Se préparer à LA FANCIULLA DEL WEST
Opéra national de Lyon (15 mars 2023-02 avril 2024)

Opéra national de Lyon, 15 mars-02 avril 2024

Opéra en trois actes de Puccini, livret de Guelfo Civinni et Carlo Zangarini, créé le 10 décembre 1910 au Metropolitan Opera de New York

LES AUTEURS

Le compositeur

Giacomo Puccini , 08 avril 1908

Giacomo Puccini (1858-1924)

Giacomo Puccini naît à Lucques dans une famille de musiciens en 1858. Élève de Ponchielli, il connaît son premier grand succès avec Manon Lescaut (1893), et se consacre dès lors presque exclusivement à l’opéra. Après Manon Lescaut, il compose La bohème (1896), Tosca (1900) et Madama Butterfly (1904) qui remportent un immense succès et jouissent toujours aujourd’hui d’une très grande popularité. Outre ces ouvrages, il fait aussi représenter La fanciulla del West (1910), et Il trittico (1918). Atteint d’un cancer de la gorge, il s’éteint à Bruxelles en 1924 avant d’avoir pu achever son ultime chef-d’œuvre : Turandot, créé de façon posthume en 1926. 

Malgré d’évidentes affinités avec d’autres compositeurs italiens du tournant du siècle, les musicologues refusent le plus souvent de le considérer comme appartenant au mouvement dit vériste, en raison des thèmes de ses livrets mais aussi d’une esthétique musicale très personnelle. Si l’on reproche parfois au musicien une supposée facilité, on oublie souvent qu’il suscita l’admiration de musicologues, musiciens ou compositeurs aussi aguerris et talentueux qu’Arnold Schoenberg (qui le considérait comme le plus grand harmoniste de son temps) ou René Leibowitz.

Les librettistes

Guelfo Civinni (1873-1954)

Si Guelfo Civinini (1er août 1873, Livourne – 10 avril 1954, Rome) est passé à la postérité pour avoir rédigé, en collaboration avec Carlo Zangarini, le livret de La fanciulla del West, il eut au cours de son existence des activités multiples et variées puisqu’il fut tout à la fois  universitaire, auteur littéraire, critique, librettiste d’opéra, universitaire, combattant (notamment en Afrique), réalisateur de films documentaires et archéologue (il mit au jour la Villa Enobarbi construite sous l’Empire romain). En tant qu’homme de lettres, il publia L’urna (recueil de poésies, 1901), le roman Gente di palude (1912) mais aussi plusieurs pièces de théâtre.

Carlo Zangarini (1873-1943)

Né à Bologne le 9 décembre 1874 à Bologne, mort dans cette même ville le 19 juillet 1943) Carlo Zangarini fut cinéaste (il réalisa une dizaine de films entre 1917 et 1922), scénariste, professeur d’art dramatique, mais surtout dramaturge et librettiste. Outre le livret de La fanciulla del west, il écrivit ceux de  Zaza (Ruggero Leoncavallo, 1900), Conchita (Riccardo Zandonai, d’après La Femme et le Pantin de Pierre Louÿs, 1911) I gioielli della Madonna (Ermanno Wolf-Ferrari, 1913). Il écrivit également la version italienne de Hans, le joueur de flûte de Louis Ganne (1907)

 

L’ŒUVRE

La création

La fanciulla del West est créée au Metropolitan Opera de New York e 19 décembre 1910, avec Emmy Destinn et Enrico Caruso dans les deux rôles principaux. Le succès fut triomphal. Pourtant, même si les plus grands chanteurs abordèrent l’œuvre (Maria Caniglia, Renata Tebaldi, Birgit Nilsson, Eva Marton, Nina Stemme, Placido Domingo, Franco Corelli, Mario del Monaco, Jonas Kaufmann…), elle ne parvint jamais a égaler le degré de popularité des autres grands opus pucciniens. 

