien (il interpréta aussi bien le bel canto que les ouvrages de Verdi ou le vérisme), son répertoire n’en demeure pas moins extraordinairement diversifié puisqu’il aborda également au cours de sa carrière, avec beaucoup de succès, les répertoires français (il chante L’Africaine en français en 1886, mais aussi Faust ou Les Huguenots) allemand (il remporte un grand succès dans Tannhäuser et reçoit les félicitations de Wagner lui-même pour son interprétation de Lohengrin) et russe (il participe à la création londonienne d’Une vie pour le tsar de Glinka en  1886).

Julián Gayarre dans La Favorita

De santé fragile, il souffre, notamment à partir des années 1880, de maladies respiratoires récurrentes affectant la qualité de sa voix. En avril 1889, il participe à la création espagnole (à Madrid) des Pêcheurs de Perles. Mais le 8 décembre, sa voix se brise en pleine représentation, pendant l’air de Nadir. On rapporte qu’il s’agenouilla en murmurant : « No puedo cantar más. Esto se acabó… » (« Je ne peux plus chanter. C’est la fin… »). Atteint d’une bronchopneumonie, son état s’aggrave rapidement et il meurt  le 2 janvier 1890 à l’âge de 45 ans.  

Immensément populaire, apprécié des connaisseurs comme du grand public (il était considéré comme l’un des plus grands ténors de son temps, si ce n’est le plus grand), Julián Gayarre possédait de toute évidence un grand charisme vocal (il est malheureusement mort trop tôt pour que des témoignages sonores de son art parviennent jusqu’à nous)  mais aussi physique, dont témoignent les photographies et portraits le représentant. Très attaché à sa ville natale de Roncal, il y fit construire, à l’endroit même où se trouvait la maison de son enfance, une maison qui a depuis été transformée en un émouvant musée où l’on peut voir de nombreux souvenirs liés à sa carrière (et qui fut visité en 1998 par Alfredo Kraus).

La vie de Julián Gayarre fit l’objet de trois films :   
 El canto del ruiseñor (Le chant du rossignol, 1932), Gayarre (1959, avec Alfredo Kraus) et Romanza final  (Romance finale, 1986, avec José Carreras).

image_printImprimer
0 commentaires 5 FacebookTwitterPinterestEmail
Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Venise : Farnace de Vivaldi ou les plis du baroque
prochain post
Les festivals de l’été – Innocence de Kaija Saariaho au Festival d’Aix : entre pureté et sinistrose

Vous allez aussi aimer...

Il aurait 100 ans aujourd’hui : Albert lance

12 juillet 2025

Ils auraient 100 ans aujourd’hui : Charles Chaynes,...

11 juillet 2025

Elle aurait 100 ans aujourd’hui : CATHY BERBERIAN

4 juillet 2025

GOLDA SCHULTZ : « J’aimerais tellement pouvoir remercier Mozart...

4 juillet 2025

Ça s’est passé il y a 100 ANS :...

1 juillet 2025

Diego Godoy : « Chaque parcours est unique ; le...

25 juin 2025

La vidéo du mois – Notre double hommage,...

17 juin 2025

GEORGE GAGNIDZE : « J’aborde Verdi avec vénération et...

5 juin 2025

GEORGE GAGNIDZE : « Mi accosto a Verdi con...

5 juin 2025

Il aurait 100 ans aujourd’hui : DIETRICH FISCHER-DIESKAU

28 mai 2025

En bref

  • Les brèves de juillet –

    12 juillet 2025
  • Brèves de juin –

    13 juin 2025

Humeurs

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito

  • Édito de mars –
    Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Peter Nikolič dans Les festivals de l’été –
    À Aix-en-Provence , un DON GIOVANNI sans séduction
  • Stéphane Lelièvre dans CD – Nicola Alaimo – DONIZETTI : Grand Seigneur (Airs pour baryton)
  • Peter dans CD – Nicola Alaimo – DONIZETTI : Grand Seigneur (Airs pour baryton)
  • Tulipe dans MOZART aux Chorégies d’Orange : une soirée d’ouverture placée sous le signe d’une noble sérénité
  • Paul dans NORMA revient à la Scala après une absence de presqu’un demi-siècle

Annonces

Festival d'opéra de Lisbonne et Oeiras

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Il aurait 100 ans aujourd’hui :...

12 juillet 2025

Ils auraient 100 ans aujourd’hui :...

11 juillet 2025

Elle aurait 100 ans aujourd’hui :...

4 juillet 2025