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La Cité des compositrices fait chanter La Terre (et les femmes) aux Bouffes du Nord

par Stéphane Lelièvre 21 mai 2025
par Stéphane Lelièvre 21 mai 2025
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Ce lundi 19 mai a eu lieu, aux Bouffes du Nord, un concert annonciateur du festival « Un temps pour elles » qui se déroulera pendant très exactement un mois, du 6 juin au 6 juillet prochains. Ce festival, dont nous fêtons cette année la 5e édition, est organisé par Héloïse Luzzati et la Cité des compositrices. Il poursuit l’entreprise de valorisation du répertoire des compositrices, en conviant quelque 150 artistes (presque exclusivement des femmes) à interpréter leurs œuvres dans sept lieux patrimoniaux (abbayes, églises, châteaux,…) du Val d’Oise. Autant de belles (re)découvertes que les enregistrements du label La Boîte à pépites permettent par ailleurs de faire connaître au plus grand nombre. Cette année encore, musiques instrumentales et musiques vocales se partageront l’affiche, avec, côté voix, les participations annoncées de Marielou Jacquart, Karen Vourc’h ou encore Fiona McGown.

Le « pré-concert » des Bouffes du Nord a quant à lui fait entendre au public un programme intitulé « Les Chants de la Terre ». « Pan et ses forêts, les rives de la Volga, les mythes antiques, le deuil, les saisons : autant de paysages intérieurs et réels, traversés par les voix de six compositrices qui, chacune à leur manière, font entendre les Chants de la Terre », écrit Héloïse Luzzati dans sa notice de présentation des œuvres, comme toujours très éclairante. Sont conviées au cours de la soirée Rita Strohl, Ethel Smyth, Lili Boulanger, Amy Beach, Liza Lehmann, mais aussi Maria Bach dont les œuvres sont si rarement proposées au public – et dont les deux extraits du Wolgaquintett permettent d’apprécier le lyrisme à la fois sincère et jamais démonstratif. D’Amy Beach, le célèbre Piano Quintet en fa dièse mineur op. 67 par lequel se termine le concert met en valeur la belle complicité entre les cinq musiciens sollicités (les violons de Clémence de Forceville et Raphaëlle Moreau, l’alto de Violaine Despeyroux, le violoncelle d’Héloïse Luzzati, le piano de David Kadouch), notamment lorsqu’ils reprennent tour à tour le beau cantabile de l’Adagio espressivo du deuxième mouvement. Une complicité qui se manifeste également dans les Four songs d’Ethel Smyth, sollicitant quant à eux, outre les deux violons et le violoncelle, la flûte d’Anastasie Lefebvre de Rieux, la harpe de Constanze Luzzati et les percussions de Rodolphe Théry. On apprécie dans ces mélodies le chant raffiné et sensible de Marielou Jacquard, à la diction soignée (bien que pouvant peut-être gagner encore en clarté, notamment dans le registre aigu), aussi à l’aise dans les lignes mélodiques amples et libres de « Chrysilla » que dans la frénésie de l’« Ode anacréontique ». Enfin, la surprise de ce concert est peut-être venue de Lucile Richardot. Moins pour son impeccable interprétation de la mélodie de Lili Boulanger (« Dans l’immense tristesse ») et des songs de Liza Lehmann (nous avons décidément un faible pour cette musique, à la fois si élégante, si simple, si touchante) – la mezzo, délicatement accompagnée au piano par Anne de Fornel, les interprète avec la même subtilité et l’impeccable musicalité dont elle faisait preuve dans le très bel album paru tout récemment chez La Boîte à pépites –, que pour deux aspects de sa personnalité que nous ne lui connaissions pas : tout d’abord l’aisance avec laquelle elle déclame les alexandrins de Sophie de Courpon dans Quand la flûte de Pan de Rita Strohl (où elle est superbement accompagnée au piano par Célia Oneto Bensaid) ; ensuite… l’humour décapant dont elle a fait preuve toute la soirée ! Habitués que nous sommes à l’entendre dans des rôles plutôt sérieux (La Messagère, Orfeo de Graun, Geneviève, Cornelia,…), nous ne lui connaissions pas cette facilité à plaisanter et à susciter immédiatement cette connivence avec le public… Une possibilité pour la chanteuse de s’orienter un jour plus assidument vers des rôles légers et amusants se ferait-elle jour ? …

Pour connaître le programme du festival « Un temps pour elles », c’est ici ! (Et si vous hésitez en raison d’un possible éloignement de votre domicile, sachez que le Festival met en place des navettes depuis les gares de transports en commun les plus proches des lieux de concerts).

Le artistes

Marielou Jacquard, mezzo-soprano
Lucile Richardot, mezzo-soprano
Clémence de Forceville, violon
Raphaëlle Moreau, violon
Violaine Despeyroux, alto
Héloïse Luzzati, violoncelle
Anastasie Lefebvre de Rieux, flûte
Constance Luzzati, harpe
Rodolphe Théry, percussions
Anne de Fornel, piano
David Kadouch, piano
Célia Oneto Bensaid, piano

Le programme

Rita Strohl (1865 – 1941)
Quand la flûte de Pan (1901)
[Sophie de Courpon]
I. Mouvement modéré 
II. Vite 
III. Assez lent 
IV. Lent 
V. Très mouvementé 
VI. Assez lent

 

Maria Bach (1896-1978)
Wolgaquintett (1930)
I. Ruhig bewegt
III. Finale. Laufen lassen

 

Ethel Smyth (1858 – 1944)
Four Songs (1907)
I. Odelette [Henri François-Joseph Régnier]
II. La Danse [Henri François-Joseph Régnier]
III Chrysilla [Henri François-Joseph Régnier]
IV Ode Anacréontiquea [Charles Marie René Leconte de Lisle]

 

Lili Boulanger (1893 – 1918)
Dans l’immense tristesse (arr. Nadia Boulanger) (1916)
Arrangement pour voix, quatuor à cordes et harpes, Nadia Boulanger

 

Liza Lehmann (1862 – 1918)
Evensong (1916) [Constance Morgan]
If No One Ever Marries Me (1900)  [Laurence Alma-Tadema] 
The Lake Isle of Innisfree (1911) [William Butler Yeats]
When I Am Dead, My Dearest (1918)  [Christina Rossetti]
The Guardian Angel (1898) [Edith Nesbit] 

 

Amy Beach (1867-1944) 
Piano Quintet en fa dièse mineur op. 67 (1907) 
Adagio – Allegro moderato
Adagio espressivo
​Allegro agitato – Adagio come prima – Presto

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Lucile RichardotMarielou Jacquard
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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