FAUST, Gounod (1859) – dossier

Opéra en cinq actes de Charles Gounod, livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après la pièce homonyme de Goethe, créé le 19 mars 1859 à Paris (Théâtre Lyrique). 

L’ŒUVRE

Le compositeur

Charles Gounod (1818-1893)

Né à Paris, Gounod entre au Conservatoire où il est élève de Halévy, Paër et Lesueur. Très attiré par la religion, il pense un instant entrer dans les ordres – et ses premières compositions sont d’ailleurs d’inspiration religieuse (Requiem en ré mineur : 1842, Messe à 3 voix en ut mineur : 1853), comme le seront ses dernières : Rédemption (1882), Mors et Vitae (1885), Requiem (1893). Mais l’appel du théâtre est le plus fort, et il compose dès les 

années 50 plusieurs œuvres lyriques (Sapho : 1851, La Nonne sanglante : 1854, Le Médecin malgré lui : 1858), avant de connaître la gloire avec Faust en 1859 ou Roméo et Juliette en 1867. La Reine de Saba, en revanche, créée en 1862, est un échec – comme le sera Mireille en 1864.
Contemporain de Wagner, Gounod a su résister à son influence et proposer un langage musical personnel, dont le lyrisme, l’inspiration mélodique et le soin accordé à l’orchestre sont les premières caractéristiques.

Les librettistes

Jules Barbier (1825-1901)

Auteur de poésies (recueillies en 1884 dans un  ouvrage intitulé La Gerbe), de pièces de théâtre (Les Contes d’Hoffmann, co-écrit avec Michel Carré, 1851 ; Jeanne d’Arc, 1873), Jules Barbier est surtout connu pour sa collaboration fructueuse avec Michel Carré en tant que librettistes pour Gounod : Faust (1859), La Reine de Saba (1862), Roméo et Juliette (1867) ; Massé : Les Noces de Jeannette (1853) ; Meyerbeer : Le Pardon de Ploërmel (1859) ; ou Thomas : Mignon (1866), Hamlet 1868.

Mais il travailla également pour d’autres musiciens (Otto Nicolai, Benedetto Secchi, Angelo Villanis, Achille Peri, Gaspar Villate,…), fut aussi poète et romancier, et surtout composa lui-même quatre opéras.

Il meurt à Milan le 21 avril 1878.

Michel Carré (1822-1872)

Michel Carré est l’auteur de pièces de théâtre et de livrets d’opéras qu’il écrivit presque toujours en collaboration : avec Léon Battu (Le Mariage aux lanternes pour Offenbach en 1857), Charles Nuitter (La Rose de Saint-Flour pour Offenbach, en  1856), Eugène Cormon (Les Pêcheurs de perles pour Bizet, en 1863),  et surtout Jules Barbier. Seul, il écrit le livret de Mireille pour Gounod (1864).

La création

C’est Léon Carvalho et  le Théâtre-Lyrique qui accueillirent la première de Faust, l’œuvre ayant été refusée auparavant par l’Opéra. La création fut cependant différée en raison de la présence au même moment, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, d’un drame fantastique  homonyme en 5 actes d’Adolphe Ennery (créé le 27 septembre 1858).  La première représentation eut finalement lieu le 19 mars 1859 : ce ne fut pas le triomphe attendu (l’œuvre connut 57 représentations…), et la critique fut particulièrement divisée sur la musique de Gounod : 

