À la une
CD – Psyché d’Ambroise Thomas ? Un joyau !
La Messe en ut selon Julien Chauvin au Théâtre des...
L’Écume des jours à l’Opéra de Lille : redécouvrir Denisov
Die Englische Katze à Munich : Minette prima donna
Les brèves de novembre –
Se préparer à ROBINSON CRUSOÉ, Théâtre des Champs-Élysées, 03-14 décembre...
CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël sans sucres...
Rouen – L’incomplétude d’un Voyage d’hiver
Se préparer à L’AMOUR SORCIER – Angers-Nantes Opéra, 8-15 novembre...
Se préparer à LA VIE BRÈVE – Angers-Nantes Opéra, 8-15...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduRécital

Instant Lyrique – Sans Marie-Nicole Lemieux, la musique serait une erreur

par Romaric HUBERT 20 novembre 2021
par Romaric HUBERT 20 novembre 2021

Marie-Nicole Lemieux et Daniel Blumenthal ©DR

0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,2K

Il faisait bon être salle Gaveau ce jeudi soir. La verve était à l’honneur et vous pouviez, au choix, assister à une rencontre autour de Nietzsche entre Fabrice Luchini et Michel Onfray dans la salle Ravel ou, en montant quelques étages, écouter Marie-Nicole Lemieux dans un magnifique récital consacré à Goethe et Baudelaire.

Nous avons opté, sans hésitation, pour ce 63e Instant Lyrique de la contralto canadienne qui inaugurait par la même occasion cette nouvelle salle Marguerite Long. Goethe et Baudelaire donc et une farandole de compositeurs, de Schumann à Duparc en passant par Wolf et Fauré, sorte de sommet littéraire et musical franco-allemand avec comme ambassadeurs Marie-Nicole Lemieux et Daniel Blumenthal.

Il faut savoir reconnaître l’immense chance d’avoir pu entendre Marie-Nicole Lemieux deux fois en moins d’une semaine dans des répertoires absolument différents si ce n’est opposés et de pouvoir encore une fois constater les immenses talents de l’artiste. Impressionnante dans le bel canto à Bordeaux (compte-rendu à lire ici), elle sait également mettre ses vastes moyens au service du répertoire plus intime du lied et de la mélodie en faisant valoir de nouvelles qualités mais sans y sacrifier cette générosité et ce sens du théâtre qui sont les siens.

Chaque pièce musicale devient par l’art de la chanteuse un moment de vie et de sentiments. Et puis, surtout, il y a cette diction ciselée et ce sens du mot justement dessiné, portés par une maîtrise subjuguante du souffle. Marie-Nicole Lemieux nous embarque avec elle, dans les peines comme dans les joies, et, on se surprend à se demander de quel monde intérieur elle se chauffe pour avoir tant à nous transmettre.

Détailler le programme ne serait qu’une litanie ennuyeuse de louanges qui risquerait de passer vite pour de la flagornerie. Tel Mignon qui traversera toute cette soirée, osons seulement poser à Marie-Nicole Lemieux une question : « Connais-tu le pays ? » « Quel pays ? » pourrait-elle répondre.  Celui qui mériterait de vous avoir comme ambassadrice de l’art lyrique dans sa moindre petite école et en son territoire le plus éloigné. La contralto a ce sens du naturel dans son rapport au public qui rend son art vivant et humain. Rire d’une planche qui grince, interpeller un spectateur derrière son téléphone et, en même temps, être l’artisane d’un art porté vers une inaccessible perfection. En cette période pré-électorale, osons déjà suggérer d’offrir à Marie-Nicole Lemieux un futur maroquin de ministre en charge du remplissage des salles par un nouveau public. Le titre est laid mais la fonction vitale pour les salles de spectacles françaises qui peinent à s’ouvrir à de nouvelles oreilles. Osons également paraphraser maladroitement Nietzsche et écrire béatement que sans Marie-Nicole Lemieux, la musique serait une erreur.

