Reconduit pour un nouveau mandat de trois ans à la tête de l’Opéra Comique au début de l’été dernier, Louis Langrée poursuit avec conviction la politique artistique qu’il a initiée depuis son arrivée : conjuguer création contemporaine, transmission et ouverture au public le plus large.

Une maison d’opéra tournée vers la jeunesse et la création
Sous l’impulsion de Louis Langrée et de ses équipes, l’Opéra Comique s’affirme comme un véritable laboratoire de la scène lyrique d’aujourd’hui. Commandes et co-commandes d’œuvres nouvelles rythment les saisons, plaçant la maison au cœur de la vitalité créatrice du genre.
Mais la création ne va pas sans la jeunesse — un engagement fort de l’institution. Celle-ci se manifeste à travers le soutien aux jeunes talents, dont plusieurs ont connu une ascension fulgurante après leurs débuts rue Favart. On se souvient que Nathalie Dessay, Roberto Alagna ou Sabine Devieilhe y ont été révélés. Plus récemment, Julien Dran, remarqué dans Faust de Gounod, s’apprête à reprendre le rôle à la Scala de Milan.
La jeunesse, c’est aussi celle du Campus Favart, qui réunit la Maîtrise populaire et l’Académie de l’Opéra Comique. Véritable acte citoyen, la Maîtrise populaire accueille des enfants venus pour plus de la moitié de quartiers défavorisés. Les résultats parlent d’eux-mêmes : depuis deux ans, 100 % des élèves membres de la Maîtrise obtiennent leur baccalauréat avec mention !

Une fermeture temporaire pour un renouveau durable
L’année 2026-2027 marquera une pause pour l’Opéra Comique, contraint de fermer ses portes pour travaux. L’institution rejoint ainsi plusieurs opéras français – de Toulon à Metz, en passant par le Palais Garnier et l’Opéra Bastille – engagés dans des chantiers de modernisation et de mise aux normes de sécurité.
La rénovation, prévue pour 2026-2027, visera à sécuriser et moderniser le théâtre tout en respectant son esthétique et son patrimoine architectural.

Une saison 26/27 hors les murs, mais pas sans éclat
Durant cette période de fermeture, l’Opéra Comique n’interrompra pas pour autant son activité. Plusieurs spectacles seront délocalisés “hors les murs”, notamment dans divers théâtres à l’italienne de province, afin de poursuivre le dialogue entre patrimoine et création.
Le cycle des grandes tragédies lyriques — entamé avec Armide, Médée, Iphigénie en Tauride — se poursuivra avec de nouvelles productions de Scylla et Glaucus et Alceste.
Le cycle Goethe et l’Opéra Comique, initié avec Faust et poursuivi cette saison avec Werther, connaîtra également un prolongement avec une nouvelle Damnation de Faust, donnée en version concert.
Un cycle Maeterlinck verra enfin le jour, autour de Pelléas et Mélisande et Ariane et Barbe-Bleue.
Une transition sous le signe de la continuité
Si cette période de travaux marquera une étape importante dans la vie de la maison, elle n’en brisera pas l’élan. Fidèle à son esprit d’ouverture, l’Opéra Comique entend faire de cette transition une opportunité de rayonnement national, en allant à la rencontre de nouveaux publics.
La saison 2026-2027, dont les détails seront dévoilés dans quelques mois, s’annonce déjà comme un chapitre singulier et prometteur de l’histoire de l’institution…