Première Loge suit depuis ses débuts le jeune festival d’opéra portugais OPERAFEST LISBOA qui, cette année, prend le nom d’OPERAFEST LISBOA OEIRAS, un spectacle (La traviata) étant donné dans un couvent de cette petite ville située à l’ouest de Lisbonne.
Comme chaque année, de grands titres du répertoire (la traviata, La Flûte enchantée, Didon et Enée) alterneront avec des œuvres rares (Julie de Boesmans), mais aussi des manifestations diverses et variées (une Rave Party lyrique, des conférences, des films), qui font de ce festival un événement particulièrement riche et complet !
Découvrez ci-dessous l’ensemble des manifestations proposées du 07 août au 16 septembre.
Amours interdites !
La 6e édition d’Operafest 2025 s’articule autour de l’amour – cette force irrésistible qui « brûle sans être vue » et bouleverse l’existence humaine.
Le programme de cette édition aborde plusieurs cas d’« amours interdites », hantés par la maladie et la mort, l’appartenance à telle classe sociale, le devoir et la trahison.
Operafest 2025 prendra place à la fois à Lisbonne et Oeiras, une freguesia[1] située à l’ouest de la capitale du Portugal.
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[1] Plus petite unité administrative au Portugal.
La traviata au Convento da Cartuxa de Caxias (Oeiras)
C’est précisément à Oeiras, dans le cadre idéal de la Chartreuse de Laveiras (ou Convento da Cartuxa), à Caxias, que sera donné le premier opéra du festival : en l’occurrence, l’un des plus grands opéras de tous les temps : La traviata de Verdi (1853), d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, racontant l’histoire de la courtisane Marguerite Gautier expiant son amour interdit par la maladie et la mort : le stigmate de la femme perdue, aujourd’hui encore trop souvent condamnée socialement, avec une luxueuse distribution internationale, dans un spectacle conçu par l’acteur et metteur en scène David Pereira Bastos et sous la baguette du maestro Osvaldo Ferreira dirigeant l’Orchestre Philharmonique du Portugal.
Toujours au Convento da Cartuxa, le 08 août, de 22h30 à 03h30 aura lieu une inattendue Rave opératique : une fête faisant fusionner le monde de l’opéra et le monde de la pop, avec les performances des Tó Trips & Fake Latinos évoquant leur dernier grand album Dissidente : nous y entendrons des thèmes revisités de La traviata, Didon et Enée et La Flûte enchantée de Mozart, avec la participation de chanteurs lyriques mais aussi du groupe de danse moderne Bateu Matou et de DJ Marfox, toujours assaisonnés de nombreux extraits d’opéras.
Le baroque fait son entrée à Operafest
En seconde partie, dans un nouvel épicentre de la capitale – l’imposante Aula Magna de l’Université de Lisbonne -, l’univers baroque résonnera pour la première fois à Operafest. Didon et Énée » (1688), l’un des chefs-d’œuvre d’Henry Purcell, évoque l’amour tragique de la reine de Carthage pour le héros troyen Énée :
les complexités de l’amour, de l’abandon et de la mort portées par une musique contrastée passant de l’une des lamentations les plus désolées et les plus belles de l’histoire de la musique à des moments musicaux d’euphorie, de passion, de danse et d’humour. L’œuvre sera interprétée par les Músicos do Tejo et une grande distribution, placée sous la direction scénique du célèbre danseur et chorégraphe portugais Rui Horta.
L’opéra contemporain
Un nouveau partenaire de notre programmation, Culturgest, proposera la première nationale tant attendue de l’opéra Julie (2005), du compositeur belge Philippe de Boesmans, qui nous a quittés en 2022, de même qu’un chef-d’œuvre du XXIe siècle, basé sur la pièce Menina Júlia du dramaturge suédois August Strinberg.
La veille de la Saint-Jean, le soir même de la rupture de ses fiançailles, Julie séduit le valet du comte, son père : une lutte des classes et des sexes, où le lien social le plus fort est perdant.
Une réflexion puissante sur ce qui anime les êtres humains, ce qui les emprisonne et les libère, avec une virtuosité et des couleurs musicales extraordinaires, mettant en vedette la charismatique mezzo-soprano française Julia Deit-Ferrand, dans une mise en scène et une scénographie de la metteuse en scène allemande Daniela Kerck, récemment acclamée pour sa remarquable mise en scène de Turandot de Puccini ; elle fait ici ses débuts au Portugal. La direction musicale sera assurée par le maestro Bruno Borralhinho, à la tête de l’ensemble Beyra, dans le cadre d’une coproduction avec Artway.
Mais aussi : des ateliers, des films, des conférences,…
Dans le cycle Opera Satellite seront proposés les ateliers « La libération du son » – la technique Alexander pour musiciens, acteurs et chanteurs – avec Eleni Vosniadou, ainsi que les conférences « L’amour interdit dans l’opéra » par Rui Vieira Nery et « Opéra et littérature », un voyage à travers les grands opéras des XXe et XXIe siècles nés d’ouvrages littéraires, par Paulo Ferreira de Castro, dans l’espace culturel d’El Corte Inglés.
Le cycle Ciné-Opéra (en partenariat avec la Cinemateca Portuguesa) proposera, en marge des multiples confluences entre cinéma et opéra et bien sûr autour du thème de l’amour interdit, des versions cinématographiques inégalables des grands classiques de cette édition, tels que La traviata de Franco Zefirelli (1982), avec Teresa Stratas et Plácido Domingo ; l’énigmatique Château de Barbe Bleue du réalisateur Michael Powell (1963), unique opéra et chef-d’œuvre du compositeur hongrois, Belà Bartók ; Miss Julie d’Alf Sjöberg (1951), évoquant Menina Júlia de Strinberg ; et, pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Camilo Castelo Branco, l’un des romanciers portugais les plus extraordinaires de tous les temps : O Dia do Desespero de Manuel de Oliveira (1992).