La fameuse partie de poker lors de la création, avec Emmy Destinn dans le rôle de Minnie

Le livret

Le livret est adapté d’une pièce de théâtre à laquelle Puccini assista lors d’un voyage aux États-Unis : The Girl of the Golden West de David Belasco, mélodrame créé à New York en 1905. La pièce avait connu un succès phénoménal et, de 1915 à 1938,  fit l’objet de quatre adaptations cinématographiques – dont une (1915) réalisée par  Cecil B. DeMille. Voici la version intégrale de ce film muet de 44 minutes minutes (sous-titres en français) :

David Belasco (1853-1931)

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

Cecil B. DeMille, The Girl of the Golden West (1915)

L’INTRIGUE

Nous sommes dans l’Ouest américain, dans les années 1850, en pleine ruée vers l’or.

Acte I
Minnie (soprano) tient un saloon où viennent boire et se restaurer les mineurs, dont elle garde précieusement tout l’or amassé. Elle est courtisée par le shérif Rance (baryton), qui vient l’avertir que le dangereux bandit Ramerrez (ténor) rôde dans les parages.
Pour l’heure, c’est un étranger, Dick Johnson (ténor), qui fait son entrée dans le saloon. Dick et Minnie sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre, au grand dam de Rance, amoureux de Minnie depuis longtemps, et qui quitte les lieux, dévoré de jalousie. En réalité, Johnson n’est autre que Ramerrez  lui-même, le célèbre bandit. Venu sur les lieux pour commettre un vol, il renonce à son projet en constatant l’honnêteté de Minnie, qui déclare à celui qu’elle prend pour « Johnson » qu’elle conserve chez elle tout l’or amassé par les mineurs, et qu’elle est prête à défendre ce trésor au prix de sa vie.

Acte II
Revient Rance accompagné de ses hommes : ils savent que Ramerrez est tout proche et sont venus l’arrêter. Ramerrez avoue alors à Minnie sa véritable identité. Minnie le chasse aussitôt. Mais à peine est-il sorti que le jeune homme est blessé d’un coup de fusil. Minnie, prise de pitié, le cache dans son grenier et déclare à Rance que Ramerrez s’est enfui. La présence du bandit est cependant trahie par une goutte de sang tombant du plafond.

– Bonne nuit.
Rance reprit son manteau, hésita, puis répéta avec un peu moins de colère qu’auparavant :
– Bonne nuit !
Mais la jeune fille, dont le visage était toujours caché, ne répondit pas. Il observa un moment la forme accroupie, les épaules frémissantes, puis demanda, avec une douceur soudaine et inhabituelle :
– Ne peux-tu pas me dire bonne nuit, ma fille ?
Lentement, la jeune fille se leva et lui fit face, en proie à un sentiment d’aversion et de pitié mêlées. Puis elle remarqua l’endroit où il se tenait maintenant : sa grande taille le rapprochait terriblement des planches basses de la soupente où était couché son amant ; il aurait pu entendre la respiration du blessé… Tout autre sentiment fut alors balayé par une peur incontrôlable. Ayant pour unique pensée qu’elle devait se débarrasser de lui, faire n’importe quoi, dire n’importe quoi, mais se débarrasser de lui rapidement, elle se força à avancer, la main tendue, et dit d’une voix empreinte de promesses :
– Bonne nuit. Jack Rance, bonne nuit !
Rance saisit la main avec une joie presque féroce dans les deux siennes, son regard vif s’efforçant de lire le visage de la jeune femme. Puis, brusquement, il la relâcha et retira vivement sa main.
– Regardez ma main ! Il y a du sang dessus ! dit-il.
Et tandis qu’il parlait, sous la lumière jaune de la lampe, la jeune fille vit une deuxième goutte de sang tomber à ses pieds. Comme un éclair, elle en comprit la terrible signification. Elle se força à ne pas lever les yeux vers les planches du dessus. […]
– Oho ! dit Rance sur un ton narquois, en reculant et en pointant son arme vers le grenier. Alors, il est là-haut !
Les doigts de la jeune fille agrippèrent désespérément son bras.
– Non, il n’est pas là, Jack – non, il n’est pas là ! répéta-t-elle dans un déni aveugle et mécanique.
D’un geste brusque, Rance l’écarta violemment de lui, saisit l’échelle suspendue et la mit en place ; puis, sourd aux supplications de la jeune fille, il ordonna durement à Johnson de descendre, tout en pointant son arme vers la source des gouttes de sang.

