Se préparer à IDOMENEO
Opéra national du Capitole (Toulouse), 27 février-07 mars 2024

Opéra national du Capitole (Toulouse), 27 février – 07 mars 2024

Opera seria en trois actes de Wolfgang Amadeus Mozart, livret de Giambattista Varesco, créé le 29 janvier 1781 à Munich

LES AUTEURS

Le compositeur

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Mozart est non seulement un compositeur majeur de l’histoire de la musique, mais aussi sans aucun doute l’un des génies les plus étonnants de l’histoire de l’art : pour sa précocité (virtuose du clavier et du piano, il entreprend dès 6 ans une tournée européenne ; il compose son premier ouvrage lyrique, Die Schuldigkeit des ersten Gebotes, à l’âge de 11 ans) ; la diversité extrême de son talent (il composa avec un talent égal dans absolument tous les genres musicaux : musique sacrée, musique de chambre, musique symphonique, opéra, mélodies, …) ; 

et surtout, le ton très personnel de ses œuvres, qui se caractérisent tout à la fois par une apparente simplicité, une forme de limpidité ou d’harmonie sereine, mais aussi une profondeur de sentiment souvent exceptionnelle. Dans le genre lyrique, Mozart laisse quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre de l’opéra : Les Noces de Figaro (1786), Cosi fan tutte (1790), Don Giovanni (1788)… Son génie s’illustra aussi bien dans la comédie (La Finta Giardiniera, Les Noces de Figaro) que dans l’opéra pastoral (Ascanio in Alba), l’opera seria (Lucio Silla, Mithridate, Idoménée, La Clémence de Titus) ou le singspiel (Zaide, L’Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée). 

Le librettiste

Giambattista Varesco (né à Trente en 1735, mort à Salzbourg en 1805) était un abbé italien, musicien, poète et librettiste de Wolfgang Amadeus Mozart pour lequel il rédigea les livrets d’Idomeneo, re di Creta (1781) et de L’oca del Cairo, dont Mozart commença à composer la partition en 1783 sans jamais l’achever. À partir de 1766, Varesco fut employé à Salzbourg comme poète, chapelain de l’archevêque, mais aussi comme instrumentiste.
D’après les documents écrits qui nous sont parvenus, la collaboration ne fut guère aisée entre le musicien et son librettiste, Mozart se plaignant de la longueur du texte de Varesco et de l’inexpérience de celui-ci dans le domaine dramatique. 

L’ŒUVRE

La création

La famille Mozart à l’époque d’Idomeneo (1780-1781), par Johann Nepomuk Della Croce.

Durant l’été 1780, Mozart reçoit la commande d’un opera seria destiné à être représenté l’année suivante à Munich pendant le Carnaval. Mozart s’attelle à la composition d’Idomeneo, re di Creta dès l’automne 1780. Les conditions de la création s’annoncent assez prometteuses : le décorateur Lorenzo Quaglio a été sollicité, de même que le maître de ballet Pierre le Grand. Les Wendling feront partie de la distribution (Dorothea en Ilia, Elisabeth en Elettra), et le rôle-titre sera interprété par le célèbre ténor Anton Raaff, aux moyens hélas assez usés (il est alors âgé de 66 ans). Le rôle d’Idamante sera quant à lui tenu par le castrat Vincenzo Dal Prato.

Anton Raaff (1714-1797) par C.A.J. Philippart.

Un des décors imaginés par Lorenzo Quaglio pour la création d’Idomeneo.

La création d’Idomeneo, re di Creta eut lieu le 29 janvier 1781 à Munich, au théâtre Cuvilliés, en présence de Leopold et de Nannerl. L’accueil est triomphal. Elle fut suivie de trois autres représentations. L’opera seria sera par la suite proposé au public viennois en 1786. 