Léon Escudier estime que, dans cette œuvre, « tout ce qui se chante est morne, incolore, sans feu » (La France musicale) ; le compte rendu de Léon Durocher, dans la  Revue et Gazette musicale du 27 mars 1859, manque singulièrement d’enthousiasme… Avec le temps cependant, l’œuvre finit par s’imposer et triompher (elle est montée à l’Opéra de la rue Le Peletier dix ans après sa création, avec la grande Christine Nilsson en Marguerite). 
Il existe plusieurs versions de l’œuvre : opéra-comique à sa création, elle devient opéra (avec récitatifs) dès 1860. Il existe enfin des airs alternatifs : l’air de Siébel « Versez vos chagrins » (au demeurant presque toujours coupé lors des représentations) peut être remplacé par celui que Gounod composa pour une représentation londonienne : « Si le bonheur » ;  l’air de Valentin « Avant de quitter ces lieux » ne faisait pas partie de la version originale mais a été écrit à la demande d’un baryton, toujours lors d’une reprise à Covent Garden. Le célèbre ballet fut intégré à l’acte V qu’en 1869, pour l’entrée de l’œuvre à l’Opéra.

Le triomphe du Faust d’Adolphe Ennery au Théâtre de la Porte-Saint-Martin : un « succès du diable », d’après ce numéro du Journal amusant ! (1859)

Le livret

Il est de bon ton, en France, de moquer le livret de Barbier et Carré, en accusant les librettistes d’avoir à ce point dénaturé l’œuvre de Goethe que les Allemands, horrifiés, auraient préféré rebaptisé l’opéra Margarete par décence vis-à-vis l’auteur allemand et de la tragédie originale. Ce lieu commun mérite d’être très largement nuancé : on s’esclaffe en voyant Marguerite s’ébaudir devant un coffret de bijoux – en oubliant que la scène existe dans la tragédie ; on s’insurge devant le fait qu’à la fin de l’œuvre, seule le sort de Marguerite soit scellé (« Jugée ! » selon Méphisto, « Sauvée ! » selon les anges) alors que l’indécision demeure quant à Faust, qui n’est ni damné (comme chez Berlioz), ni sauvé ; les librettistes, cependant, ne font que reprendre, quasi mot à mot, la conclusion du premier Faust de Goethe ! D’une manière générale, Barbier et Carré ont simplifié et abrégé les discours philosophiques que comporte l’œuvre originale (ils sont condensés dans le seul premier acte), développé le rôle de Siébel et supprimé quelques scènes (notamment les courts prologues « sur le théâtre » et « dans le ciel »), sans doute guidés par des raisons pratiques (il s’agit de ne pas multiplier le nombre de personnages et surtout de décors, afin de rendre l’opéra plus facilement représentable). Pour le reste, le livret, certes resserré autour de l’histoire d’amour entre Faust et Marguerite, suit extrêmement fidèlement le texte du premier Faust.

ACTE I

Faust parle avec l’Esprit (détail), A. Von Kreling, 1874

Le vieux savant Faust s’apprête à mettre fin à ses jours, fatigué de se livrer à des recherches stériles et lassé de mener une  existence vide de sens. Mais alors qu’il entend le chant de jeunes gens  monter jusqu’à lui, il appelle Satan, qui ne tarde pas à se manifester et lui propose de lui rendre sa jeunesse, moyennant sa signature en bas d’un parchemin : « Ici, je suis à ton service, mais là-bas, tu seras au mien… ». Faust hésite, mais lorsque Méphisto fait paraître à ses yeux la vision d’une délicieuse jeune fille, il s’empare du parchemin et signe.

ACTE II

La foule est réunie sur la place de la ville à l’occasion d’une kermesse. Valentin, un jeune soldat, s’apprête à partir pour la guerre, il espère que la médaille que lui donnée sa sœur Marguerite (la jeune fille apparue à Faust au premier acte) lui portera chance, et demande au jeune Siébel de veiller sur sa sœur en son absence. Faust et Méphisto des mêle à la foule. Méphisto intrigue et séduit les jeunes gens en leur chantant la chanson du « Veau d’or » et en leur fournissant du vin à volonté. Valentin et ses amis se méfiant de cet inconnu tirent leurs épées… qui se brisent aussitôt. Les jeunes hommes comprenant que l’inconnu n’est autre que le diable, ils s’éloignent d’eux en lui présentant la poignée de leurs épées, formant une croix.

https://www.youtube.com/watch?v=m2KAB7iEX1c

La valse et la rencontre entre Faust et Marguerite. Metropolitan Opera, 2014 (Kaufmann, Poplavskaya)

 C’est alors que Faust rencontre Marguerite. Il lui offre son bras. Marguerite refuse timidement. Faust tombe fou amoureux.

