À la une
Diva ma non troppo : le public du festival de Froville...
Dans le labyrinthe des opéras de RIMSKI-KORSAKOV
À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
Job, le procès de Dieu : création d’un opéra engagé et...
Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »
La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de vous !
Brèves de juin –
Découvrez la saison 25-26 de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie
Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille dans la...
Dernière saison d’Alain Surrans à ANGERS-NANTES OPERA
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

ProductionCompte renduVu pour vous

Opéra Carlo Felice de Gênes : une BOHÈME de contes de fées toujours efficace  

par Marie Gaboriaud 29 avril 2024
par Marie Gaboriaud 29 avril 2024
© Opera Carlo Felice - Genova
0 commentaires 4FacebookTwitterPinterestEmail
795

Une mise en scène originale dans des décors féériques, une distribution parfaitement équilibrée, une direction musicale soignée : succès complet pour cette Bohème génoise !

Salle comble pour la Bohème génoise dans les décors féériques de Francesco Musante, qui rencontre de nouveau un succès mérité. C’est en effet un spectacle d’une grande efficacité, dont le registre très coloré peut paraître surprenant au premier abord, mais qui emporte l’adhésion, comme nous le disions déjà dans notre article de 2019.

Par rapport à la dernière production, le rôle des enfants sur scène a été accru, notamment en dotant chacun des six personnages principaux d’un « double » miniature accentuant et complexifiant le récit. Le deuxième tableau reproduit la liesse du boulevard du Temple au début du XIXe siècle, la foule, les marchands, les artistes de rue, en somme un mouvement ininterrompu, qui parvient grâce au travail de mise en scène (Augusto Fornari) à éviter la confusion. Seul « hic » à signaler, des réglages encore à parfaire sur la scène très penchée qui sert de décor aux tableaux 1 et 4, qui a occasionné quelques chutes d’objets, heureusement sans conséquence. Le miracle de ce décor de maison de poupées se reproduit, créant une tonalité joyeuse voire jubilatoire sans jamais perdre une nuance d’amertume, qui croît au fur et à mesure. Le 4e tableau est une grande réussite.

La distribution a bien sûr été revue complétement, depuis la dernière production de 2019.

Anastasia Bartoli débute en Mimi. Elle convainc vocalement, par un timbre brillant, un grand sens de la nuance, une projection très assurée, mais pas vraiment dans son interprétation, parfois maniérée (et aggravée par un maquillage outré). Gageons qu’elle gagnera en naturel en s’acclimatant au rôle. Galeano Salas campe un Rodolfo naturel, chaleureux et attachant ; il compense un volume modéré (qui semble parfois en défaut dans les duos avec Marcello) par une grande expressivité et délicatesse de timbre. Au début un peu retenu, il prend à partir d’un « Sono un poeta » libre et émouvant toute la mesure du rôle. Auprès de lui, Alessio Arduini, habitué au rôle de Marcello, impressionne par une voix timbrée, volumineuse, aux phrasés précis.

Enfin, Benedetta Torre en Musetta a enthousiasmé le public génois, qui avait déjà pu l’applaudir en février dans Idoménée (voir notre compte-rendu). Passant de Mozart à Puccini avec une facilité déconcertante, elle dévoile un talent exceptionnel dans les scènes comiques, registre où on ne l’avait pas encore vue à Gênes, bien que déjà entraperçu dans Béatrice et Bénédict la saison dernière et dans Gianni Schicchi en 2022 à Bruxelles.  Elle est une Musetta légère, vive, virevoltante, tour à tour furie hilarante à l’acte II et amie secourante à l’acte IV, mettant au service du rôle son timbre lumineux et son agilité vocale.

L’orchestre a une grande part, bien sûr, dans la réussite du spectacle, sous la baguette enthousiaste de Francesco Ivan Ciampa qui, par une direction d’une grande précision, tire le meilleur des musiciens, donnant tout son poids à une partition qui crée déjà, en elle-même, une symbiose parfaite entre drame et musique.

Per leggere la versione italiana di questo articolo, cliccare sulla bandiera!

Les artistes

Mimì : Anastasia Bartoli
Rodolfo : Galeano Salas
Marcello : Alessio Arduini
Musetta : Benedetta Torre
Colline : Gabriele Sagona
Schaunard : Pablo Ruiz
Benoît : Claudio Ottino
Alcindoro : Matteo Peirone
Parpignol : Giampiero De Paoli
Un venditore ambulante : Claudio Isoardi
Sergente : Franco Rios Castro
Doganiere: Loris Purpura

Orchestre, chœur et chœur d’enfants de l’Opéra Carlo Felice Genova, dir. Francesco Ivan Ciampa

Mise en scène : Augusto Fornari
Décors et costumes : Francesco Musante
Lumières : Luciano Novelli

Le programme

La Bohème

Opéra en quatre actes de Giacomo Puccini, livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après Scènes de la vie de bohème d’Henry Murger, créé au Teatro Regio de Turin le 1er février 1896.

Opera Carlo Felice, Genova.

image_printImprimer
Benedetta TorreAnastasia BartoliFrancesco Ivan CiampaGaleano SalasAlessio ArduiniAugusto Fornari
0 commentaires 4 FacebookTwitterPinterestEmail
Marie Gaboriaud

Marie Gaboriaud est enseignante-chercheuse en littérature française à l'Université de Gênes. Elle est spécialiste des liens entre musique et littérature, et des phénomènes de canonisation des figures de musiciens. Elle a notamment publié "Une vie de gloire et de souffrance. Le Mythe de Beethoven sous la Troisième République" (2017), qui a été finaliste du Prix France Musique des Muses en 2018.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Opera Carlo Felice, Genova : BOHÈME da favola più efficace che mai 
prochain post
Sabine Devieilhe « and friends » chantent Mozart salle Gaveau

Vous allez aussi aimer...

Diva ma non troppo : le public du festival...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création d’un opéra...

14 juin 2025

Festival du Haut-Limousin « Par les soirs bleus d’été »

13 juin 2025

La traviata à Tours : Violetta, prenez soin de...

13 juin 2025

Brèves de juin –

13 juin 2025

Il barbiere di Siviglia revient à l’Opéra Bastille...

12 juin 2025

À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de...

9 juin 2025

Retour triomphal de Pretty Yende au Théâtre des...

9 juin 2025

Núria Rial et l’Accademia del Piacere donnent le...

9 juin 2025

En bref

  • Brèves de mai –

    30 mai 2025
  • Les brèves de mars –

    14 mars 2025
  • Les brèves de février

    25 février 2025
  • Sauvons l’Avant-Scène Opéra !

    18 février 2025
  • L’Avant-Scène Opéra, c’est fini…

    7 février 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

Édito

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Stéphane Lelièvre dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • HUBERT dans À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des vampires
  • cecile PABA ROLLAND dans Il trovatore à Marseille : Le chant de l’Extrémo
  • Stéphane Lelièvre dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !
  • Alessandro dans À Bruxelles, nouvel échec pour la thérapie de Don José ; nouveau succès pour la Carmen de Tcherniakov !

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Diva ma non troppo : le public...

14 juin 2025

À Rouen, SEMIRAMIDE au pays des...

14 juin 2025

Job, le procès de Dieu : création...

14 juin 2025