Le livret

Les sources

Petit-fils de Minos et de Pasiphaé, le roi de Crète Idoménée fut l’un des prétendants d’Hélène et l’un des héros de la guerre de Troie. Après la guerre, lors de son retour en Crète, il fut pris dans une violente tempête et fit alors le vœu, s’il en réchappait, d’offrir à Poséidon le premier homme qu’il rencontrerait sur la terre ferme : ce fut hélas son fils Idamante, qu’il fut contraint de sacrifier pour accomplir sa promesse…

Varesco s’inspire de cette légende via le livret qu’Antoine Danchet rédigea pour l’Idoménée de Campra (1712). Si son livret fut souvent critiqué (suite, peut-être, aux remarques négatives faites par Mozart lui-même notamment dans sa correspondance avec son père), on doit cependant admettre que le thème du serment imprudemment fait à un dieu (thème on ne peut plus classique, présent dans maintes légendes – celle du Hollandais volant – ou maints contes – Les sept corbeaux de Grimm – confère à l’œuvre une tension dramatique et un poids tragique on ne peut plus efficaces, le personnage éponyme étant amené à se débattre entre son amour filial et le respect de la promesse inconsidérée faite à Neptune. Mais Varesco ne se contente pas de traduire le livret de Danchet : comme il le dit lui-même dans sa préface, il l’adapte en lui conférant une fin heureuse (lieto fine), et certains commentateurs ont également décelé dans son texte une présence plus marquée de l’antiquité grecque et de l’humanisme chrétien.

Résumé de l’intrigue

ACTE I

Idoménée, roi de Crète, ayant participé à la guerre de Troie, est sur le point de rentrer chez lui.  La princesse troyenne Ilia, fille du roi Priam, est retenue prisonnière en Crète. Elle est tombée amoureuse du fils du roi, Idamante, qui partage ses sentiments. Mais Idamante est également aimé d’Électre, fille d’Agamemnon, venue de Mycènes après le meurtre de sa mère par son frère Oreste. Électre est dévorée par la jalousie et espère désespérément pouvoir se faire aimer d’Idamante…

https://www.youtube.com/watch?v=xLtiNLyF3uk

Anja Harteros – « Tutte nel cor vi sento« – Salzbourg, 2006

Idoménée, alors qu’il s’apprêtait à débarquer en Crète, est pris dans une effroyable tempête. Il promet à Neptune de lui sacrifier le premier être vivant qu’il rencontrera s’il parvient à débarquer sain et sauf. Les flots s’apaisent. Idoménée débarque… et est aussitôt accueilli et salué par son fils Idamante. Désespéré et terrifié à l’idée de devoir tuer son propre fils, Idoménée s’enfuit.

ACTE II

Idoménée est déchiré entre son obligation de respecter la promesse faite à Neptune et l’amour qu’il porte à son fils Idamante : « À peine ai-je échappé aux fureurs de la mer que mon cœur est dévasté par une nouvelle tempête, encore plus meurtrière que la première ! »

https://www.youtube.com/watch?v=sxqtTQ2CUqQ

Michael Spyres : « Fuor del mar« , Aix-en-Provence, 2022

Afin de protéger Idamante du sort funeste qui pèse sur lui, Idoménée demande à son fils de quitter la Crète : il gagnera Mycènes en compagnie d’Électre qu’il raccompagnera chez elle. Les fureurs d’Électre s’apaisent à cette nouvelle, tandis qu’Idamante souffre de devoir quitter son pays et sa bien-aimée Ilia. Mais la cérémonie du départ est vite interrompue par le surgissement d’un monstre marin envoyé par Neptune. Idoménée propose alors au dieu des Mers de s’offrir lui-même en sacrifice afin de l’apaiser, tandis que la foule épouvantée s’enfuit.

