À la une
Se préparer à LA VIE BRÈVE – Angers-Nantes Opéra, 8-15...
Se préparer à L’AMOUR SORCIER – Angers-Nantes Opéra, 8-15 novembre...
CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël sans sucres...
Rouen – L’incomplétude d’un Voyage d’hiver
Aux confins du sublime et de l’abject : le « Requiem...
Vienne : une production de PELLÉAS ET MÉLISANDE magnifiée par la...
LE VAISSEAU FANTÔME ou la rédemption par Asmik…
FLORA MIRABILIS : passionnante redécouverte à l’Opéra national  de Grèce
Les brèves de novembre –
À Bordeaux, le Purcell de Niquet… pas seulement pour les...
La magie invaincue d’Alcina à l’Opéra de Montpellier
La traviata conclut le « fil noir » de la trilogie de...
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

RISING, par Lawrence Brownlee – Black Voices Matter

par Laurent Bury 2 juin 2023
par Laurent Bury 2 juin 2023
0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,7K
Les artistes

Lawrence Brownlee, ténor
Kevin J. Miller, piano

Le programme

Rising

Mélodies de Damien Sneed, Brandon Spencer, Jasmine Barnes, Joel Thompson et Shawn E. Okpebholo, sur des textes de poètes de la « Harlem Renaissance » (Alice Dunbar Nelson, Claude McKay, Langston Hughes et James Weldon Johnson).

1 CD Warner Classics. Enregistré du 16 au 18 décembre 2022 à Boston (65’45)

Le ténor américain Lawrence Brownlee est bien connu pour ses brillantes prestations dans le répertoire rossinien et donizettien. A l’Opéra de Paris, on a pu l’applaudir dans Le Barbier de Séville, L’Italienne à Alger, Cenerentola ou Don Pasquale. En remontant un peu plus loin dans l’histoire de l’art lyrique, il a même tenu le rôle-titre de Platée à Garnier. Mais pour son nouveau disque, il se tourne résolument vers notre époque, du milieu du XXe siècle jusqu’à nos jours.

Dans une note liminaire, l’artiste se déclare soucieux d’apporter quelques mots de réconfort au milieu d’une période troublée. Ces bonnes paroles, il est allé les chercher dans les textes des poètes de la « Harlem Renaissance » de l’entre-deux-guerres, alors appelée New Negro Movement, et principalement du plus illustre représentant de la jazz poetry, Langston Hughes (1901-1967). Un grand nombre de ses poèmes furent mis en musique par le compositeur noir américain Robert Owens (1925-2017), et le disque de Lawrence Brownlee se conclut précisément avec l’exécution de deux recueils de ses mélodies : Desire, op. 13 et Silver Rain, op. 11. C’est aussi à Langston Hughes que Margaret Bonds (1913-1972), l’une des premières pianistes et compositrices noires, a emprunté en 1955 le texte de ses quatre Songs of the Seasons.

Mais Owens et Bonds sont les deux seuls compositeurs à n’être plus en vie parmi tous ceux qui figurent ici au programme, le ténor ayant eu l’idée de solliciter ses contemporains afro-américains pour qu’ils lui écrivent des mélodies. Ils sont six, nés entre 1978 et 1992 : du plus âgé au plus jeune, Jeremiah Evans, Damien Sneed, Shawn E. Okpebholo, Joel Thompson, Jasmine Barnes et Brandon Spencer (une erreur sur le boîtier a interverti les dates de naissance de ces deux derniers). Cela dit, que l’on ne s’y méprenne pas : ce n’est pas parce qu’un compositeur a moins de cinquante ans qu’il écrit forcément une musique « moderne », surtout s’il vit aux Etats-Unis, et certains parmi les six semblent être non seulement de farouches partisans de la tonalité, mais aussi vouloir composer de jolies chansons assez oubliables.

On laissera donc à l’auditeur le soin de juger selon ses préférences personnelles, en remarquant simplement que ces compositeurs se montrent très sensibles à la présence d’onomatopées dans certains poèmes – sous la plume d’autres grands noms de la Harlem Renaissance comme Claude McKay, surtout, ou James Weldon Johnson : on pense notamment à « Dance of Love » de Spencer, à « My People » de Thompson ou à « Romance » d’Okpebholo. Même si les compositions plus anciennes d’Owens et de Bonds paraissent souvent plus frappantes, comme l’admirable « Summer Storm » de cette dernière, on reconnaîtra à l’entreprise une indéniable sincérité, admirablement servie par le pianiste Kevin J. Miller et par Lawrence Bronwlee, dont le registre aigu est sollicité, même s’il n’est pas ici fait appel à cette virtuosité grâce à laquelle il s’est surtout illustré, mais qui offre d’interminables notes tenues. Et comment refuser l’invitation d’une si belle voix à chanter « non seulement nos combats, mais aussi nos triomphes » ?

image_printImprimer
Lawrence Brownlee
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
TEATRO REAL de MADRID : une saison 2023-2024 particulièrement exaltante !
prochain post
Disparition de la compositrice Kaija Anneli Saariaho

Vous allez aussi aimer...

CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël...

7 novembre 2025

CD – Véronique Gens, Les divas d’Offenbach

21 octobre 2025

CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025

CD – L’Enchanteur, avec Lucile Richardot – Aux...

10 octobre 2025

CD –  Tenebris d’Alexandre de Villeneuve. Un passionnant programme...

3 octobre 2025

CD – Pene Pati : Serenata a Napoli,...

29 septembre 2025

CD – My Fair Lady, nouvel enregistrement intégral...

26 septembre 2025

CD – Castor et Pollux – « Imiter Jupiter...

24 septembre 2025

En bref

  • Les brèves d’octobre –

    27 octobre 2025
  • Les brèves de septembre –

    29 septembre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Renza dans La traviata conclude il fil noir della trilogia piacentina
  • Sabine Teulon Lardic dans Rigoletto trionfa a Piacenza e dà inizio a una trilogia popolare fedele all’originaria partitura
  • Renza dans Trovatore strepitoso a Piacenza, con una prodigiosa Teresa Romano come Azucena
  • Luciano barilli dans Rigoletto triomphe à Plaisance et donne le coup d’envoi d’une trilogie populaire fidèle à la partition originale
  • Renza dans Rigoletto triomphe à Plaisance et donne le coup d’envoi d’une trilogie populaire fidèle à la partition originale

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

CD – Die Nacht is vorgedrungen...

7 novembre 2025

CD – Véronique Gens, Les divas...

21 octobre 2025

CD – Andrè Schuen : MOZART,...

19 octobre 2025