La rencontre de Faust et Marguerite (Frankfurter Goethe-Haus / Freies Deutsches Hochstift)

[UNE RUE]

FAUST, MARGUERITE, passant.

FAUST.
Ma jolie demoiselle, oserai-je hasarder de vous offrir mon bras et ma conduite ?

MARGUERITE.

Je ne suis ni demoiselle ni jolie, et je puis aller à la maison sans la conduite de personne.
Elle se débarrasse et s’enfuit.

FAUST.
Par le ciel ! c’est une belle enfant : je n’ai encore rien vu de semblable ; elle semble si honnête et si vertueuse, et a pourtant en même temps quelque chose de si piquant ! De mes jours, je n’oublierai la rougeur de ses lèvres, l’éclat de ses joues ! comme elle baissait les yeux ! Ah ! elle s’est vite dégagée !… il y a de quoi me ravir !
Méphistophélès s’avance.

FAUST.
Écoute, il faut me faire avoir la jeune fille.

ACTE III

Devant la maison de Marguerite, Siébel cueille des fleurs pour les offrir à la jeune femme, dont il est secrètement amoureux. Mais suite à une malédiction lancée par Méphisto, elles fanent toutes dès qu’il les touche. Le sortilège prend fin néanmoins dès que le jeune homme plonge sa main dans l’eau bénite. Faust et Méphisto arrivent. Faust contemple avec tendresse le cadre très simple dans lequel vit sa bien-aimée. Méphisto dépose un coffret rempli de bijoux devant la porte de Marguerite. 

La jeune femme sort et chante la mélancolique chanson du roi de Thulé, tout en ne pouvant s’empêcher de repenser à sa rencontre avec le mystérieux jeune homme de la kermesse.

Delacrois, Marguerite au rouet, 1827 (Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris)

Elle aperçoit le coffret et s’extasie devant la beauté des joyaux qu’il contient.

Courbet, La dame aux bijoux (détail, 1867)

[LE SOIR]

MARGUERITE, avec une lampe.
Que l’air ici est épais et étouffant ! (Elle ouvre la fenêtre.) Il ne fait cependant pas si chaud dehors. Quant à moi, je suis toute je ne sais comment. — Je souhaiterais que ma mère ne revînt pas à la maison. Un frisson me court par tout le corps… Ah ! je m’effraye follement.

Elle se met à chanter en se déshabillant.

Autrefois un roi de Thulé
Qui jusqu’au tombeau fut fidèle,
Reçut, à la mort de sa belle,
Une coupe d’or ciselé.

Comme elle ne le quittait guère,
Dans les festins les plus joyeux,
Toujours une larme légère
À sa vue humectait ses yeux.

Ce prince, à la fin de sa vie,
Lègue tout, ses villes, son or,
Excepté la coupe chérie,
Qu’à la main il conserve encor.

Il fait à sa table royale
Asseoir ses barons et ses pairs,
Au milieu de l’antique salle
D’un château que baignaient les mers.

Alors, le vieux buveur s’avance
Auprès d’un vieux balcon doré ;
Il boit lentement, et puis lance
Dans les flots le vase sacré.

Le vase tourne, l’eau bouillonne,
Les flots repassent par-dessus ;
Le vieillard pâlit et frissonne…
Désormais il ne boira plus.

Elle ouvre l’armoire pour serrer ses habits, et voit l’écrin.