David Belasco, The Girl of the Golden West (1911 – traduction Stéphane Lelièvre)

Minnie propose alors un marché au shérif : tous deux vont jouer au poker, et si Minnie l’emporte, Rance devra quitter les lieux. Si elle perd, Ramerrez lui sera livré et elle-même se donnera au shérif. La partie s’engage mal pour Minnie, mais elle triche discrètement et l’emporte : Ramerrez est libre !

Acte III
Cependant, à peine s’est-il enfui que le bandit est rattrapé par les mineurs qui s’apprêtent à le pendre. Il ne doit son salut qu’à une nouvelle intervention de Minnie qui défend passionnément sa cause et convainc les mineurs de le laisser libre. Minnie prend Ramerrez en croupe sur son cheval et le couple d’amoureux s’éloigne dans la forêt…

La partition

Avec Le Villi, Edgar et La rondine, La fanciulla del West fait partie des opéras de Puccini n’ayant jamais atteint la même notoriété que La bohème, Tosca ou Turandot. Le livret, pourtant, en dépit de certaines maladresses, est indéniablement original, avec notamment un personnage de femme forte, grâce à qui le héros masculin est par deux fois sauvé – mais peut-être est-il trop connoté « western », même si l’âge d’or de ce genre cinématographique, en 1910, reste encore bien sûr à venir ? Quoi qu’il en soit, Puccini, afin de conférer à son opéra une « couleur locale » plus ou moins authentique, n’hésita pas à inclure dans la partition certains motifs issus du folklore américain.
La relative impopularité de l’œuvre s’explique sans doute surtout par l’absence de quelques pages emportant immédiatement l’adhésion et marquant durablement les esprits, telles qu’on en trouve dans les autres opus pucciniens. Seul Dick Johnson/Ramerrez se voit offrir, au dernier acte un air bref mais émouvant (« Ch’ella mi creda libero »). Les autres scènes fortes ne manquent pourtant pas, telles celle au cours de laquelle Minnie intervient pour sauver in extremis Ramerrez de la pendaison, ou surtout la scène du poker, originale et remarquablement construite dramatiquement. Enfin, les oreilles les plus averties remarqueront chez le compositeur des audaces harmoniques ou rythmiques, ou encore la recherche de coloris orchestraux particulièrement originaux.

https://www.youtube.com/watch?v=gW85AKJxMzk

« Ch’ella mi creda libero », Jonas Kaufmann (Metropolitan Opera, 2018)

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

La scène du poker par Dorothy Kirsten & Mario Sereni (« The Voice of Firestone » , 1962)

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

La scène du poker par Barbara Daniels et Sherrill Milnes, Metropolitan Opera, 1992

LES ARTISTES DE LA PRODUCTION DE L’OPÉRA NATIONAL DE LYON

Le chef

© Marco Cambiaghi

Daniele RUSTIONI, chef d’orchestre

Chef principal de l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni est également chef principal de l’Orchestre d’Ulster et a été Directeur Musical de l’Orchestra della Toscana de 2011 à 2020. En 2007, il fait ses débuts à la direction de l’Orchestre du Teatro Regio de Turin, puis est nommé chef associé au Covent Garden de Londres. 

Il y dirige Aida,  L’Elixir d’amour et La Traviata. Il a depuis dirigé à la Scala de Milan (La Bohème, Un Bal masqué, Le Trouvère), au Teatro Regio de Turin, à la Fenice de Venise, au Mai Musical Florentin, au Festival de Pesaro à l’Opéra de Rome, au Teatro di San Carlo de Naples. Hors de l’Italie, il a été invité au Royaume Uni, en Allemagne (il dirige régulièrement à la Bayerische Staatsoper de Munich), mais aussi aux États-Unis (Opéra National de Washington, Metropolitan Opera de New York).
Il se consacre également au répertoire symphonique, et se produit dans ce domaine avec, entre autres, l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome, l’Orchestre symphonique de la RAI, le Philharmonique de la BBC, le London Philharmonic Orchestra, le City of Birmingham Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre National de Belgique ou l’Orchestre Symphonique de Tokyo.

https://www.youtube.com/watch?v=no9muI9Ynng

Bellini, Adelson e Salvini : air de Salvini par Enea Scala, BBC Symphony Orchestra, dir. Daniele Rustioni,

La metteuse en scène

© D. R.