N’oublions pas également d’associer Daniel Blumenthal au succès de ce récital. L’imperturbable pianiste sait, avec une économie de moyens étonnante et une technique accomplie, accompagner la chanteuse et créer autour d’elle un monde sonore tout en nuances et subtilités.

Cet Instant Lyrique, 63e du nom est un nouveau succès public et artistique. Vivement le 64e !

Les artistes

Marie-Nicole Lemieux, contralto
Daniel Blumenthal, piano

Le programme

R. SCHUMANN
Kennst du das Land – 4’10
Wie mit innigstem Behagen – 2’50

F. SCHUBERT
Der Musensohn – 2’00
Ganymede – 4’15
Gretchen am Spinnrade – 3’35

L.V. BEETHOVEN
Wonne der Wehmut – 2’10
Die Trommel gerühret – 2’35

F. HENSEL-MENDELSSOHN
Harfners Lied – 2’10
Über allen Gipfeln ist Ruh – 1’20

H. WOLF
Blumengruss – 1’10
Frühling übers Jahr – 1’45
Mignon: Kennst du das Land ? – 6’25

—

E. CHAUSSON
L’albatros – 3’20

G. FAURÉ
Chant d’automne – 5’15

D. DE SEVERAC
Les Hiboux – 3’40

G. FAURÉ
Hymne – 2’10

G. CHARPENTIER
La mort des amants – 4’25

C. DEBUSSY
Le Jet d’eau – 6’10
Recueillement – 5’0

H. DUPARC
L’invitation au voyage – 4’25
La Vie antérieure – 4’25

Paris, salle Gaveau
Instant Lyrique – Récital du jeudi 18 novembre, 20h30

image_printImprimer
Marie-Nicole LemieuxInstant LyriqueDaniel Blumenthal
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Romaric HUBERT

Licencié en musicologie, Romaric Hubert a suivi des études d’orgue, de piano, de saxophone et de chant. Il a chanté dans plusieurs chœurs réputés, ou encore en tant que soliste. Il est titulaire d’une certification qualifiante professionnelle d’animateur radio délivrée par l’Institut National de l’Audiovisuel, et a fait ses premiers pas au micro sur France Musique. Il a fondé la compagnie Les Papillons Electriques avec sa complice Jeanne-Sarah Deledicq et est co-créateur du site Première loge.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
20 novembre : Journée mondiale de l’enfance
prochain post
Réouverture festive du Théâtre Donizetti de Bergame, avec L’Élixir d’amour

Vous allez aussi aimer...

La Messe en ut selon Julien Chauvin au...

9 novembre 2025

L’Écume des jours à l’Opéra de Lille :...

9 novembre 2025

Die Englische Katze à Munich : Minette prima donna

8 novembre 2025

Rouen – L’incomplétude d’un Voyage d’hiver

7 novembre 2025

Aux confins du sublime et de l’abject :...

7 novembre 2025

Vienne : une production de PELLÉAS ET MÉLISANDE magnifiée...

6 novembre 2025

LE VAISSEAU FANTÔME ou la rédemption par Asmik…

6 novembre 2025

FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de...

6 novembre 2025

À Bordeaux, le Purcell de Niquet… pas seulement...

6 novembre 2025

La magie invaincue d’Alcina à l’Opéra de Montpellier

5 novembre 2025

En bref

  • Les brèves de novembre –

    8 novembre 2025
  • Les brèves d’octobre –

    27 octobre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de Grèce
  • Marc Dumont dans FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de Grèce
  • Renza dans La traviata conclude il fil noir della trilogia piacentina
  • Sabine Teulon Lardic dans Rigoletto trionfa a Piacenza e dà inizio a una trilogia popolare fedele all’originaria partitura
  • Renza dans Trovatore strepitoso a Piacenza, con una prodigiosa Teresa Romano come Azucena

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

La Messe en ut selon Julien...

9 novembre 2025

L’Écume des jours à l’Opéra de...

9 novembre 2025

Die Englische Katze à Munich : Minette prima...

8 novembre 2025