Comment cette belle cassette est-elle venue ici dedans ? J’avais pourtant sûrement fermé l’armoire. Cela m’étonne ; que peut-il s’y trouver ? Peut-être quelqu’un l’a-t-il apportée comme un gage, sur lequel ma mère aura prêté. Une petite clef y pend à un ruban. Je puis donc l’ouvrir sans indiscrétion. Qu’est cela ? Dieu du ciel ! je n’ai de mes jours rien vu de semblable. Une parure… dont une grande dame pourrait se faire honneur aux jours de fête ! Comme cette chaîne m’irait bien ! À qui peut appartenir tant de richesse ? (Elle s’en pare et va devant le miroir.) Si seulement ces boucles d’oreilles étaient à moi ! cela vous donne un tout autre air. Jeunes filles, à quoi sert la beauté ? C’est bel et bon ; mais on laisse tout cela : si l’on vous loue, c’est presque par pitié. Tout se presse après l’or ; de l’or tout dépend. Ah ! pauvres que nous sommes !

https://www.youtube.com/watch?v=yqFCnGwEmAk

Air des bijoux, Elsa Dreisig, Victoires de la Musique Classique 2019.

Faust rejoint Marguerite. Après un duo passionné, la jeune femme cède à l’amour.

« Faust et Marguerite au jardin », Ary Scheffer (1846)

ACTE IV

Faust a abandonné Marguerite, qui guette continument son retour… Elle se rend à l’église pour tenter de se recueillir, mais s’en révèle d’autant moins capable que le démon trouble ses prières en lui rappelant ses péchés. Terrorisée, Marguerite s’enfuit.

La guerre est terminée, Valentin est de retour. Valentin demande à Siébel des nouvelles de sa sœur. À l’attitude embarrassée du jeune homme, il devine l’inconduite de sa sœur. Ses soupçons se confirment lorsqu’il entend Méphisto chanter sous les fenêtres de Marguerite une « sérénade » faisant allusion à la faute de la jeune femme. Il jette la médaille de sa sœur dont il refuse désormais le secours, et provoque Faust en duel. Faust, aidé de Méphisto, le blesse mortellement. Marguerite se précipite pour porter secours à son frère, lequel expire en la maudissant.

[LA NUIT]

VALENTIN.
Venez ici, et écoutez-moi ! (Tous l’entourent.) Vois-tu, ma petite Marguerite ? tu es bien jeune, mais tu n’as pas encore l’habitude, et tu conduis mal tes affaires : je te le dis en confidence ; tu es déjà une catin, sois-le donc convenablement.

MARGUERITE.
Mon frère ! Dieu ! que me dis-tu là ?

VALENTIN.
Ne plaisante pas avec Dieu, Notre-Seigneur. Ce qui est fait est fait, et ce qui doit en résulter en résultera. Tu as commencé par te livrer en cachette à un homme, il va bientôt en venir d’autres ; et, quand tu seras à une douzaine, tu seras à toute la ville.[…]
Je vois vraiment déjà le temps où tous les braves gens de la ville s’écarteront de toi, prostituée, comme d’un cadavre infect. Le cœur te saignera, s’ils te regardent seulement entre les deux yeux. Tu ne porteras plus de chaîne d’or, tu ne paraîtras plus à l’église ni à l’autel, tu ne te pavaneras plus à la danse en belle fraise brodée ; c’est dans de sales infirmeries, parmi les mendiants et les estropiés, que tu iras t’étendre… Et, quand Dieu te pardonnerait, tu n’en serais pas moins maudite sur la terre !

MARTHE.
Recommandez votre âme à la grâce de Dieu ! voulez-vous entasser sur vous des péchés nouveaux ?

VALENTIN.
Si je pouvais tomber seulement sur ta carcasse, abominable entremetteuse, j’espérerais trouver de quoi racheter de reste tous mes péchés !

MARGUERITE.
Mon frère ! Ô peine d’enfer !

VALENTIN.
Je te le dis, laisse là tes larmes ! Quand tu t’es séparée de l’honneur, tu m’as porté au cœur le coup le plus terrible. Maintenant, le sommeil de la mort va me conduire à Dieu, comme un soldat et comme un brave.
Il meurt.

