À la une
Diva ma non troppo : le public du festival de Froville...
Dans le labyrinthe des opéras de RIMSKI-KORSAKOV
À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
Job, le procès de Dieu : création d’un opéra engagé et...
Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »
La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de vous !
Brèves de juin –
Découvrez la saison 25-26 de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie
Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la...
Dernière saison d’Alain Surrans à ANGERS-NANTES OPERA
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduRécitalVu pour vous

Christian Gerhaher et Gerold Huber à la Philharmonie de Paris, l’évidence poétique

par Marc Dumont 28 juin 2021
par Marc Dumont 28 juin 2021
©Cabasta pour Sony
0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,3K

Il est des moments rares, des concerts magiques où le temps est véritablement suspendu, où l’osmose entre les interprètes et le choix subtil du programme et de son agencement est une évidence. Ce fut le cas, ce vendredi, dans la belle salle de ce que l’on nommait autrefois la Cité de la Musique.

D’emblée les Sechs Gesänge opus 107 donnaient le ton : celui de l’intimité, de la mélancolie, menant aux confins du désespoir (Im Wald). C’est le foisonnement d’un monde intérieur qui s’ouvre à nous, de la plainte à la fureur, de l’humour le plus grinçant (Der Husar, trara ! , opus 117, sur un texte de Lenau) aux moments hallucinés, voire hantés (Fâcheuse paix de l’opus 117). Et si le souffle de la confession du Solitaire, mettait un point final à l’opus 83 et à ce récital, c’était là un point d’interrogation sur d’insondables abîmes.

Ce qui fascinait, dès les toutes premières notes du piano ouvrant la soirée, c’est l’accord total de Gerold Huber avec cet univers. Sa façon de nous faire pénétrer au royaume du rêve mélancolique est le résultat d’un travail de fond sur les partitions, comme d’un travail d’accompagnateur qui s’étend sur des années de complicité avec Christian Gerhaher. La respiration musicale est la même. L’entente, la symbiose sont absolument parfaites. Les fins de lied où le piano meurt seul (comme dans Celui qui s’éprend de solitude dans l’opus 98/a) nous laissent dans un ailleurs inouï.

Les Debussy (Trois chansons de France, et plus encore les Trois poèmes de Mallarmé) ne furent pas en reste, avec une diction française confondante de subtilité.

Devant le succès, les artistes revinrent pour deux bis précieux, logiquement griffés Schumann : Tragädie, le petit cycle bouleversant des trois mélodies opus 64. Puis le Clair de lune, clin d’œil à Debussy par son titre. Le cycle était refermé, la soirée se terminait, la tête dans les étoiles.

Christian Gerhaher n’est pas l’interprète de Schumann. Il est sa voix intime, nous donnant l’impression de cette confidence intime partagée et comme inventée pour nous. Savoir que le confinement lui donna tout loisir d’enregistrer et peaufiner l’enregistrement de l’intégrale des mélodies schumanniennes* est la promesse d’un très grand moment discographique. Comme chacune de ses apparitions est la promesse d’un total bonheur musical.

* A paraître à la rentrée de septembre chez Sony

Les artistes

Christian Gerhaher, baryton
Gerold Huber, piano

Le programme

Robert Schumann
Sechs Gesänge op. 107

Claude Debussy
Trois Chansons de France

Robert Schumann
Lieder und Gesänge op. 98a
Drei Gedichte aus den Waldliedern op. 119
Vier Husarenlieder op. 117
Sechs Gesänge op. 89

Claude Debussy
Trois Poèmes de Mallarmé

Robert Schumann
Lieder und Gesänge op. 83

Philharmonie de Paris, vendredi 25 juin 2021

image_printImprimer
Christian GerhaherGerold HuberPhilharmonie de Paris
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Marc Dumont

Passionné par l’Histoire et la Musique, Marc Dumont a présenté des centaines de concerts et animé de multiples émissions à Radio France de 1985 à 2014. Il se consacre à des conférences et animations, rédige actuellement un livre où Musiques et Histoire se croisent sans cesse, et propose des « Invitations aux Voyages », qui sont des rencontres autour de deux invités, en vidéo.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Lille Piano(s) Festival, ou le piano au-delà du clavier !
prochain post
Festivals d’été – Il trovatore à l’Opéra de Rome – Nocturnes verdiens

Vous allez aussi aimer...

Diva ma non troppo : le public du festival...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création d’un opéra...

14 juin 2025

Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »

13 juin 2025

La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de...

13 juin 2025

Brèves de juin –

13 juin 2025

Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille...

12 juin 2025

À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de...

9 juin 2025

Retour triomphal de Pretty Yende au Théâtre des...

9 juin 2025

Núria Rial et l’Accademia del Piacere donnent le...

9 juin 2025

En bref

  • Brèves de mai –

    30 mai 2025
  • Les brèves de mars –

    14 mars 2025
  • Les brèves de février

    25 février 2025
  • Sauvons l’Avant-Scène Opéra !

    18 février 2025
  • L’Avant-Scène Opéra, c’est fini…

    7 février 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

Édito

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • HUBERT dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • cecile PABA ROLLAND dans Il trovatore à Marseille : Le chant de l’Extrémo
  • Stéphane Lelièvre dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !
  • Alessandro dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Diva ma non troppo : le public...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des...

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création...

14 juin 2025