Les brèves de février

  • 23 février

© Dario Acosta

Ciel, mon mari !

Décidément, la Lucia niçoise joue de malchance : après la défection de Mario Cassi remplacé in extremis par Vladimir Stoyanov, c’est au tour d’Oreste Cosimo d’être tombé malade peu de temps avant la deuxième représentation.  Par un hasard incroyable, le mari de Kathryn Lewek, Zach Borichevsky :
– était présent à Nice pour la série de représentations ;
– est ténor ;
– connaît le rôle d’Edgardo !

Le temps de réajuster les habits du personnage à sa taille et hop ! le voilà sur scène, prêt à chanter « Sulla tomba che rinserra » aux côtés de son épouse ! On imagine aisément le succès remporté par ce courageux ténor qui a sauvé la soirée de façon pour le moins spectaculaire !

  • 17 février

Opéra de Monte Carlo
Jonas Kaufmann est contraint d’annuler sa participation à la nouvelle production d’Andrea Chénier à l’Opéra de Monte-Carlo, en raison de problèmes de santé. Le ténor germano-brésilien Martin Muehle le remplace au pied levé

Scala de Milan
Daniel Barenboim de retour en concert !
Samedi 18 février à partir de 19h45, ne manquez pas le concert de retour de Daniel Barenboim à la tête de la Filarmonica, dans le cadre de la Saison Symphonique. Le concert sera diffusé en direct sur LaScalaTv. Au programme, les trois dernières symphonies de Mozart – n° 39, 40 et 41.


  •  16 février

Opéra de Marseille : Pour des raisons de santé, Amadi Lagha ne chantera pas le rôle de Don José lors de la première de Carmen et sera remplacé par Jean-François Borras. Amadi Lagha assurera le rôle sur les autres représentations.

  • 11 février

Pierre Dumoussaud remplace Thomas Hengelbrock (souffrant) à la tête de l’orchestre de l’Opéra de Paris pour la nouvelle production d’Hamlet programmée à l’Opéra Bastille à partir du 08 mars prochain.

Une chaîne de télévision pour la Scala de Milan

Le 14 février prochain sera inaugurée une chaîne de télévision baptisée « LaScala.tv », avec la retransmission de l’opéra I vespri siciliani actuellement programmé dans le temple de l’art lyrique conçu par Giuseppe Piermarini. Cette plateforme payante (les prix iront de 2,90 à 11,90 euros) restera gratuite pour les écoles.

Opéra de Rouen
Le ministère de la Culture a annoncé jeudi 9 février 2023 un soutien de 200 000 €, alloués à l’Opéra de Rouen. Hervé Morin, président de la région Normandie, se réjouit de l’obtention de cette aide tout en estimant, dans un communiqué, que « des efforts supplémentaires et substantiels de la Métropole Rouen Normandie, comparables à ceux qu’effectuent toutes les Métropoles françaises » doivent absolument être faits.
Cette aide attribuée par l’Etat ne permettra cependant pas de revenir sur la suppression des six spectacles qui avaient été programmés avant que soit prise la décision de fermer l’institution jusqu’en mai prochain. (Source : Ouest-France)

Candidater pour l’Académie Jaroussky

La campagne de recrutement de la nouvelle promotion « Brahms » des Jeunes talents de l’Académie Musicale Philippe Jaroussky est ouverte jusqu’au 13 mars pour la saison 2023-2024 : https://academiejaroussky.org/inscriptions
Depuis sa création en 2017, ce programme, adressé à des musiciens âgés de 18 à 30 ans, permet de bénéficier d’un accompagnement artistique, professionnel et d’une valorisation dans le milieu de la musique classique. 
A l’issue des masterclasses publiques et gratuites de leurs professeurs – Philippe Jaroussky, Cédric Tiberghien, Anne Gastinel et Nemanja Radulovic – l’actuelle promotion des Jeunes talents se produira le 14 avril à la Seine Musicale : https://academiejaroussky.org/nouvelle-semaine-de-masterclass-du-10-au-14-avril

Le recrutement pour Jeunes apprentis musiciens (7 à 12 ans) sera bientôt ouvert.

(Sabine Teulon Lardic)

  • 09 février

Verdi en 1900, dans le jardin de sa villa de Sant’Agata. À ses côtés:

  • debout, de gauche à droite : Teresa Stolz, Umberto Campanari, Giulio Ricordi, Leopoldo Metlicovitz ;
  • assis, de gauche à droite : Maria Carrara Verdi, Barberina Strepponi, Giuditta Ricordi.

