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Édito de septembre 20 – Un beau rayon d’espoir brille-t-il enfin pour nous ?…

par Stéphane Lelièvre 1 septembre 2020
par Stéphane Lelièvre 1 septembre 2020
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Bel raggio lusinghier
Di speme e di piacer 
Alfin per me brillò !

Gaetano Rossi, livret de Semiramide (Rossini)

 

Un beau et séduisant rayon 
D’espoir et de plaisir
A enfin brillé pour moi !

Nul n’a jamais contesté la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité non seulement des spectateurs, mais aussi celle des artistes et des personnes qui travaillent à la réalisation des spectacles théâtraux et musicaux. Ce qui a semé le trouble – et aussi, il faut bien le dire, engendré une certaine colère – chez la plupart des acteurs ou spectateurs du spectacle vivant, c’est l’absence de logique apparente dans les choix effectués : soit le coronavirus reste extrêmement menaçant et certaines mesures drastiques doivent s’appliquer partout et pour tout le monde ; soit le danger est passé et l’on peut lever lesdites mesures, là aussi partout et pour tout le monde. Mais comment ne pas éprouver un sentiment de colère teinté d’injustice lorsque les salles de spectacles restent fermées, lorsque les festivals de plein air restent interdits alors que s’entassent dans les avions, les trains, les aéroports, les gares, les plages, les centres commerciaux, ou certains spectacles populaires (dont l’exemple du Puy du Fou demeure pour beaucoup le plus choquant) des centaines ou des milliers de personnes, sans aucun respect de la distanciation physique et avec des réactions et explications pour le moins timides de la part des autorités ?

Heureusement, en ce tout début de saison 2020-2021, plusieurs faisceaux convergent pour, enfin, contribuer à éclaircir quelque peu l’horizon.

La pandémie elle-même tout d’abord, qui, si elle est encore loin d’être éradiquée, donne peut-être moins de raisons de s’alarmer qu’en avril : si le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a connu un regain inquiétant depuis le mois d’août, le taux de mortalité reste pour l’instant, fort heureusement, décorrélé de cette hausse…

L’arrivée de Roselyne Bachelot au Ministère de la Culture a également contribué à rasséréner une bonne partie du public, l’amour de la ministre pour l’art en général, la musique et l’opéra en particulier n’étant un secret pour personne.

Enfin, plusieurs annonces récentes (précisément faites par la ministre de la culture ou par le premier ministre) sont autant de signes tangibles d’une volonté de redonner, enfin, toute sa place au spectacle vivant, au grand soulagement du public et des artistes, privés depuis de longs mois de leur passion – et, pour les seconds, de leurs moyens de vivre :

  • les deux milliards d’euros octroyés à la culture (annonce faite par Jean Castex le 26 août ; dans le communiqué de presse du 28 août que vous pouvez lire ici, vous trouverez les grandes lignes concernant la répartition de cette enveloppe budgétaire) ;
  • les États généraux des festivals, qui auront lieu en octobre à Avignon comme l’a annoncé la ministre le 31 août sur France Musique, et qui, au-delà du nécessaire point qu’il faudra faire sur le désastre artistique, humain et financier qu’a constitué l’annulation des principaux événements de l’été, se fixent pour objectif de penser un nouveau modèle de festivals, à la fois plus viable et plus respectueux de l’environnement ;
  • la modification des mesures sanitaires dans les lieux des spectacles (port du masque rendu obligatoire pendant les représentations, abandon des mesures de distanciation impliquant la mise en place de fauteuils vides – sauf pour les zones dites « rouges » : sont malheureusement concernées certaines villes de France dans lesquelles se trouvent des opéras de première importance : Paris, mais aussi, entre autres, Montpellier, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nice, Toulon ou Avignon).

Ce tout dernier point ne va pas sans soulever plusieurs interrogations et de nouveaux motifs d’incompréhension : si, dans les salles de spectacle situées en « zone rouge », les jauges restreintes et le principe de la distanciation physique sont maintenus, comment accepter que les écoles primaires, les universités, les transports, échappent – au moins en partie – à ces contraintes ?

Quoi qu’il en soit, la parution des saisons prochaines, annoncées au fil de l’été par presque tous les opéras de France (manquent encore à l’appel quelques salles, tel l’Opéra d’Avignon dont le programme devrait paraître ce mercredi 2 septembre) et d’Europe (à l’exception, très remarquée, du Royal Opera de Londres) n’a pu qu’apporter « un beau rayon d’espoir » aux mélomanes et lyricophiles, impatients de renouer avec ce qui constitue pour beaucoup d’entre eux bien plus qu’un passe-temps : une nécessaire respiration venant rythmer et enchanter leur quotidien.

ROSSINI, Semiramide, « Bel raggio lusinghier » – Joan Sutherland, L’Art de La Prima donna (1960. Choeurs & Orchestre du Royal Opera House, Covent Garden. Direction Francesco Molinari-Pradelli).

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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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