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Bestiaire polyglotte

par Laurent Bury 16 mars 2021
par Laurent Bury 16 mars 2021
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Les artistes

Ashley Riches, baryton-basse
Joseph Middleton, piano

Le programme

A Musical Zoo

Franz Schubert
Die Forelle
Die Vögel

Robert Schumann
Die Löwenbraut

Hugo Wolf
Der Rattenfänger

Johannes Brahms
An die Nachtigall

Richard Strauss
Die Drossel

Gabriel Fauré
Le Papillon et la fleur

Maurice Ravel
Histoires naturelles

Modeste Moussorgski
Chanson de la puce

Dmitri Chostakovitch
Il était une fois un cafard

John Ireland
The Three Ravens

Herbert Howells
King David

Samuel Barber
The Monk and His Cat

Vernon Duke
Ogden Nash’s Musical Zoo

Benjamin Britten
The Crocodile

1 CD Chandos (2021), durée totale 75’13

Sujet bateau, dira-t-on : des mélodies inspirées par les animaux, il en existe beaucoup, et l’on commence à connaître par cœur le Bestiaire de Poulenc et les Fables de La Fontaine mises en musique par Offenbach et bien d’autres. Avec son Musical Zoo paru chez Chandos, le baryton-basse Ashley Riches réserve heureusement quelques jolies surprises.

Ashley Riches est un baryton-basse britannique que l’on aurait dû pouvoir applaudir en février, au Théâtre des Champs-Elysées, dans Armida de Salieri dirigé par Christophe Rousset (heureusement, il y a le disque), en avril dans la même salle, dans Tamerlano de Haendel sous la baguette de Harry Bicket… Inutile de poursuivre la litanie des annulations. Il s’est produit plusieurs fois dans le cadre du festival de Beaune, mais malgré tout cela, son répertoire va bien au-delà du baroque, puisqu’il tint jadis le rôle-titre dans Owen Wingrave de Britten, et qu’il devrait être Bottom dans le Midsummer Night’s Dream du même, cet été à Santa Fe.

Avec ce qui semble bien être son premier disque sous le label Chandos, Ashley Riches offre une brillante démonstration de la diversité de son talent, s’exprimant en quatre langues (allemand, français, russe, anglais – et même cinq si l’on ajoute l’américain !) dans des œuvres allant du tout début du XIXe siècle jusqu’au dernier tiers du suivant, de Schubert à Chostakovitch. Et parmi tous ces lieder, songs ou mélodies qui parlent de bestioles, il y en a beaucoup qu’on se réjouira de découvrir.

Polyglotte, Ashley Riches l’est assez pour relever le gant des Histoires naturelles de Ravel. Il faut en effet une sérieuse maîtrise de notre langue pour respecter la prosodie inventée par le compositeur sur les textes de Jules Renard. À part un « les harceler » où le verbe a malheureusement perdu son h aspiré, le français est ici de grande qualité, et l’interprétation rend parfaitement justice à l’humour pince-sans-rire de l’œuvre. Et le pianiste Joseph Middleton se montre un ravélien sensible, dans ce qui constitue la pièce de résistance du disque. Surtout, on apprécie d’entendre un chanteur qui se dispense de toutes les grimaces vocales à la mode, et qui n’a pas besoin de surjouer comme ont cru bon tel ou tel de nos compatriotes. Baryton-basse : le deuxième terme a son importance, car la tessiture d’Ashley Riches est large, même si l’on ne s’en rend compte qu’à certains moments, notamment dans Rachmaninov, et la voix s’épanouit jusque dans les extrêmes.

Parmi les surprises du programme, on rangera par exemple « La Fiancée du lion », de Schumann, sur un étonnant poème de Chamisso, ou « La Grive » d’un Richard Strauss âgé de 13 ans. Et à condition de maîtriser un tant soit peu l’anglais, on ne pourra résister au cycle animalier de l’Américain Vernon Duke, qui composa en 1947 vingt mélodies brévissimes (entre 19 et 59 secondes) sur de cocasses poèmes d’Ogden Nash, truffées de calembours absurdes. Ahsley Riches les chante avec un charme canaille digne des grandes heures de la comédie musicale. Après les Chantefleurs de Jean Wiener que révélait il y a peu Melody Louledjian dans son disque Fleurs, voici encore une addition plus que bienvenue à l’immense trésor international de la mélodie.

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Laurent Bury

Une fois hors d'un charnier natal assez septentrional, Laurent Bury a longtemps habité sous les vastes portiques du 123, rue Saint-Jacques, du 45, rue d'Ulm et du 1, rue Victor Cousin (et même ensuite du 86, rue Pasteur, 60007). Longtemps, il s'est couché de bonne heure aussitôt après les spectacles que, de 2011 à 2020, il allait voir pour un autre site opératique. Papillon inconstant, farfallone amoroso, il vole désormais entre divers sites, et a même parfois l'honneur de prêter sa plume aux volumes de L'Avant-Scène Opéra.

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