ACTE III

Seule dans les jardins du palais, Ilia chante son amour pour Idamante : « Doux zéphyrs, rejoignez mon bien-aimé; dites-lui que je l’aime et demandez-lui de me rester fidèle »…

https://www.youtube.com/watch?v=EDyafya1QVk

Nadine Sierra : « Zeffiretti lusinghieri » – Metropolitan Opera, 2017

Idamante annonce à Ilia qu’il a décidé d’aller combattre le monstre marin qui sème la terreur et la mort sur l’île de Crète, mais les amoureux sont rejoints par Idoménée qui enjoint une nouvelle fois son fils de quitter l’île. C’est alors qu’Arbace, le confident du roi, lui annonce qu’une foule immense s’est rassemblée devant son palais. Idoménée se rend au palais et y affronte non seulement la foule, mais aussi le Grand Prêtre de Neptune : tous veulent connaître le nom de celui qui suscite la colère du dieu des Mers. Idoménée est alors contraint de révéler la vérité. Arrive Idamante qui, après avoir vaincu le monstre marin, accepte de d’offrir sa vie afin d’apaiser le dieu…mais au moment où Idoménée, au comble du désespoir, s’apprête à le frapper, Ilia, pour sauver son bien-aimé, propose de mourir à sa place. Une voix se fait alors entendre : il s’agit de l’oracle de Neptune, lequel annonce : « L’Amour a vaincu. Qu’Idoménée cesse d’être roi, qu’Idamante le devienne à sa place, et qu’Ilia soit sa femme. Ainsi seront satisfaits la volonté de Neptune et le ciel, et l’innocence sera récompensée ». Idoménée obtempère : la paix règne de nouveau en Crète – sauf pour Électre : la princesse grecque, prenant conscience que l’homme qu’elle aime lui échappe pour toujours, laisse éclater sa fureur et disparait, désespérée.

https://www.youtube.com/watch?v=ajlXELP0dMY

Nicole Chevalier : « Oh, smania! Oh, furie!…D’Oreste, d’Aiace – Salzbourg, 2019

La partition

Avec Idomeneo, Mozart apporte un vent de fraîcheur, de nouveauté, de modernité au genre séculaire de l’opera seria – réputé plutôt « statique » -, et laisse présager la profondeur qui sera celle des opéras de la maturité. L’œuvre comporte des pages d’une grande beauté : les trois airs d’Électre (le premier et le troisième sont des quasi « scènes de folie », le second, « Idol mio », une tendre plainte amoureuse), l’éblouissant « Fuor del mar » du rôle éponyme, le mélancolique « Zeffiretti lusinghieri » d’Ilia, le sublime quatuor « Andro rammingo e solo » du dernier acte, dans lequel chaque personnage exprime un sentiment différent, … Mais ce qui frappe surtout, c’est la formidable construction de l’œuvre, chaque acte donnant l’impression d’avancer vers un point d’orgue dramatique et musical : le désespoir d’Idoménée contrastant avec l’hymne à Neptune au finale du premier acte ; l’apparition du monstre marin par laquelle s’achève le II (avec le superbe chœur « Corriamo, Fuggiamo »); la folie d’Électre et la paix retrouvée à la fin de l’œuvre. Cette continuité dramatique est notamment assurée par les transitions ménagées par Mozart entre airs et récitatifs, les habituelles cadences conclusives étant remplacées par des phrases de liaison empêchant toute interruption du drame (écoutez, par exemple, l’étonnante transition entre le premier air d’Électre -« Tutto nel cor vi sento » – et le chœur « Pietà! Numi, pietà! » au premier acte).
Enfin, le portrait psychologique des personnages présente une finesse rarement atteinte dans les œuvres antérieures du compositeur, la musique permettant de donner une couleur et des prolongements particulièrement profonds aux conflits qui agitent les personnages : conflit, pour Ilia, entre la tendresse qu’elle éprouve envers un étranger, ennemi de sa patrie, et la fidélité qu’elle doit à son peuple et à son pays (« Padre, germani... ») ; entre son amour et son devoir d’obéissance à son père pour Idamante ; entre la soumission aux dieux et son amour filial pour Idoménée. 

