À la une
In Search of Youkal, mélodies de Kurt Weill par Katie...
L’Opéra de Liège inscrit le CHAPEAU DE PAILLE DE FLORENCE...
ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble Agamemnon – Le patriarcat...
LA CHAUVE-SOURIS  à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège –Entre opéra et Moulin...
Se préparer à ROBINSON CRUSOÉ, Théâtre des Champs-Élysées, 03-14 décembre...
Monte Carlo : Aïda… de nos aïeux !
Hommage à Pierre Audi : reprise à Bastille de Tosca dans...
Le Winterreise du wanderer Ian Bostridge : une expérience bouleversante
Lucrezia et Les Paladins aux Invalides
Les Noces de Figaro à Garnier : un opéra déconstruit
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

CDMédiathèque

CD – Jakub Józef Orliński : Farewells

par Laurent Bury 9 mai 2022
par Laurent Bury 9 mai 2022
0 commentaires 2FacebookTwitterPinterestEmail
2,1K
Les artistes

Jakub Józef Orliński, contre-ténor

Michał Biel, piano.

Le programme

Mélodies de Czyż , Moniuszko, Karłowicz, Szymanowski, Baird, Lukaszewsk.

Enregistré du 21 au 28 septembre 2021 à Varsovie. 1 CD Erato, 57’11

Tout comme il a ses admirateurs, le contre-ténor Jakub Józef Orliński a ses ennemis, qui lui adressent des reproches quant à l’utilisation commerciale de son physique avantageux, mais aussi et surtout quant à sa manière d’interpréter le répertoire baroque dans lequel il s’est imposé, avec déjà trois disques de musique sacrée ou profane. Le Polonais réussira-t-il cette fois à réconcilier inconditionnels et détracteurs ? Peut-être, car avec Farewells, il se présente sous un jour différent.

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, faudrait-il plutôt dire, car cette fois encore, le contre-ténor pourra en agacer plus d’un par sa façon de se laisser porter sur le fil de la voix, avec certaines phrases quasi-parlées plus que chantées, où le soutien du diaphragme semble délibérément absent, d’autant plus qu’il n’a guère à forcer le son. À moins que le changement de répertoire aide à faire digérer ces travers déjà constatés ailleurs. Car il faut malgré tout reconnaître un grand mérite à « JJO », celui de s’être changé en ambassadeur de la musique de son pays, si peu fréquentée de ce côté-ci de l’ex-Rideau de Fer. De la musique polonaise, oui, voilà de quoi est fait le disque Farewells, comme son nom de l’indique pas. Et puisque les contre-ténors peuvent désormais tout chanter, des mélodies polonaises composées sur à peu près un siècle et demi, par des compositeurs célèbres, au moins de nom, ou totalement inconnus hors de leurs frontières nationales. Quatre générations de musiciens, depuis le romantisme de Moniuszko, l’aube de la modernité représentée par Karłowicz et Szymanowski, la deuxième moitié du XXe siècle avec Czyż et Baird (peut-être la partie la moins forte du programme), et enfin l’époque contemporaine incarnée par une pièce de Pawel Lukaszewski.

Le sommet du disque est sans doute le cycle de Szymanowski, quatre des six Chants de Kurpie, envoûtantes mélodies populaires brillamment appropriées par le compositeur du Roi Roger. Pourtant, la douzaine de plages accordées à Mieczysław Karłowicz révèlent un lyrisme délicat, et les contours imprévus de « Jesień » (Automne), de Lukaszewski, savent éveiller l’intérêt. Des deux mélodies inspirées, ici retenues parmi la production de Stanisław Moniuszko, le guilleret « Prząśniczka » (Fileuse) ferait un bis parfait, d’où sa place en fin de programme. Soutenu au piano par son ami le sensible Michał Biel, Jakub Józef Orliński chante évidemment dans son arbre généalogique, et il faut lui en savoir gré, ainsi qu’au label Erato, qui aurait fort bien pu ne pas le suivre dans cette démarche courageuse. Espérons que ce nouveau disque se vendra aussi bien que les précédents et qu’il contribuera à faire découvrir tout un répertoire à explorer.

image_printImprimer
Jakub Józef Orlinski
0 commentaires 2 FacebookTwitterPinterestEmail
Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
A MIDSUMMER NIGHT’S DREAM : un Songe de rêve à l’Opéra de Lille !
prochain post
Cyrille Dubois et Tristan Raës en concert aux Invalides

Vous allez aussi aimer...

In Search of Youkal, mélodies de Kurt Weill...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble Agamemnon –...

26 novembre 2025

CD – Au salon de JoséphineLes plaisirs de...

15 novembre 2025

CD – Psyché d’Ambroise Thomas ? Un joyau !

9 novembre 2025

CD – Die Nacht is vorgedrungen – Noël...

7 novembre 2025

CD – Véronique Gens, Les divas d’Offenbach

21 octobre 2025

CD – Andrè Schuen : MOZART, un arc...

19 octobre 2025

CD – Couperin, Lalande – Leçons de ténèbres

19 octobre 2025

CD – Marc-Antoine Charpentier, Motets 

18 octobre 2025

CD – L’Enchanteur, avec Lucile Richardot – Aux...

10 octobre 2025

En bref

  • Les brèves de novembre –

    20 novembre 2025
  • Les brèves d’octobre –

    27 octobre 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

Édito


  • Édito d’octobre –
    « O, mia musica, si bella e perduta… » : quand le cas Venezi révèle un malaise plus profond concernant les arts et la musique en Italie

    2 octobre 2025

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Paul Clavier dans LA WALKYRIE à l’Opéra Bastille : un plateau vocal triomphant !
  • A Billoire dans Lucrezia et Les Paladins aux Invalides
  • Stéphane Lelièvre dans ROBINSON CRUSOÉ, Offenbach (1867) – dossier
  • Frédéric Piotrowski dans ROBINSON CRUSOÉ, Offenbach (1867) – dossier
  • LHEUREUX ALBERT-ANDRÉ dans LA CHAUVE-SOURIS  à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège –
    Entre opéra et Moulin Rouge, l’art du spectacle vivant selon Olivier Lepelletier-Leeds

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

In Search of Youkal, mélodies de...

28 novembre 2025

ARTEMISIA, par François Cardey et l’Ensemble...

26 novembre 2025

CD – Au salon de JoséphineLes...

15 novembre 2025