Tatjana GÜRBACA, mise en scène

Tatjana Gürbaca est née à Berlin d’un père turc et d’une mère italienne. Elle se forme à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin, prend également des cours auprès de Ruth Berghaus et Peter Konwitschny, remporte en 2000 la finale du concours international de mise en scène RING AWARD.

Elle propose depuis de nombreuses mises en scène de théâtre lyrique sur les scènes allemandes et européennes. En France, elle a mis en scène Werther à l’Opéra du Rhin en 2018.
Les œuvres sur lesquelles elle travaille appartiennent essentiellement au XIXe siècle (Wagner, Tchaïkovski, Verdi, Offenbach, Massenet,…), avec quelques incursions dans les répertoires plus anciens (Mozart, Haydn), ainsi que dans ceux des XXe siècle (Strauss, Puccini, Dallapiccola, Ligeti) et de la création contemporaine.
Depuis 2011, elle est directrice de l’opéra au Staatstheater Mainz.

https://youtu.be/n5mF9d9R9tg

La traviata au Dutch National Opera

Les chanteurs

© Michele Monasta

Chiara ISOTTON, soprano (Minnie)

Chiara Isotton est née à Belluno (Vénétie). Diplômée du conservatoire Benedetto Marcello de Venise (dont fut également diplômée sa compatriote vénétienne, Katia Ricciarelli), en 2007, elle est guidée dans sa formation par des artistes tels que William Matteuzzi, Roberto Scandiuzzi, Maria Chiara, Regina Resnik, Raina Kabaivanska, Renato Bruson ou encore Paolo De Napoli. Après avoir remporté d’importants concours nationaux et internationaux, elle figure, en 2013, parmi les lauréats du concours de Spolète (théâtre lyrique expérimental), ville où elle abordera le rôle de Tosca. C’est au cours de cette même année que Chiara Isotton est admise à l’Académie du théâtre de La Scala, dont elle sortira diplômée en 2015. 

La scène scaligère va dès lors lui permettre d’aborder de nombreux seconds rôles, depuis la grande prêtresse d’Aïda à la Gertrud d’Hansel und Gretel en passant par Alisa dans Lucia di Lammermoor, Giovanna dans  Rigoletto , Pisana dans I due Foscari , Flora dans La traviata ou encore Cinthia dans le rare ouvrage de Giordano La cena delle beffe. Après avoir chanté Mimì dans La bohème à Spoleto, rôle avec lequel elle effectuera une tournée au Japon, c’est au théâtre La Fenice, dans sa Vénétie natale, que Chiara Isotton débute, en 2019, dans Tosca, rôle qu’elle reprendra à Tokyo sous la direction de Daniele Callegari puis, de retour dans la péninsule, à Trévise et encore dans la cour du palais Farnese de Piacenza au cours de l’été 2021. Elle a par ailleurs interprété en 2022 Élisabeth de Valois à l’Opéra de Marseille.

Retrouvez Chiara Isotton en interview ici et .

https://www.youtube.com/watch?v=zcS5z8-niQY

La forza del destino : « Pace, pace… » – Gabala International Music Festival – Jerusalem Symphony Orchestra, dir. Salvador Brotons

© B. Ealovegalq

Riccardo MASSI, ténor (Dick Johnson)

Avant de devenir chanteur lyrique professionnel, Riccardo Massi, spécialisé dans l’utilisation des armes anciennes et médiévales, a eu une première carrière en tant que cascadeur et a participé à plusieurs films ou séries célèbres : Gangs of New York de Martin Scorsese, la mini-série Empire (ABC), Roma (HBO),…

Mais il choisit finalement de se consacrer au chant et, après avoir travaillé sous la direction de David Holst et participé à l’Académie du Théâtre à la Scala, il devient rapidement l’un des ténors verdiens et pucciniens les plus en vue de sa génération : il chante Radames, Manrico, Rodolfo (Luisa Miller), Alvaro, Don Carlo, Cavaradossi, Des Grieux, Pinkerton, Calaf sur toutes les grandes scènes du monde. Outre Verdi et Puccini, son répertoire comprend également des œuvres de Ponchielli (La Gioconda), Leoncavallo (Pagliacci), Bizet (Carmen), Bellini (Norma) ou encore Massenet (Hérodiade).