Il existe plusieurs versions d’Idomeneo : la partition originale doit être distinguée de celle de la création, l’œuvre ayant fait l’objet de coupures avant la première. Enfin, à l’occasion des représentations viennoises de 1786, la partition subira de nouvelles transformations, avec notamment la composition par Mozart de deux pages alternatives : pour l’air d’Arbace (acte II) et pour le duetto Idamante/Ilia (acte III). Le rôle d’Idamante sera par ailleurs réécrit pour une voix de ténor, et se verra enrichi d’un nouvel air avec violon obligé – qui deviendra un peu plus tard le sublime air de concert avec orchestre et piano obbligato : « Ch’io mi scordi di te« . Aujourd’hui, les chefs puisent dans les différentes versions existantes en fonction de choix philologiques ou esthétiques ; le rôle d’Idamante est confié soit à un mezzo, soit à un ténor.

https://www.youtube.com/watch?v=MI-qpiX_Vcs

L’air de concert « Ch’io mi scordi di te » par Teresa Berganza (Geoffrey Parsons, piano ; Orchestre symphonique de Londres, dir. John Pritchard – 1962)

LES INTERPRÈTES DE LA PRODUCTION TOULOUSAINE

Le chef

© Marco Borrelli

Michele SPOTTI

Né à Milan, Michele Spotti s’est formé au Conservatoire de cette ville, dont il sort diplômé en violon en 2011 et direction d’orchestre en 2014. Il s’est notamment formé auprès de Gianluigi Gelmetti, Neeme Järvi, Gianandrea Noseda ainsi qu’à l’Académie italienne de direction d’opéra Riccardo Muti. 

Il a été récompensé au 7e Concours international Luigi Mancinelli de direction d’opéra en 2016 et a remporté le deuxième prix ex-æquo du Concours de chef d’orchestre de l’Opéra royal de Wallonie-Liège. Sa carrière encore récente l’a déjà conduit sur de nombreuses scènes prestigieuses : Opéra national de Montpellier, Opéra national de Lyon, Opéra de Nancy, Festival de Pesaro, Festival della Valle d’Itria (Martina Franca), Bayerische Staatsoper
La saison 2023-2024 voit Michele Spotti faire ses débuts à l’Opéra De Paris dans Turandot, et il est également, au cours de cette même saison, invité à l’Opéra de Marseille (dont il devient le chef attitré), au Capitole de Toulouse, à l’Opéra de Rome ou encore au San Carlo de Naples. 

https://youtu.be/90NP-wjY43E

Le metteur en scène

© Takashi Kato

Satoshi MIYAGI

Originaire de Tokyo, Satoshi Miyagi fonde la compagnie de théâtre KU NA’UKA en 1990 avec lequel il propose des spectacles utilisant des techniques issues du théâtre asiatique et se proposant de faire du théâtre « une fenêtre sur le monde ».

Il devient directeur artistique général du Shizuoka Performing Arts Center (SPAC) en avril 2007. Il participe au Festival d’Avignon en 2014 (le Mahabharata) et 2017 (Antigone, dont il propose une interprétation bouddhique), et au Festival d’Aix-en-Provence en 2022 (Idomeneo de Mozart).

Il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère français de la Culture en 2018.

https://www.youtube.com/watch?v=KGZ5aG-yXWQ

Un extrait d’Idomeneo au Festival d’Aix-en-Provence en 2022

Les chanteurs

© D.R.

Ian KOZIARA, ténor (Idomeneo)

Né à Chicago, Ian Koziara est titulaire d’une licence du Conservatoire de musique de l’Université Lawrence et d’une maîtrise de la Shepherd School of Music de l’Université Rice. Sa carrière le conduit  sur les plus grandes scènes américaines : il fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York dans le rôle d’Enrique dans L’Ange exterminateur de Thomas Adès ; dans ce même théâtre, il participe aux productions de Marnie de Nico Muhly et de La Fanciulla del West de Puccini ; il chante également le rôle-titre d’Idomeneo de Mozart avec le Wolf Trap Opera en 2018). 

