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In memoriam : SEIJI OZAWA (1935-2024)

par Stéphane Lelièvre 9 février 2024
par Stéphane Lelièvre 9 février 2024
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Né en Mandchourie en 1935, Seiji Ozawa avait dans un premier temps souhaité devenir pianiste. Un accident l’ayant empêché de réaliser son rêve, il choisit alors la direction d’orchestre. Après des études menées à Tokyo, il se rend en Europe puis en Amérique où ses rencontres avec Karajan et Bernstein (qui le choisit comme assistant) seront décisives. Ozawa devient très rapidement internationalement reconnu : directeur des orchestres symphoniques de Toronto, Boston et San Francisco, il débute dès 1969 au Festival de Salzburg en dirigeant Cosi fan tutte. De 2002 à 2010, il est directeur musical de l’Opéra de Vienne, et devient en 2005 directeur du Festival lyrique Tokyo Opéra uo Mori.

Même si sa carrière fut loin de se cantonner au seul domaine lyrique, ces diverses responsabilités montrent bien l’intérêt constant que manifesta Ozawa pour l’opéra, à qui il offrit quelques soirées absolument mémorables. Plus encore que par le sens du drame, c’est peut-être par la splendeur et le raffinement orchestraux qu’il marqua les esprits…

L’Opéra de Paris eut la chance de l’accueillir souvent : si l’on se souvient avant tout de la glorieuse création de Saint-François d’Assise en 1983, Ozawa dirigea également dans la Grande Boutique La Damnation de Faust (à deux reprises, en 1976 et 1999), L’Enfant et les sortilèges et Œdipus Rex en 1979, la célèbre Turandot de Caballé en 1981, Fidelio (1982), Tosca (1982 et 1995), Falstaff (1982), Elektra (1987), Dialogues des Carmélites (1999), L’Heure espagnole et Gianni Schicchi (2004). Il revint une dernière fois à l’Opéra Bastille diriger Tannhäuser en décembre 2007.

Difficile de faire un choix dans la discographie de Seiji Oawa, d’une part parce qu’elle est très vaste, d’autre part parce que ses enregistrements discographiques ne rendent pas toujours justice à son génie – du moins dans le domaine de l’opéra où les versions qu’il propose, souvent atypiques, font l’objet de distributions pas toujours idoines…

Si ses Contes d’Hoffmann (Domingo, Gruberova – DG) n’ajoutent pas grand-chose à la discographie déjà fournie de l’œuvre, si sa Carmen souffre d’une distribution vraiment trop exotique (Norman, Shicoff, Freni – Philips), la splendeur de ses Strauss est absolument impressionnante : écoutez sa Salome (avec Jessye Norman, Philips), et surtout son incandescente Elektra (Behrens, Ludwig, Philips). Jetez également une oreille à La Damnation de Faust (Mathis, Burrows, DG), Jeanne d’Arc au bûcher (Marthe Keller, DG), ou Œdipus rex, gravé avec Jessye Norman pour Philips…

Hors du domaine de l’opéra, retenons le Roméo et Juliette de Berlioz (DG), et surtout les incroyables Gurrelieder gravés sur le vif à Boston en 1982 avec Jessye Norman, Tatiana Troyanos et James MacCracken. Tout simplement l’une des plus belles versions de l’œuvre jamais réalisées. Si le CD est indispensable pour profiter d’un son optimal, la vidéo ci-dessous constitue un émouvant souvenir de l’art d’Ozawa en général – et de ce concert en particulier, avec notamment une Tatiana Troyanos qui vous tirera les larmes dans le Chant du Ramier (43’00-55’00) …

Gurrelieder, parties I et II, Boston, 1983
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Seiji Ozawa
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Stéphane Lelièvre

Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.

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