À la une
Aux confins du sublime et de l’abject : le « Requiem...
Vienne : une production de PELLÉAS ET MÉLISANDE magnifiée par la...
LE VAISSEAU FANTÔME ou la rédemption par Asmik…
FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de Grèce
Les brèves de novembre –
À Bordeaux, le Purcell de Niquet… pas seulement pour les...
La magie invaincue d’Alcina à l’Opéra de Montpellier
La traviata conclut le « fil noir » de la trilogie de...
La traviata conclude il fil noir della trilogia piacentina
Vanessa de Barber à Lisbonne : saudade américaine
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

ProductionCompte renduVu pour vous

Une Belle Hélène au goût du jour à Lille

par Gilles Charlassier 20 juillet 2021
par Gilles Charlassier 20 juillet 2021
0 commentaires 0FacebookTwitterPinterestEmail
1,2K

©

C’est un nouveau rendez-vous désormais inscrit à l’agenda lillois, en forme d’épilogue de la saison de l’Orchestre national de Lille. Initié en 2018 par Alexandre Bloch, à la tête de la formation depuis septembre 2016, le mini-festival « Les nuits d’été » met à l’affiche un ouvrage lyrique, mis en espace dans l’Auditorium du Nouveau Siècle. Si la première édition avait fait redécouvrir la Mass de Bernstein, la deuxième avait proposé une Carmen avec narration-commentaire remis au goût du jour d’Alex Vizorek. Après une année blanche en 2020 en raison de la pandémie, le cru 2021 poursuit cette actualisation festive des grands classiques avec une Belle Hélène revisitée par Lionel Rougerie.

Réalisée par Saïd Abitar et accompagnée par les éclairages de Fabrice Ollivier, la scénographie sur fond de projections hautement colorées, sinon fluorescentes, dans une sorte de relecture contemporaine de l’habillage pictural du Parthénon, ou de la foule à Sparte comme à la plage de Nauplie, ménage, à l’arrière du plateau, un promontoire pour le récit de Vénus, confié à une Léna Dangréaux un rien sentencieuse, qui appuie la fatalité et les scrupules de l’héroïne éponyme, avec des accents de pseudo eschatologie trahissant parfois la légèreté satirique de l’ouvrage. Le livret de Meilhac et Halévy a été reprisé pour inclure des clins d’œil à notre époque, en particulier dans la harangue de Calchas, passablement surlignée mais conservant sa drôlerie selon les sensibilités de chacun, et jusque dans la charade substituant l’hydroxychloroquine à la locomotive originelle.

Si le résultat menace plus d’une fois l’équilibre initial entre dialogues et parties chantées, la distribution vocale, entièrement francophone et à la diction sans faille, sert sans réserve la musique d’Offenbach. Dans le rôle-titre, Gaëlle Arquez affirme un timbre rond, non exempt de sensualité, idéal pour cette reine qui minaude quelque peu sa retenue face à la lascivité. La netteté de la ligne se retrouve dans celle du Pâris de Cyrille Dubois, à l’émission agile et claire, aux aigus ça et là un peu serrés et à la volubilité qui gagnerait à un soupçon supplémentaire de chair. Le Ménélas d’Éric Huchet se distingue par une bonhomie et un naturel irrésistible dans le ridicule que partage l’Agamemnon généreux de Marc Barrard. Philippe Ermelier ne lésine pas sur la faconde de l’augure Calchas. Raphaël Brémard joue à loisir avec la hâblerie lumineuse et écervelée d’Achille. Sahy Ratia et Florent Karrer forment la paire complémentaire des deux Ajax. Aliénor Feix offre un Oreste jubilatoire aux côtés des félines Léoena et Parthénis de Camille Poul et Pauline Texier. Marie Lenormand fait une apparition aux dimensions idoines de la camériste chaperon Bacchis. Les interventions du Chœur de chambre Septentrion, à la balance parfois perfectible, complètent le tableau. À la tête de son Orchestre national de Lille, Alexandre Bloch fédère les énergies musicales de cette Belle Hélène prolongeant, non sans quelques maladresses, l’esprit irrévérencieux d’Offenbach.

Les artistes

Hélène   Gaëlle Arquez
Bacchis   Marie Lenormand
Léoena   Camille Poul
Parthénis   Pauline Texier
Vénus   Léna Dangréaux
Oreste   Aliénor Feix
Pâris   Cyrille Dubois
Ménélas   Éric Huchet
Agamemnon   Marc Barrard  
Calchas   Philippe Ermelier
Achille   Raphaël Brémard  
Ajax I   Sahy Ratia
Ajax II   Florent Karrer

Chœur de Chambre Septentrionn, Orchestre National de Lille, dir. Alexandre Bloch
Mise en scèneLionel Rougerie
Saïd Abitar Illustrations et scénographie
Fabrice Ollivier Lumières

 

Le programme

La Belle Hélène

Opéra-bouffe en trois actes d’Offenbach, livret de Lionel Rougerie (et d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy !), créé le 1er juillet 2021 au Théâtre des Champs-Élysées (Paris)

Auditorium du Nouveau Siècle, Lille, concert du 7 juillet 2021.

image_printImprimer
0 commentaires 0 FacebookTwitterPinterestEmail
Gilles Charlassier

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Résurrection du Philtre d’Auber à Bad Wildbad
prochain post
Rendre à César…

Vous allez aussi aimer...

Aux confins du sublime et de l’abject :...

7 novembre 2025

Vienne : une production de PELLÉAS ET MÉLISANDE magnifiée...

6 novembre 2025

LE VAISSEAU FANTÔME ou la rédemption par Asmik…

6 novembre 2025

FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de...

6 novembre 2025

Les brèves de novembre –

6 novembre 2025

À Bordeaux, le Purcell de Niquet… pas seulement...

6 novembre 2025

La magie invaincue d’Alcina à l’Opéra de Montpellier

5 novembre 2025

La traviata conclut le « fil noir » de la...

5 novembre 2025

La traviata conclude il fil noir della trilogia...

5 novembre 2025

Vanessa de Barber à Lisbonne : saudade américaine

4 novembre 2025

En bref

  • Les brèves d’octobre –

    27 octobre 2025
  • Les brèves de septembre –

    29 septembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Renza dans La traviata conclude il fil noir della trilogia piacentina
  • Sabine Teulon Lardic dans Rigoletto trionfa a Piacenza e dà inizio a una trilogia popolare fedele all’originaria partitura
  • Renza dans Trovatore strepitoso a Piacenza, con una prodigiosa Teresa Romano come Azucena
  • Luciano barilli dans Rigoletto triomphe à Plaisance et donne le coup d’envoi d’une trilogie populaire fidèle à la partition originale
  • Renza dans Rigoletto triomphe à Plaisance et donne le coup d’envoi d’une trilogie populaire fidèle à la partition originale

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Aux confins du sublime et de...

7 novembre 2025

Vienne : une production de PELLÉAS ET...

6 novembre 2025

LE VAISSEAU FANTÔME ou la rédemption...

6 novembre 2025