CELINE BYRNE en récital au Festival Offenbach d’Étretat

Premier prix et médaille d’or du Grand Prix Maria Callas à Athènes (2007) ; médaille d’or Margaret Burke-Sheridan (2009) ; prix de la presse du Brabants Dagblad au concours international de chant IVC à Bois-le-Duc (Pays-Bas) : le palmarès de Celine Byrne impressionne ! 

Cette soprano lyrique, qui compte à son répertoire les rôles de Magda (La Rondine), Donna Elvira, Tosca, Liù, la Maréchale, Elisabetta (Don Carlo), Madama Butterfly, Mimi, Rusalka ou Micaëla, s’est produite sur les plus grandes scènes du monde : en Irlande bien sûr, mais aussi aux États-Unis (Minnesota Opera), en Israël, en Russie (Saint-Pétersbourg), en Allemagne (Leipzig, Düsseldorf, Hambourg), en Angleterre (Royal Opera House),…
Elle participera le 19 août prochain au Festival d’Étretat où elle prendra part à un concert voix/piano/violoncelle au programme particulièrement riche et varié.

Stéphane LELIÈVRE : Le programme du récital que vous proposez à Étretat contient plusieurs œuvres françaises. Quelle est votre relation personnelle à la musique française ?
Celine BYRNE : Je dois dire avant tout que je suis très heureuse d’avoir été invitée à venir me produire à Étretat. J’ai hâte d’assister au concert et surtout de travailler avec les merveilleux musiciens, Carmen [Santoro] et Sébastien [Hurtaud], qui est votre nouveau directeur musical. Il jouera également du violoncelle ce soir-là. Nous avons bien sûr inclus de la musique française, mais aussi de la musique italienne, allemande et irlandaise. La musique rassemble les gens et transcende les barrières linguistiques, les frontières sociales et culturelles, et relie les gens comme rien d’autre ne peut le faire. La musique est très importante dans la culture irlandaise et joue également un rôle primordial dans de nombreuses cultures à travers le monde.

S. L. : Le fait de chanter dans notre langue présente-t-il pour vous des difficultés particulières ?
C. B. :
J’adore chanter de la musique française, mais le français est très différent des autres langues dans lesquelles j’ai l’habitude de chanter. Ce qui constitue sans doute une certaine difficulté, c’est que le français chanté est quelque peu différent du français parlé : il y a plusieurs points sur lesquels il faut être vigilant, comme la façon de faire les liaisons par exemple

Pour entendre Celine Byrne chanter en français, écoutez-la ci-dessous dans « l’air des Bijoux » de Faust (33:27’), enregistré lors d’un concert donné dans le cadre du Festival d’Opéra de Wexford.

Au cours de ce récital Celine Byrne interprète également l’air d’entrée d’Elisabeth (Tannhäuser), l’ode à la lune de Rusalka, « Ecco… respiro appena » d’Adriana Lecouvreur, « Vissi d’arte » de Tosca, « Ebben… ne andro lontana » de La Wally, « O mio babbino caro » de Gianni Schicchi, et la chanson irlandaise « Danny Boy ».

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Celine Byrne – Wexford Festival Opera | RTÉ

S. L. : Le programme que vous allez interpréter est très varié. Comment l’avez-vous conçu ?
C. B. :
Sébastien m’a contactée et m’a demandé une liste de mes arias préférées : à nous deux, nous sommes parvenus à un mélange très éclectique et, j’espère, très agréable !

Programme du concert « Dream with me » 

Jacques Offenbach : Rêve d’une nuit d’été (piano)
Léo Delibes : Les filles de Cadix
Léo Delibes : Lakmé – Duo des fleurs (soprano, violoncelle, piano)
Jules Massenet : Elégie
Gounod : Faust – « Ah, je ris de me voir si belle »
Franz Lehar : Giuditta – « Meine Lippen, sie küssen… »
Franz Lehar : La Veuve joyeuse – « Heure exquise » 

Pause

Claude Debussy : Clair de Lune
Richard Strauss : « Cécile »
Richard Strauss : « Morgen »
George Gershwin : Porgy and Bess – « Summertime »
Leonard Bernstein :  West side story – « Somewhere »
Gioacomo Puccini : Tosca – « Vissi d’arte »
Giacomo Puccini : Gianni Schicchi -« O mio babbino caro »
Giacomo Puccini : Madama Butterfly – « Un bel di vedremo » (soprano, piano)
Giacomo Puccini :  La Bohème – « O Soave Fanciulla »
Giuseppe Verdi : La Traviata – « Libiamo ne’ lieti calici »
Jacques Offenbach : Les Contes d’Hoffmann – « Belle Nuit, O Nuit d’amour »

S. L. : Vous serez accompagnée au piano, mais aussi par le violoncelle de Sébastien Hurtaud, un instrument dont on dit souvent qu’il est proche de la voix humaine. Que signifie pour vous cette expérience ?
C. B. :
J’ai eu la chance de chanter dans le monde entier avec de nombreux artistes et orchestres différents. J’ai également chanté avec des orchestres de chambre, des quatuors, des trios de piano et je me réjouis de participer au festival cette année avec un piano et un violoncelle. Le violoncelle est mon instrument préféré et il est vrai que cet instrument est proche de la voix humaine. Le violoncelle produit un son profond, riche et vibrant qui couvre presque toute la gamme des hauteurs produites par la voix humaine. Ma voix de soprano est assez ronde et sombre et je pense qu’elle s’accordera bien avec les sonorités du violoncelle !

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Rendez-vous le 19 août à l’Église Notre-Dame d’Étretat ; et pour en savoir plus sur le programme du festival, consultez le site du festival Offenbach.