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Une note enjouée aux Arènes de Vérone : Il barbiere di Siviglia dans tous ses états !

par Camillo Faverzani 3 septembre 2024
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Il barbiere di Siviglia, Arena Opera Festival, 31 août 2024

Sixième reprise de la mise en scène de Hugo De Ana

Un public aussitôt conquis

Au-delà des prestations de chaque chanteur, Il barbiere di Siviglia est aussi, et sans doute surtout, l’œuvre d’une équipe et dans ce sens-là, la représentation de ce soir est une belle réussite. Il s’agit de la sixième reprise de la mise en scène de Hugo De Ana, datant de 2007. Assez classiques, les décors, conçus par le réalisateur lui-même, ainsi que les costumes d’époque et les lumières, s’ouvrent sur un jardin en labyrinthe, orné de roses rouges géantes. Pendant l’ouverture, se dessine une pantomime (chorégraphie de Leda Lojodice) et, à en juger aux bravos qui s’ensuivent, le public est aussitôt conquis. Il le sera à nouveau lors de la scène d’orage, pendant laquelle défilent des parapluies de couleur. Enfin, grâce au feu d’artifice de clôture, scellant à tout jamais le lieto fine.

Figaro domine la scène

Davide Luciano incarne le rôle-titre et domine la soirée. Incontestablement, c’est lui le héros. Dès sa cavatine de présentation, on perçoit que la maîtrise de la ligne n’est nullement affectée par un volume non négligeable et que l’acteur se révèle tout à fait décomplexé lorsqu’il s’agit de nourrir les stéréotypes de son personnage. En comparaison, l’Almaviva de Jack Swanson, comte de petit format, peine à s’imposer dans sa cavatine d’introduction, puis dans la sérénade : malgré quelques jolies nuances, les limites sont particulièrement sensibles dans le haut du registre et la diction reste pour le moins perfectible. Il est vrai qu’il a la lourde tâche de remplacer Lawrence Brownlee, annoncé dans le programme de la saison. Ayant tout récemment abordé le rôle au Rossini Opera Festival de Pesaro, ce jeune ténor américain aura sûrement l’occasion de parfaire sa vision du personnage. Le duo avec Figaro se révèle assez impitoyable à cause de l’éclat de son acolyte, singulièrement dans la strette, même si l’interprète gagne petit à petit en assurance et produit de belles vocalises. Devant à son tour relayer Jessica Pratt, initialement prévue, Ekaterina Buachidze fait ses débuts, cette saison, à la fois aux Arènes et dans le personnage. Elle campe une Rosina contralto, compensant l’exiguïté des moyens par la justesse de l’intonation – mais aussi par quelques escamotages – et par une certaine espièglerie. Pendant le duo avec un Figaro tout d’une pièce, elle reste encore quelque peu en retrait, en dépit d’ornementations exquises. La leçon de chant est aussi une leçon de virtuosité, notamment dans les apartés avec Almaviva, et le morceau de bravoure auquel on s’attend. Plutôt appliqué en Basilio, Alexander Vinogradov donne corps à un air de la calomnie de convention, quoique bien articulé. Malgré quelques légères hésitations et quelques inégalités, Carlo Lepore est un Bartolo de bonne école qui s’illustre tout particulièrement dans le chant syllabique de l’allegro de son air. Désopilant dans l’arietta de l’acte II, l’espace de quelques secondes il imite la voix de castrat, avant de retrouver sa propre tessiture dans une parodie tout aussi hilarante.

Un travail d’équipe

Travail d’équipe, disions-nous. Cela ressort sans ambages dès le finale I. Inénarrable, le duo entre Almaviva, déguisé en officier ivrogne, et Bartolo ouvre la voie à un concertato sans fausse note, dans une entente parfaitement huilée, d’où se singularisent encore Figaro et la Berta de Marianna Mappa, dans une compétition amusée avec Rosina vers l’aigu. Son air de l’acte II, de tradition, sait à son tour conjuguer liesse et volume. À nouveau épaulé par Bartolo, Almaviva gagne en confiance devenant Don Alonso. Et cette complicité se perpétue dans le quintette qui suit, puis dans le trio préludant à l’épilogue : chapeautés par Figaro, les amoureux sont enfin bien assortis.

Très enjoués, les chœurs de la Fondazione Arena di Verona se distinguent surtout dans l’introduction et dans le finale. George Petrou dirige avec compétence l’orchestre de cette même fondation, paraissant parfois légèrement éloigné, sans doute à cause des dimensions de l’amphithéâtre. Le public remercie de tout cœur.

Les artistes

Figaro : Davide Luciano
Il conte d’Almaviva : Jack Swanson
Bartolo : Carlo Lepore
Rosina : Ekaterina Buachidze
Basilio : Alexander Vinogradov
Berta : Marianna Mappa
Fiorello : Nicolò Ceriani
Un ufficiale : Domenico Apollonio

Orchestra e Coro Fondazione Arena di Verona, dir. George Petrou et Roberto Gabbiani

Mise en scène, décors, costumes, lumières : Hugo De Ana
Chorégraphie : Leda Lojodice

Le programme

Il barbiere di Siviglia

 

Opera buffa en deux actes de Gioachino Rossini, livret de Cesare Sterbini, créé au Teatro Argentina de Rome le 20 février 1816.

 

Vérone, Arena, samedi 31 août 2024

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George PetrouEkaterina BuachidzeHugo de AnaCarlo LeporeJack SwansonDavide LucianoAlexander Vinogradov
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Camillo Faverzani

Professeur de littérature italienne à l’Université Paris 8, il anime le séminaire de recherche « L’Opéra narrateur » et dirige la collection « Sediziose voci. Studi sul melodramma » aux éditions LIM-Libreria musicale italiana de Lucques (Italie). Il est l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire de l’opéra. Il collabore également avec des revues et des maisons d’opéra (« L’Avant-scène Opéra », Opéra National de Paris).

1 commentaire

ivonnne 4 septembre 2024 - 9 h 56 min

Grazie dell’accurata recensione e delle bellissime foto! Ancora una volta: Grande Rossini! Immensa Arena!

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