À la une
PETR NEKORANEC – À nous deux, Faust !
CD – Au salon de JoséphineLes plaisirs de la Malmaison
LA DAMNATION DE FAUST au TCE : un vide… comblé par...
LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant...
Turin – L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL : un harem sans étincelles,...
MARIA NOVELLA MALFATTI – Gilda, Leonora, Violetta :  retour sur...
Manuel de Falla à Angers Nantes Opéra : comme un air...
Les Talens Lyriques dans la série « Il était une fois… »...
Se préparer aux CONTES D’HOFFMANN, Opéra National de Lyon, 16...
Intervista al soprano MARIA NOVELLA MALFATTI
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduVu pour vousConcert

Festival Verdi de Parme : un REQUIEM entre théâtralité et religiosité

par Stéphane Lelièvre 30 septembre 2022
par Stéphane Lelièvre 30 septembre 2022

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

© Roberto Ricci

0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,2K

Le Festival Verdi de Parme propose une très belle version du Requiem de Verdi : le public fête les solistes et musiciens, particulièrement Michele Mariotti et Marina Rebeka.

Outre quatre opéras (Simon Boccanegra, Il Trovatore, La Forza del destino et Rigoletto e la maledizione, une adaptation de Rigoletto pour orchestre de chambre), l’édition 2022 du festival Verdi de Parme propose également deux œuvres sacrées : les rares Quatre pièces sacrées, et le célébrissime Requiem, très attendu notamment pour la participation de Marina Rebeka dans la partie de soprano. Michele Mariotti est visiblement très apprécié du public parmesan, qui l’accueille par de très chaleureux applauissements dès son apparition sur scène. À la tête d’un Orchestre Symphonique National de la RAI très impliqué mais pas parfaitement irréprochable (quelques menues défaillances se font entendre ici ou là dans certains pupitres au fil de la soirée) et des excellents chœurs du Teatro Regio, Mariotti propose une lecture de l’œuvre qui oscille entre recueillement extrême (l’introït, avec un « Requiem » tout juste murmuré par le chœur, à peine audible) et flamboyance (le « Tuba mirum »), n’hésitant pas à  proposer des tempi très rapides (« Dies irae »), occasionnant parfois de menus décalages (dans le « Sanctus » par exemple), heureusement vite rattrapés.

Est-ce parce que l’œuvre est donnée dans un théâtre et non dans une église ou une salle de concert ? Toujours est-il que les entrées successives des quatre solistes nous ont paru assez extraverties, « opératiques » pour tout dire, chacun semblant tirer la couverture à soi sans former un quatuor parfaitement cohérent et homogène. Très vite cependant, cette impression se dissipe pour faire place à une expression sincère et passionnée de la foi : Riccardo Zanellato, récemment entendu à Paris au TCE dans la même œuvre, fait valoir la noblesse d’un chant émouvant, porté par un timbre aux couleurs relativement claires ; Stefan Pop fait alterner de beaux moments de douceur et de recueillement extrêmes (« Ingemisco », « Hostias ») avec certains élans que l’on est en droit de trouver un peu trop lyriques, voire dramatiques pour une œuvre sacrée, aussi « théâtrale » soit-elle. Varduhi Abrahamyan propose un « Liber scriptus » plein d’autorité, et adoucit son timbre pour l’ « Agnus dei » de sorte que sa voix fusionne harmonieusement avec celle de Marina Rebeka, laquelle a proposé une prestation de haut vol : le timbre est superbe sur toute la tessiture, la ligne de chant parfaitement malléable, jusque dans l’aigu piano du dernier « Requiem » dans le « Libera me » , l’expression toujours juste, ni trop extravertie, ni trop réservée… Dans ces conditions, impossible de lui tenir rigueur de quelques menus accrocs repérés ici ou là (dont une attaque ratée dans le « Libera me » de la fugue finale) : la soprano recevra au moment des saluts une spectaculaire ovation, de même que Michele Mariotti, de toute évidence très ému de l’accueil qui lui a été réservé !

Les artistes

Marina Rebeka, soprano
Varduhi Abrahamyan, mezzo-soprano
Stefan Pop, ténor
Riccardo Zanellato, basse 

Orchestra sinfonica nazionale della Rai, dir. Michele Mariotti
Coro del Teatro Regio di Parma, dir. Martino Faggiani

Le programme

Missa da Requiem 
Giuseppe Verdi

Festival Verdi de Parme, Teatro Regio di Parma, concert du vendredi 30 septembre 2022.

image_printImprimer
stefan popMarina RebekaVarduhi AbrahamyanMichele MariottiRiccardo Zanellato
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
SIMON BOCCANEGRA en version originelle à Parme
prochain post
JOYCE DIDONATO : THE DAZZLE !

Vous allez aussi aimer...

LA DAMNATION DE FAUST au TCE : un vide…...

14 novembre 2025

LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau...

13 novembre 2025

Turin – L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL : un harem...

12 novembre 2025

Manuel de Falla à Angers Nantes Opéra : comme...

11 novembre 2025

Les Talens Lyriques dans la série « Il était...

11 novembre 2025

La Messe en ut selon Julien Chauvin au...

9 novembre 2025

L’Écume des jours à l’Opéra de Lille :...

9 novembre 2025

Die Englische Katze à Munich : Minette prima donna

8 novembre 2025

Rouen – L’incomplétude d’un Voyage d’hiver

7 novembre 2025

Aux confins du sublime et de l’abject :...

7 novembre 2025

En bref

  • Les brèves de novembre –

    8 novembre 2025
  • Les brèves d’octobre –

    27 octobre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Serge dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Phalippou dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • Renza dans Intervista al soprano MARIA NOVELLA MALFATTI
  • Luciano barilli dans Intervista al soprano MARIA NOVELLA MALFATTI
  • VILCOSQUI dans La place des femmes dans la musique : « J’accuse ! »

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

LA DAMNATION DE FAUST au TCE :...

14 novembre 2025

LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille :...

13 novembre 2025

Turin – L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL :...

12 novembre 2025