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Milan : IL NOME DELLA ROSA – Le Moyen Âge d’Umberto Eco porté sur la scène de la Scala !

par Renato Verga 5 mai 2025
par Renato Verga 5 mai 2025

© Brescia e Amisano -Teatro alla Scala

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Scala de Milan - Il nome della rosa (Francesco Filidei) - 3 mai 2025

La création du nouvel opéra de Francesco Filidei à la Scala de Milan connaît un très grand succès ! Un spectacle de grande qualité, qui sera repris prochainement à l’Opéra de Paris.

Du roman à l’opéra via le cinéma et le jeu vidéo

Le succès inattendu du premier roman d’Umberto Eco, Le Nom de la rose, thriller médiéval truffé de citations en latin et en d’autres langues, de discussions philosophiques et théologiques, de digressions hyper érudites preant place dans un décor sévère et claustrophobe, a fait couler beaucoup d’encre à l’époque de sa parution (1980) : il avait conquis des millions de lecteurs dans le monde entier et allait devenir un film, une série télévisée, un roman graphique, un jeu vidéo…

© Casa Ricordi - Harald Hoffmann

Le passage à l’opéra est dû au compositeur Francesco Filidei, un Pisan né 1973 vivant à Paris, et à l’écrivain Stefano Busellato, avec lequel Hannah Dübgen et Carlo Pernigotti ont collaboré. Il s’agit d’une commande de la Scala de Milan en coproduction avec Gênes et Paris. La version française sera présentée dans la capitale transalpine dans trois ans. Adaptation libre du texte d’Umberto Eco, l’imposant livret reste très fidèle à l’original avec son multilinguisme, son caractère polyphonique, ses innombrables citations et ses longues listes. Au lieu de la scansion selon les heures liturgiques du jour observée dans le livre, l’histoire se déroule ici sur une grille temporelle de sept jours, depuis l’arrivée de Guillaume de Baskerville dans l’abbaye dirigée par l’abbé da Fossanova, pour servir d’intermédiaire à la rencontre d’une délégation papale, mais qui se retrouve à enquêter sur la mort mystérieuse de plusieurs moines, jusqu’à son départ après l’incendie de la bibliothèque.

Une structure savante

Outre les études de philosophie qu’ils partagent, une étrange coïncidence lie Filidei à Eco : comme le révèle le compositeur lui-même dans un entretien avec Stéphane Lelièvre, le nom de Filidei (fils de Dieu) était donné aux enfants trouvés, tout comme celui d’Eco, dont les lettres représentaient les initiales de l’expression « ex coelis oblatus » (donné par le ciel). Filidei s’est dit convaincu que la forme opératique était la plus à même de rendre le monde complexe créé par Eco et a expliqué le choix de faire chanter les personnages comme suit : « Nous sommes dans une abbaye, un lieu de prière : qui dit prière dit chant, et plus précisément chant grégorien, un chant si ancien qu’il en est intemporel, dans lequel j’ai inséré des éléments baroques, du XIXe siècle et contemporains ». Troisième œuvre pour le théâtre après Giordano Bruno et L’inondation – au Carlo Felice, il y a quelques années, les Pagliacci de Leoncavallo étaient associés à la composition Sull’essere angeli pour flûte et orchestre de Filidei – Il nome della rosa suit une structure très précise : deux actes divisés en un prologue et 24 scènes, une pour chaque degré de la gamme chromatique, ascendante pour les scènes paires (do-do ♯-re-mi ♭…), descendante pour les impaires (do-si♭…), le tout répété symétriquement dans le deuxième acte. Les scènes alternent ensuite sur des intervalles de plus en plus grands, pour converger dans l’« ultimo folio » final sur la note de départ, formant ainsi une structure en miroir qui rappelle graphiquement à la fois une rose et un labyrinthe, selon ce schéma (fourni par le compositeur) :

Une structure en éventail déjà expérimentée dans Giordano Bruno mais également présente dans le Cantique des créatures pour soprano et orchestre, une œuvre de Filidei de 2023 qui peut être considérée comme un travail préparatoire au Nom de la rose, tant par son sujet – le Cantique est le manifeste théologique de l’ordre franciscain, incarné dans le roman par Guglielmo da Baskerville, en opposition au dogmatisme impitoyable de l’inquisiteur dominicain Bernardo Gui – que par sa forme : dans le Cantique, en effet, les treize strophes sont mises en musique en séquence du fa♯ jusqu’à la même note de l’octave inférieure, avec la note do au milieu, de manière à former l’intervalle le plus dissonant, le « diabolus in musica », dans la strophe du « frate focu », ce feu qui, dans Le nom de la rose, brûle la bibliothèque…