Photo prise par Giulio Rossi, restaurée par Adam Cuerden. Archivio storico Ricordi.

Ceux qui ont eu la chance de visiter la Villa Sant’Agata, près de Busetto en Émilie-Romgane le savent bien : les lieux sont chargés d’histoire et d’émotion, et l’on s’attend à chaque instant à voir surgir le vieux Giuseppe au détour d’un couloir ou dans une allée du petit jardin qui entoure la propriété… Aussi les admirateurs de Verdi étaient-ils inquiets face à la mise aux enchères de la villa en octobre dernier, les descendants du compositeur n’ayant pu trouver l’accord qui aurait permis à la maison de rester dans leur famille.

Fort heureusement, on apprend que la villa de Sant’Agata a enfin été préemptée par l’État ! Afin de pouvoir récolter les fonds par ailleurs nécessaires à sa restauration et à son aménagement en musée, Dominique Meyer, l’actuel directeur de la Scala, a eu l’idée de lancer une série de concerts baptisée « VIVA VERDI ! », concerts qui seront donnés par les plus grandes institutions lyriques italiennes. Le Teatro Communale de Bologne donnera dans ce cadre, le 26 février prochain, un gala Verdi retransmis par la RAI au cours duquel les téléspectateurs pourront également faire des dons.

  • 03 février

Après les annulations et fermetures temporaires des maisons d’opéra du Rhin, de Rouen, l’Opéra Orchestre national de Montpellier Occitanie annonce le report du spectacle scénique des Scènes de Faust de R. SCHUMANN , prévu les 12 et 14 mai à Montpellier. Une mesure de restriction budgétaire, prise avec son Conseil d’administration. A la place, l’OONM propose le Requiem de Verdi, en concert le 12 mai à 20 h au Corum, avec la plupart des artistes et les formations prévues pour la fresque goethéenne. Michael Schønwandt dirigera donc les solistes Katherine Broderick, Eugénie Jonau, Ilker Arcayurek, Sam Carl, les chœurs de l’Opéra Vlandeeren, de l’Opéra de Montpellier et l’Orchestre national de Montpellier. Cette proposition réactive est bienvenue. Cependant, le maintien (pour l’ instant) de la production de l’Orfeo de Sartorio dans la saison montpelliéraine  (7 au 11 juin, Ensemble Artaserse), sans le concours des musiciens de l’OONM, interroge les publics … Quel avenir se dessine pour les productions internes des Opéras en région ?(Sabine Teulon-Lardic)

  • 02 février

L’OPERA DE ROUEN CONTRAINT DE FERMER SES PORTES POUR SIX SEMAINES

Alors qu’il vient tout juste d’assurer une brillantissime reprise du Songe d’une nuit d’été dans la mise en scène de Robert Carsen, l’Opéra de Rouen vient d’annoncer qu’il se verra contraint de fermer ses portes pendant six semaines, entre avril et mai prochains. L’Opéra, qui annule ainsi six spectacles, ne rouvrira ses portes que le 12 mai.
Dans un communiqué, l’institution précise que « la fragilisation budgétaire de l’établissement régulièrement évoquée au CA depuis plusieurs années conjuguée au contexte inflationniste des derniers mois ne permettront pas de maintenir l’ensemble de la programmation. […] En dépit des efforts constants de rationalisation et des économies encore récemment réalisées par l’Opéra comme de la pleine mobilisation de la Région Normandie et de l’Etat, les équilibres budgétaires nécessaires à un maintien de l’ensemble de la programmation n’ont pas pu être atteints. » Il est à noter que la Métropole Rouen Normandie compte également parmi les financeurs de l’institution, mais malheureusement, toujours selon le communiqué de l’Opéra, aura manqué « une convergence des collectivités territoriales pour faire émerger une solution collective »…

  • 01 février

NOMINATION D’OLIVIER PY AU THEATRE DU CHATELET

Le théâtre du Châtelet a enfin un nouveau directeur en la personne d’Olivier Py. Après avoir été l’une des salles lyriques les plus brillantes de la capitale, Jean-Luc Choplin en avait fait le temple de la comédie musicale, mais depuis son départ, le théâtre n’a jamais su trouver un nouveau souffle, la brève direction de Ruth 

Photo : capture d’écran, « Alceste », entretien avec Olivier Py, Opéra de Paris

Mackenzie s’étant soldée par un échec. Espérons que l’arrivée de l’ex-patron du festival d’Avignon permettra au Châtelet de retrouver toute sa place dans le paysage culturel parisien (et, peut-être, à l’opéra d’y revenir un peu plus fréquemment ?).