https://www.youtube.com/watch?v=16pWL-5x-MI

Puccini, Turandot : « Nessun dorma » Berlin AIDS gala, 2021

© Opéra national de Paris

Claudio SGURA, baryton (Jack Rance)

En 2006, Claudio Sgura reçoit le deuxième prix du Concours International « Voci Verdiane » de Busseto et dès 2007, il fait ses débuts à la Scala de Milan dans le rôle de Sharpless de Madame Butterfly, sous la direction de Myung-Whun Chung. Dès lors, les rôles s’enchaînent (Alfio dans Cavalleria rusticana, Scarpia dans Tosca, Barnaba dans La Gioconda, Iago dans Otello, Amonasro dans Aida) sur les plus grandes scènes internationales : Metropolitan Opera de New York, Royal Opera House de Londres, Staatsoper de Vienne, Opéra national de Paris, Bayerische Staatsoper de Munich, Fenice de Venise, Chorégies d’Orange, San Carlo de Naples,… : Claudio Sgura est devenu l’un des barytons les plus demandés dans le répertoire italien.

https://www.youtube.com/watch?v=bPKk4v-pVTU

Verdi, Don Carlo : ”Per me giunto… Io morró » – Gala lirico benefico con coro e orchestra. Parco Ducale di Parma (2020)

LES ENREGISTREMENTS
Notre sélection pour voir et écouter l’œuvre

LP et CD

Antonio Votto / Gigliola Frazzoni, Franco Corelli, Tito Gobbi. Teatro alla Scala (live, 4 avril 1956). 2 CD Opera d’Oro

Franco Capuana / Renata Tebaldi, Mario Del Monaco, Cornell MacNeil. Santa Cecilia Academy. 2 CD Decca

Lovro von Matačić, / Birgit Nilsson, João Gibin, Andrea Mongelli. Teatro alla Scala. 2 CD EMI (1958)

Zubin Mehta / Carol Neblett, Plácido Domingo, Sherrill Milnes. Royal Opera House. 2 CD DG (1977)

Leonard Slatkin / Éva Marton,Dennis O’Neill, Alain Fondary. Munich Radio Symphony Orchestra, Bavarian Radio Chorus. 2 CD RCA (1991).

DVD et Blu-ray

Oliviero de Fabritiis / Antonella Stella, Gastone Limarilli, Anselmo Cozalni. NHK Symphony Orchestra. 1 DVD Vai (1963)

Nello santi ; Piero Faggioni / Carol Neblett, Plácido Domingo, Silvano Carroli. Royal Opera House. Kultur Video (1982)

Leonard Slatkin ; Giancarlo del Monaco / Barbara Daniels, Plácido Domingo, Sherrill Milnes. Metropolitan Opera (1992)

Nicola Luisotti ; Giancarlo del Monaco / Deborah Voigt, Marcello Giordani, Lucio Gallo. 2 DVD DG (2011)

Lorin Maazel ; Jonatha Miller / Mara Zampieri, Plácido Domingo, Juan Pons. Teatro alla Scala. BBC/Opus Arte  (1991)

Veronesi ; Stefanutti / Daniela Dessi, Fabio Armiliato, Lucio Gallo. Festival Torre del Lago. 1 DVD Rai Trade (2010)

Carlo Rizzzi ; Nikolaus Lehnhoff / Eva-Maria Westbroek, Zoran Todorovich, Lucio Gallo. The Amsterdam Music Theatre. 1 DVD Opus Arte (2010)

Franz Welser-Möst ; Marco Arturo Marelli  / Nina Stemme, Jonas Kaufmann, Tomasz Konieczny. Wienr Staatsoper. Sony Classical (2015)

Streaming

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

Stella, Limarilli. Tokyo (1963). Sous-titres en japonais

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

Stemme, Kaufmann. Wiener Staatsoper, (2015). Sous-titres en allemand

document.addEventListener('DOMContentLoaded', function() {(tarteaucitron.job = tarteaucitron.job || []).push('youtube');});

Kampe, Álvarez. Staatsoper unter den Linden (2021)