La partition est imposante, pesant 15 kilos, note Ingo Metzmacher qui en assure la direction musicale ! Ce chef d’orchestre est particulièrement épris de la musique contemporaine : en plus d’avoir dirigé des œuvres de Walter Braunfels, Franz Schreker, Bernd Alois Zimmermann, Dmitrji Šostakovič, Wolfgang Rihm, Olivier Messiaen, Hans Werner Henze ou Harrison Birtwistle, il a également écrit deux livres : Don’t be afraid of new sounds (N’ayez pas peur des nouvelles sonorités) et Si alza il curtain ! Discovering and Experiencing Opera, qui témoignent de sa passion. Et de la passion, il en faut pour s’attaquer pour la première fois à une partition de plus de 800 pages semée d’embûches. Filidei aspire à recomposer la fracture qui s’est produite dans la seconde moitié du XXe siècle entre la musique cultivée et la musique populaire, entre Nono et Sanremo, comme le dit le compositeur lui-même : d’où l’utilisation d’un langage musical qui n’exclut pas un niveau de compréhension immédiat, mais qui conduit à des niveaux de complexité croissante. La musique du Nom de la Rose se révèle souvent illustrative, suivant chaque détail du texte avec des images sonores qui surgissent pour coïncider avec chaque mot du livret : on parle d’un cheval et on entend un hennissement ; on manipule des livres et on entend le bruissement des pages ; nous sommes dans le réfectoire et le bruit des assiettes et des plats se fait entendre. Tout cela est rendu par des instruments traditionnels, bien que parfois joués de manière originale, mais surtout par un ensemble impressionnant d’instruments et d’objets divers placés entre les mains de pas moins de cinq percussionnistes.

Les parties vocales se réfèrent à la mélodie grégorienne typique, mais chaque personnage a sa singularité car son chant est accompagné par un orchestre qui double les lignes vocales avec des instruments toujours différents. Le style de chant lui-même est également souvent différent : celui de Guglielmo est un declamato qui empiète souvent sur la parole ; celui de Berengario est très virtuose, confié à la tessiture d’un contre-ténor ; celui de la Jeune fille du village est aérien et sensuel ; celui d’Abbone da Fossanova est presque celui d’un basso buffo ; Celle de Salvatore est unique en son genre. Un chœur exprime les pensées d’Adso, un vieil homme, et un chœur mixte à voix blanches chante les citations latines. Le résultat s’apparente à un opéra-oratorio solennel mais sans véritable tension narrative, malgré l’histoire en forme de thriller. Les situations restent à l’état d’ébauche, la fragmentation des scènes et les digressions continuelles ne permettent pas une implication émotionnelle du public, qui est en outre mise à l’épreuve par un livret très long, malgré des coupes dans le nombre de personnages et les situations de l’œuvre originale – mais il s’agissait d’un livre, et ce qui fonctionne dans un roman de 500 pages, où c’est le lecteur qui décide en quelque sorte du timing permettant de s’approprier l’œuvre, ne fonctionne pas nécessairement dans une représentation de trois heures.

Une distribution et un spectacle de premier ordre

Reste malgré tout le plaisir procuré par certaines scènes, comme le premier finale avec le duo charnel endiablé, l’amusante et fausse dispute théologique qui dégénère en pugilat ou la variété des styles de chant – les récitatifs denses, les lignes mélodiques tantôt sinueuses, tantôt sévères du grégorien, les madrigalismes, les coloratures audacieuses – confiés à une distribution d’excellence où les voix féminines ne sont pas en reste : non seulement celle de Katrina Galka, Jeune fille du village sensuelle et statue de la Vierge aux vocalises éthérées, ou du novice Adso, dont la jeunesse est interprétée comme toujours avec intelligence par Kate Lindsey, mais aussi celle de l’Inquisiteur Bernardo Guy, surprenante et méconnaissable Daniela Barcellona. Sans oublier le personnage d’Ubertino da Casale ayant la voix de Cecilia Bernini.

Lucas Meachem donne à Guglielmo da Baskerville autorité vocale et présence scénique, Gianluca Buratto est tout aussi convaincant en Jorge da Burgos, Roberto Frontali est un Salvatore exceptionnel, le très talentueux Giorgio Berrugi est Remigio da Varagine, Fabrizio Beggi l’austère abbé. Il y a deux voix de contre-ténor : Owen Willetts dans le rôle du bibliothécaire Malachi, lui-même meurtrier, et Carlo Vistoli dans deux rôles courts mais exigeants, d’abord Berengar d’Arundel et ensuite Adelmo da Otranto. Le chanteur s’y montre très précis et efficace dans les deux cas. Leonardo Cortellazzi a également interprété deux personnages (Venanzio et Alborea), tout comme Adrien Mathonat (un cuisinier et Girolamo Vescovo di Caffa). Pour compléter cette longue liste, il convient de mentionner Paolo Antognetti (Severino da Sant’Emmerano), Flavio d’Ambra (Michele da Cesena), Ramtin Ghazavi (Cardinal Bertrando) et Alessandro Senes (Jean d’Anneaux), ces trois derniers se produisant dans le chœur de théâtre. Le chœur exubérant soutient avec honneur une grande partie des pages vocales sous la direction habile d’Alberto Malazzi, Giorgio Martano et Bruno Casoni.