Le retour de La Flûte enchantée
Enfin, pour clôturer Operafest 2025 en beauté, dans le cadre d’un nouveau partenariat avec le Centre culturel Olga Cadaval, nous retrouverons l’opéra le plus populaire de tous les temps, La Flûte enchantée du génial W. A. Mozart (1791), pour les enfants… de tous âges ! Après son succès en 2023, Mónica Garnel propose de nouveau à Operafest sa mise en scène « magique » (avec une distribution portugaise de premier plan), qui avait ravi le public et la critique. Le singspiel de Mozart est ainsi de retour dans la version portugaise d’Alexandre Delgado, et sera également filmé pour RTP2.
Bienvenue à Operafest, dans le monde tragique et féérique de l’opéra !
(Article sponsorisé)
OPERAFEST 2025 LISBON & OEIRAS – “Forbidden Love”
The 6th edition of Operafest 2025 revolves around love – this overwhelming force that “burns unseen” and moves human existence.
The programme for this edition addresses several cases of “forbidden love”, haunted by illness and death, social class, duty and betrayal.
Between Oeiras and Lisbon, Operafest 2025 kicks off in Oeiras, in the perfect setting of the Convento da Cartuxa, in Caxias, which hosts the first opera and one of the greatest operas of all time: Verdi’s “La Traviata” (1853), based on Alexandre Dumas’ “Lady of the Camellias”, about the courtesan who atones for her forbidden love with illness and death. The stigma of the lost woman, still so socially condemned today, with a luxury international cast, directed by actor and director David Pereira Bastos, under the baton of maestro Osvaldo Ferreira, accompanied by the Portuguese Philharmonic Orchestra.
Closing the night of retreat at the Convento da Cartuxa, an unexpected Operatic Rave. A celebration party that merges the world of opera with the world of pop, with performances by the unique Tó Trips & Fake Latinos, evoking their latest grand album “Dissidente”, and also presenting us with revisitations of themes from the opera “La Traviata” and the opera “Dido and Aeneas” and Mozart’s “Magic Flute” with the participation of opera singers and also the modern-day dance band “Bateu Matou” and the urban god DJ Marfox, always seasoned with a lot of opera.
In a second half, in a new epicentre of the capital – the imposing Aula Magna of the University of Lisbon, the Baroque universe echoes for the first time at Operafest. “Dido and Aeneas” (1688), one of Henry Purcell’s masterpieces, evoking the tragic love of the Queen of Carthage for the Trojan hero, Aeneas. The intricacies of love, abandonment and death with the most contrasting music that goes from one of the most desolate and beautiful laments in the history of music, to musical moments of euphoria, passion, dance and humour, with the Músicos do Tejo and a great cast, under the stage direction of the celebrated Portuguese dancer and choreographer Rui Horta.
In the inedited cycle, a new programming partner, Culturgest, proposes the long-awaited national premiere of the opera “Julie” (2005), by the Belgian composer Philippe de Boesmans, who left us in 2022, and a masterpiece of the 21st century, based on the play “Menina Júlia”, by the Swedish playwright August Strinberg.
On the eve of Saint John’s Day, on the same night that her engagement is broken off, Julie seduces the count’s valet, her father. A struggle of classes and sexes, in which the strongest social bond loses. A powerful reflection on what moves human beings, on what imprisons and liberates them, with extraordinary musical virtuosity and colour, starring the charismatic French mezzo-soprano Julia Deit-Ferrand, with staging and set design by German director Daniela Kerck, recently acclaimed for her remarkable staging of Puccini’s “Turandot”, which is making its Portuguese debut here. The musical direction is by maestro Bruno Borralhinho, accompanied by the ensemble Beyra, in a co-production with Artway.
In Opera satellite cycle, the workshops “The liberation of sound” – Alexander technique for musicians, actors and singers with Eleni Vosniadou, and also the Conferences “Forbidden Love in Opera” by Rui Vieira Nery and “Opera & Literature”, a journey through the great operas of the 20th and 21st centuries that were born from books, by Paulo Ferreira de Castro, within the cultural scope of El Corte Inglés.
The Cine-Opera cycle in partnership with the Cinemateca Portuguesa, around the multiple contagions between cinema and opera and of course focusing on the theme of forbidden love, proposes unbeatable film versions of great classics of this edition, such as “La Traviata” by Franco Zefirelli (1982), starring Teresa Stratas and Plácido Domingo, the enigmatic “Bluebeard’s Castle”, by director Michael Powell (1963) the only opera and masterpiece by the Hungarian composer, Belà Bartók. “Miss Julie” by Alf Sjöberg (1951), evoking “Menina Júlia” by Strinberg and celebrating the two hundredth anniversary of the birth of Camilo Castelo Branco, one of the most extraordinary Portuguese novelists of all time: “O Dia do Desespero” by Manuel de Oliveira (1992).
Finally, closing Operafest 2025 on a high note, in a new partnership with the Olga Cadaval Cultural Centre, the most-watched opera ever, “The Magic Flute” by the brilliant W. A. Mozart (1791), for children of all ages. After its success in 2023, the equally “magical” staging by Mónica Garnel, with a top Portuguese cast, which delighted audiences and critics, is back in the Portuguese version by Alexandre Delgado, and will also be filmed for RTP2!
Welcome to Operafest and the tragic world of opera!