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Autre Anna, autre Leonora : le triomphe d’Anna Netrebko dans La Force du destin à l’Opéra Bastille

par Camillo Faverzani 16 décembre 2022
par Camillo Faverzani 16 décembre 2022
© Julian Hargreaves
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Annoncée tardivement dans la distribution de La forza del destino (le programme de la saison ne prévoyant qu’Anna Pirozzi), Anna Netrebko, souffrante, avait annulé sa participation à la première du 12 décembre , ce qui nous faisait craindre pour le pire, étant donné les précédents de La traviata et, en partie, du Trovatore dans cette même salle. Heureusement, il n’en est rien et force est de constater que la cantatrice russo-autrichienne est revenue en pleine forme. Disons d’emblée qu’à ce stade de sa carrière le rôle de Leonora di Vargas lui va comme un gant.

Pour avoir assisté aux deux représentations, nous pouvons affirmer sans réserve qu’il serait vain de tenter toute comparaison avec sa consœur italienne, chacune campant l’héroïne de manière très personnelle, l’une sans doute plutôt introvertie, l’autre peut-être plus solaire. Les deux sublimissimes.

Associant un timbre opulent et capiteux à un accent éclatant, Anna Netrebko démontre clairement, dès sa sortita, qu’il est toujours possible de conjuguer volume et nuance, son duo avec Don Alvaro faisant état d’un beau decrescendo notamment dans la strette (« Seguirti fino agli ultimi »).

Monumental, l’air de l’acte II n’est pas indemne de quelques petits soucis de justesse, à peine perceptibles, que l’interprète gère magistralement, sachant doser parfaitement les effets, ce qui lui vaut une interminable ovation du public, amplement méritée. La confrontation avec le Padre Guardiano est assez impitoyable pour Ferruccio Furlanetto, notamment dans les passages d’agilità, cantabile « Ah tranquilla l’alma sento » et andante mosso « Se voi scacciate questa pentita ». La basse italienne compensant néanmoins sa fatigue par un grand savoir-faire, aussi bien sur le plan scénique que vocal. Solennelle, la prière (« La vergine degli angeli ») sait être à la fois luxuriante et châtiée.

Malgré la gravité du moment, la mort de Leonora est étincelante de bout en bout, notamment dans les modulations de la « Fatalità !… » de la romanza, puis dans la menace impérieuse (« Temerari, del ciel l’ira fuggite! »), pour s’éteindre dans un remarquable « addio » filé.

Une Forza des beaux jours. Grande Leonora, immense Anna.

 ———————————————-

Donna Leonora Anna Netrebko

Opéra Bastille, jeudi 15 décembre 2022

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Anna Netrebko
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Camillo Faverzani

Professeur de littérature italienne à l’Université Paris 8, il anime le séminaire de recherche « L’Opéra narrateur » et dirige la collection « Sediziose voci. Studi sul melodramma » aux éditions LIM-Libreria musicale italiana de Lucques (Italie). Il est l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire de l’opéra. Il collabore également avec des revues et des maisons d’opéra (« L’Avant-scène Opéra », Opéra National de Paris).

1 commentaire

meneghello antonio 23 décembre 2022 - 18 h 47 min

Camillo Faverzani gives us an inspiring and captivating review.
A stimulus for young people to realize the extraordinary topicality of opera.
The critic and teacher analyzes with his usual originality the style and charisma of the different singers .
In his recent essay: « Il tradimento di Leporello », Camillo Faverzani shows rigorously and with a pinch of irony the wonderful relationship between literature and opera theater, sorting out forgotten texts and librettos, hidden and sublime masterpieces, and new perspectives.

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