Ce projet de la Scala a réuni les énergies de nombreux artistes : le compositeur, le librettiste et le metteur en scène, ici Damiano Michieletto avec son équipe magique formée par le scénographe (mais dans son cas c’est un terme très réducteur) Paolo Fantin, qui invente un monde visuel d’une très grande puissance de suggestion ; la costumière Carla Teti, qui démontre son génie moins avec les habits des moines mais qu’avec ceux des personnages fantastiques ; et Fabio Baretti, aux éclairages toujours efficaces. La dramaturgie de Mattia Palma et la chorégraphie d’Erika Rombaldoni complètent l’ensemble des créateurs d’unspectacle qui met en scène une suite de prodiges visuels : le labyrinthe de voiles blancs suspendus et de néons avec, au centre, une croix qui s’enflammera dans le finale ; l’abbaye elle-même avec ses murs noirs et le chœur placé en hauteur ; un puissant enchevêtrement de corps en bas-relief qui se brise et d’où émergent des hommes nus tandis que le chœur ponctue l’Apocalypse de Jean avec la résurrection de la chair ; un chef-d’œuvre enluminé, s’animant progressivement, représentant une chèvre jouant du violon; des bestiaires qui s’animent et se matérialisent sur la scène ; des scorpions qui rampent sur un mur de lumière. Michieletto plonge dans l’esprit médiéval avec imagination et une vraie perfection technique. Reste un détail frappant : des choristes situés sur le balcon, en hauteur ne sont visibles que les têtes, se détachant sur le fond noir ; mais les pages de la partition, quand on les tourne, forment comme  des « vagues » de blanc suivant l’ordre d’entrée des voix. Un effet très suggestif qui semble correspondre à la vision du Nom de la Rose selon Filidei : il s’agit d’un opéra-oratorio, dont la dramaturgie est ce qu’elle est : laissons-nous captiver par les images… comme on le faisait autrefois en lisant les manuscrits médiévaux enluminés.

À la fin du spectacle, les très longs applaudissements (plus de dix minutes !) ont confirmé l’intérêt du public pour cette opération vivement souhaitée par la Scala, qui avait fait un travail de communication exceptionnel, parvenant à faire de la création d’un opéra contemporain un spectacle incontournable, au point que toutes les places disponibles ont très vite été vendues ! Qui aurait cru que, dans la patrie de Verdi et Puccini, un opéra contemporain puisse connaître un tel succès ?

————————————————–

Retrouvez sur Première Loge notre interview de Francesco Filidei.

Per leggere la versione originale in italiano di questo articolo, cliccare sulla bandiera!

Les artistes

Adso da Melk : Kate Lindsey
Guglielmo da Baskerville : Lucas Meachem
La Ragazza del Villaggio / Statua della Vergine : Katrina Galka
Jorge da Burgos : Gianluca Buratto
Bernardo Gui : Daniela Barcellona
Abbone da Fossanova : Fabrizio Beggi
Salvatore : Roberto Frontali
Remigio da Varagine : Giorgio Berrugi
Malachia : Owen Willetts
Severino da Sant’Emmerano : Paolo Antognetti
Berengario da Arundel / Adelmo da Otranto : Carlo Vistoli
Venanzio / Giovanni Dalbena : Leonardo Cortellazzi
Girolamo Vescovo di Caffa / Cuciniere : Adrien Mathonat
Ubertino da Casale : Cecilia Bernini
Michele da Cesena : Flavio D’Ambra
Cardinal Bertrando : Ramtin Ghazavi
Jean d’Anneaux : Alessandro Senes
Voce di Adso vecchio : chœur
Novizi   : Coro di Voci Bianche dell’Accademia Teatro alla Scala

Orchestra e Coro del Teatro alla Scala, Coro di Voci Bianche dell’Accademia Teatro alla Scala, dir. Ingo Metzmacher

Mise en scène : Damiano Michieletto              
Décors : Paolo Fantin
Costumes : Carla Teti
Lumières : Fabio Barettin        
Dramaturgie : Mattia Palma   
Chorégraphie : Erika Romaldoni

Le programme

Il nome della rosa

Opéra en deux actes de Francesco Filidei, livret du compositeur et de  Stefano Busellato, en collaboration avec Hannah Dübgen et Carlo Pernigotti, d’après Le Nom de la Rose d’Umberto Eco.

Scala de Milan, représentation du 3 mai 3025 (création mondiale)

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Roberto FrontaliCarlo VistoliDaniela BarcellonaIngo MetzmacherFrancesco Filidei
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Renato Verga

Diplômé en Physique de l'Université de Turin, Renato Verga a toujours eu une passion immodérée pour la musique et le théâtre. En 2014, il lance un blog (operaincasa.com) pour recueillir ses critiques de DVD d'opéra, de spectacles vus partout dans le monde, de concerts, de livres sur la musique. Renato partage l'idée que la mise en scène est une partie constitutive de l'opéra lui-même et doit donc comporter de nécessaires transformations pour s'adapter à notre contemporanéité.

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