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MARIA CALLAS – 100 ans, 100 rôles
IV. L’INCANDESCENCE TRAGIQUE (1957-1960)

par Stéphane Lelièvre 20 septembre 2023
par Stéphane Lelièvre 20 septembre 2023
© D.R.
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2,5K

À l’occasion du centenaire Callas, Première Loge évoque l’intégralité des rôles – ou partitions – abordés par Maria Callas au cours de sa carrière, de 1938 à 1969. Chaque rôle est illustré par un extrait audio et/ou vidéo, interprété par Callas (pas nécessairement l’année même où elle aborda l’œuvre) – ou par une autre chanteuse lorsqu’aucun enregistrement de Callas ne nous est parvenu. 

Voyez ici notre dossier consacré à la chanteuse, et nos « 10 raisons d’aimer Maria Callas » !

Légende :

_____________ : œuvres chantées intégralement, sur scène et parfois au disque

_____________ : œuvres chantées en extraits, sur scène (en récital) et/ou au disque

_____________ : œuvres chantées intégralement, au disque uniquement

ET AUSSI...

I. Les années d’études

II. Premiers engagements professionnels

III. Les années de gloire

V. Le crépuscule de la Divine

1957-1959 : L'incandescence tragique

Deux ans avant le tournant des années 60, la voix de Callas présente parfois quelques signes de fatigue – avec toutefois, ici ou là, quelques soirées miraculeuses où la chanteuse retrouve la plénitude de ses moyens, telles l’Anna Bolena de la Scala ou La Sonnambula d’Edimbourg, toutes deux chantées en 57 et proprement exceptionnelles. 
Pourtant, même si la voix semble décliner (on serait presque tenté de dire parce que la voix décline !), l’émotion dégagée par les interprétations de Callas demeure intacte – et se trouve même parfois décuplée : écoutez, pour vous en convaincre, sa Traviata enregistrée sur le vif à Lisbonne en 1958 avec Alfredo Kraus, Mario Sereni et Franco Ghione !

1957

69.  Anna Bolena
Gaetano Donizetti, Anna Bolena

Milan, la Scala (14 avril 1957)

Une soirée historique entre toutes, date majeure dans la carrière de Callas  (qui retrouvait pour l’occasion son cher Luchino Visconti) et dans la renaissance du répertoire belcantiste en général et donizettien en particulier.  Le dramatisme intense de la scène finale est impressionnant, et fait regretter que Callas n’ait pas eu l’occasion d’aborder les autres reines donizettiennes : elle aurait sans doute été une magnifique Elisabetta de Roberto Devereux…

« Piangete voi » (1958)

“Piangete voi” (Philharmonia Orchestra, dir. N. Rescigno,1958)

70.  Iphigénie
Christoph Willibald Gluck, Iphigénie en Tauride (version italienne)

Milan, La Scala (1er juin)

Retour au classicisme gluckien, avec une merveilleuse Iphigénie, une nouvelle fois mise en scène par Visconti. L’œuvre est chantée en italien, mais Callas gravera l’air « Ô malheureuse Iphigénie » dans sa version originale française en 1963, avec hélas une voix bien moins assurée qu’en 1957. 

« O sventurata Ifigenia » (1957)

Iphigénie en Tauride : "O sventurata Ifigenia" (1957)

71.  Manon Lescaut
Giacomo Puccini, Manon Lescaut

Milan, la Scala (18-27 juillet 1957)

Callas ne chanta jamais Manon Lescaut sur scène. La performance qu’elle délivre face aux micros d’EMI à Londres en juillet 1957 n’en est que plus étonnante : la chanteuse y brosse un portrait complet et bouleversant de l’héroïne puccinienne, dont chaque facette (jeunesse, insouciance, amour passionné, désespoir) est rendue avec un souci de la caractérisation stupéfiant de vérité et de justesse. La voix accuse certes une certaine fatigue ici ou là, mais le dernier acte n’en demeure pas moins l’un des sommets de la discographie puccinienne.

« Sola, perduta, abbandonata » (1957)

"Sola, perduta, abbandonata" (orchestre de la Scala, dir. Tullio Serafin, 1957)

72. Ophélie
Ambroise Thomas, Hamlet 

Athènes, Hérode Atticus (5 août 1957 ; chanté en français)

« À vos jeux, mes amis » (EMI, 1958)

Hamlet, « À vos jeux, mes amis » (EMI, Scènes de folie, 1958)

1958

73. Imogene
Vincenzo Bellini, Il pirata

Milan, La Scala (19 mai)

Nouveau triomphe bellinien pour Callas, dans une œuvre qui avait alors sombré dans l’oubli. Elle chantera de nouveau Il pirata au Carnegie Hall de New York en janvier 59, et en interprétera la scène finale à plusieurs reprises : au disque (dans les fameuses Scènes de folie) ou en concert, notamment à Hambourg en 59. Observez la physionomie de Callas pendant la longue introduction orchestrale, ou lorsqu’elle imagine, dans une vison hallucinée, que le sang envahit la scène : magnifique témoignage de la façon dont la chanteuse « habitait » ses rôles…

“Col sorriso d’innocenza” (Hambourg, 1959)

Il Pirata : “Col sorriso d’innocenza” (Hambourg, 1959)

74. Elvira
Giuseppe Verdi, Ernani

Londres (studio 1, Abbey Road)
“Surta è la notte… Ernani! Ernani, involami” (1958)

“Surta è la notte… Ernani! Ernani, involami” (Philharmonia Orchestra, dir. N. Rescigno, 1958)

75. Musetta
Giacomo Puccini, La bohème

“Quando m’en vo’” , Birmingham, 11 octobre 1958

“Quando m’en vo’” (Los Angeles, 1958)

1960

76. Paolina
Gaetano Donizetti, Poliuto

Milan, La Scala, 7 décembre 1960

Le 7 décembre 1960, Callas ouvre, pour la dernière fois, une nouvelle saison de la Scala, avec une ultime prise de rôle belcantiste : la Paolina du Poliuto de Donizetti.  Son entrée en scène suscite dans le public une salve d’applaudissements spectaculaire ! La voix paraît quelque peu fatiguée… mais la dignité et la probité de l’interprète restent intactes.

"Di quai soavi lagrime" (Milan, 1960)
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Maria Callas
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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