Le sabbat des sorcières, Goya (1823)

ACTE V

Méphisto a conduit Faust sur les collines du Harz où ils participent tous deux à la nuit de Walpurgis : il s’agit du sabbat des sorcières au cours duquel apparaissent les reines et les courtisanes de l’Antiquité. Mais Marguerite apparait en vision à Faust : il demande à Méphisto de le conduire auprès d’elle.

Joseph Fay, « Faust et Méphisto dans le cachot » (1848)

Accusée d’avoir tué l’enfant qu’elle a eu de Faust, Marguerite a perdu la raison. Elle est emprisonnée et attend la mort. Quand Faust la rejoint et lui parle, elle semble ne pas l’entendre. Mais lorsqu’elle Méphisto apparaît, elle reconnaît le démon, prie de toutes ses forces (« Anges purs, anges radieux, / Portez mon âme au sein des cieux ! ») et s’effondre, morte. « Jugée ! » s’exclame Méphisto. « Sauvée », répond un chœur de voix célestes, chantant la résurrection du Christ.

https://www.youtube.com/watch?v=EEZFR_zNwv4

Faust, scène finale. Opéra de Paris, 1975 (Gedda, Freni, Soyer, dir. Charles Mackerras. Mise en scène Jorge Lavelli.)

La partition

© Gallica / BnF

Si l’œuvre ne s’imposa pas immédiatement, elle est aujourd’hui considérée comme le chef-d’œuvre de Gounod et est devenue l’un des opéras français les plus joués au monde. Ses détracteurs ont beau souligné ses faiblesses (le duo entre Faust et Méphisto qui conclut le premier acte, le chœur du second acte « Vin ou bière, bière ou vin »,  la sérénade de Méphisto « Vous qui faites l’endormie… » ne comptent pas parmi les pages les plus raffinées du compositeur ; la valse de la kermesse, au demeurant irrésistible, sonne nettement moins médiévale que « Second empire »,…), la force du thème, le côté spectaculaire de certains tableaux et la haute inspiration de maintes pages emportent l’adhésion et lui assurent un succès qui ne se dément plus. La fraîcheur et la naïveté de la scène de la rencontre, la simplissime chanson du Roi de Thulé, interrompue par les apartés de Marguerite et à laquelle succède le brillant air des bijoux, le duo d’amour (l’un des plus beaux du répertoire français) rencontrent immédiatement la faveur du public. Et il faut ajouter à ces pages certaines scènes habilement agencées (le quatuor du jardin , dans lequel le couple formé par Dame Marthe et Méphisto offre un contrepoint comique à celui formé par les amoureux ), hautement pathétiques (le moment où Marguerite cède à l’amour à la fin du troisième acte, la mort de Valentin, la bouleversante scène de la prison – que Berlioz n’a pas retenue dans sa Damnation – au cours de laquelle Marguerite, devenue folle, se remémore quelques souvenirs heureux de son amour passé), ou puissamment dramatiques, telles le trio final, d’une puissance d’émotion rare.

Pour écouter l’œuvre

CD

VERSION ORIGINALE DE 1859 (avec dialogues parlés).
Benjamin Bernheim,  Véronique Gens, Andrew Foster-Williams, Jean-Sébastien Bou, Juliette Mars. Les Talens Lyriques, Flemish Radio Choir, dir.  Christophe Rousset. Livre-CD Palazzetto Bru Zan, 3CD, enregistré en juin 2018.

 

Nicolai Gedda, Victoria de los Angeles, Boris Christoff, Ernest Blanc, Liliane Berton, chœurs et orchestre de l’Opéra de Paris, dir. André Cluytens, 3 CD EMI, 1959.

Franco Corelli, Joan Sutherland, Nicolai Ghiaurov, Robert Massard, Magreta Elkins. LSO, Ambrosian Opera Chorus, dir. Richard Bonynge. 3CD Decca, 1966.

Giacomo Aragall, Montserrat Caballé, Paul Plishka, Philippe Huttenlocher, Anita Terzian.  Orchestre Philharmonique de Strasbourg, chœurs de l’Opéra du Rhin, dir. Alain Lombard, 3CD Erato, 1977.

Placido Domingo, Mirella Freni, Nicolai Ghiaurov, Thomas Allen, Michèle Command. Orchestre et choeurs de l’Opéra de Paris, 3CD EMI, 1979.

Francisco Araiza, Kiri Te Kanawa, Evgeny Nesterenko, Andreas Schmidt, Pamela Coburn.  Symphonie-Orchester & Chor des Bayerischen Rundfunks, dir. Colin Davis. 3CD Philips, enregistré en février 1986.

Richard Leech, Cheryl Studer, José Van Dam, Thomas Hampson, Martine Mahé.  Choeur de l’Armée française, chœur et orchestre du Capitole de Toulouse, dir. Michel Plasson.  3CD EMI, enregistré en novembre 1991.

Pour voir et écouter l’œuvre

Streaming

https://youtu.be/5IiWtb1JY-U

Tokyo, 1973. Kraus, Scotto, Ghiaurov, dir. Paul Ethuin

https://youtu.be/kkxV9I7DXdY

Opéra de Paris 1975. Nicolai Gedda, Mirella Freni, Roger Soyer, dir. Charles Mackerras. 

https://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_E

Vienne, 1985. Francisco Araiza, Gabriela Benackova, Ruggero Raimondi. Orchester der Wiener Staatsoper, dir .Erich Binder

https://youtu.be/9QSaH-B9TGU

Grand Théâtre de Genève 1995. Giuseppe Sabbatini,  Deborah Riedel , Samuel Ramey. Orchestre et chœurs de la Suisse, dir. John Nelson Orchestra 

https://youtu.be/MIaOx_GaEbw

Opernhaus Zurich 2004. Jonas Kaufmann, Elena Mosuc, Carlo Colombara, dir. Patrick Fournillier

https://www.youtube.com/watch?v=PB-o5Dr5m30

Orange 2008, Roberto Alagna, Inva Mula, René Pape, Orchestre Philharmonique de Radio France, dir. Michel Plasson (sous-titres français)

https://www.youtube.com/watch?v=GXLzqIcMfVQ&t=3824s

Salzbourg, 2016. Piotr Beczala, Maria Agresta, Ildar Abdrazakov. Chœur Philharmonia de Vienne, orchestre du Wiener Philhamoniker, dir. Alejo Perez. 

DVD et Blu-rays

Alfredo Kraus, Renata Scotto, Nicolai Ghiaurov. NHK Symphony Orchestra, NHK Italian Opera Chorus, dir. Paul Ethuin. Tokyo, 1973. 1 DVD VAI.

Francisco Araiza, Gabriela Benackova, Ruggero Raimondi. Orchester der Wiener Staatsoper, dir .Erich Binder. Mise en scène Ken Russell. Vienne, 1985.  2 DVD DG.

Roberto Alagna, Angela Gheorghiu, Bryn Terfel. Royal Opera Chorus, orchestre du Royal Opera House, dir. Antonio Pappano. Mise en scène David McVicar. Covent Garden,  2004. 2 DVD Warner Classics.

Charles Castronovo, Irina Lungu, Ildar Abdrazakov. Chœur et orchestre du Teatro Regio, dir.  Gianandrea Noseda. Mise en scène : Stefano Poda. Turin, 2015. 1 Blu-ray Unitel Classica. 2 DVD ou 1 Blu-ray Decca. 

 

 

Jonas Kaufmann, Marina Poplavskaya, René Pape. Choeur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. Yannick Nézet-Séguin. Metropolitan Opera de New York, 2011.

 Piotr Beczala, Maria Agresta, Ildar Abdrazakov. Chœur Philharmonia de Vienne, orchestre du Wiener Philhamoniker, dir. Alejo Perez.  Salzbourg, 2016., I DVD Unitel, 

Dossier réalisé par Stéphane Lelièvre