Mais Ian Koziara se produit aussi en Europe : en 2019, il chante le rôle de Fritz dans Der ferne Klang de Schreker à l’Oper Frankfurt (production mise en scène par Damiano Michieletto et dirigée par Sebastian Weigle, avec Jennifer Holloway) ; en 2023, l’Opéra Royal de Wallonie-Liège l’invite à chanter le rôle-titre d’Idomeneo : il y remporte un véritable triomphe.

https://www.youtube.com/watch?v=guLbo7Kiu-0

Idomeneo, « Fuor del mar » (Wolf Trap Opera)

© Philippe Delval.

Cyrille DUBOIS, ténor (Idamante)

S’étant formé au CNSM puis à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris, Cyrille Dubois a depuis chanté dans des ouvrages témoignant d’un bel éclectisme (La Flûte Enchantée,  Don Giovanni – il chante Ottavio en 2023 à l’Opéra Bastille dans la mise en scène de Claus Guth -, Gianni Schicchi, Les noces de Figaro, La cambiale di matrimonio, Les Pêcheurs de perles, Les Troyens, Les Contes d’Hoffmann, Lakmé,  Ariadne auf Naxos, la Belle Hélène, Il Turco in Italia, L’elisir d’amore…) sur les plus grandes scènes françaises et européennes

(Opéra de Paris, Opéra de Lyon, Opéra Comique, Théâtre des Champs Élysées, Chorégies d’Orange, Festival de Glyndebourne, Modène, Monte-Carlo,…)
Cyrille Dubois est également un interprète réputé du lied (il grave Die Winterreise de Schubert en 2023) et de la mélodie, qu’il interprète notamment avec le pianiste Tristan Raës, avec lequel il forme le Duo Contraste. Il défend la mélodie française dans des concerts donnés au Palazetto Bru-Zane de Venise, à l’Opéra de Paris, au Festival de Saint-Pétersbourg, à l’ Auditorium du musée du    Louvre, …).

https://youtu.be/HMAv7iQQNTc

Les Pêcheurs de perles, romance de Nadir

© Jean-Pierre Ronnay

Andreea SOARE, soprano (Elettra)

Née en Roumanie, Andreea Soare est diplômée en musicologie à l’Université de Strasbourg. Elle étudie le chant au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, et entre en 2011 à l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris. Son répertoire comporte des œuvres baroques (La Resurrezione, The Fairy Queen), classiques (Il Mondo della luna La Flûte enchantée, Così fan tutte, Le nozze di Figaro, Don Giovanni), romantiques (Les Puritains, Rigoletto) mais également des XXe et XXIe siècles (La Damoiselle élue de Debussy, La Cerisaie de Philippe Fénelon). 

Elle s’est notamment produite à Lausanne, à la Chaise-Dieu, à l’Opéra de paris, au Garsington Opera, à l’Opéra national de Bucarest, à l’Opéra de Cologne, au Staatstheater de Darmstadt ou encore à l’Opéra de Toulon.

https://www.youtube.com/watch?v=atcaRpf9H2s

Dvořák, Rusalka , « Chant à la lune » (Présentation de la saison 2022/2023
de l’Opéra national du Capitole de Toulouse)

 © Adami 2017

Marie PERBOST, soprano (Illia)

Marie Perbost chante tout d’abord dans la Maîtrise de Radio-France, avant d’intégrer le  Conservatoire National Supérieur de Paris. Passionnée par le lied et la mélodie, elle obtient, avec la pianiste Joséphine Ambroselli, le prix spécial des « Amis du Lied » au concours international du Lied d’Enschede (Pays-Bas) en 2013. Elles sont également lauréates du Concours international « Les Saisons de la Voix » de Gordes en 2014 et Grand Prix du concours international Nadia et Lili Boulanger en 2015.

Ancienne de l’Académie de l’Opéra de Paris, elle défend avec la même passion l’opéra mais aussi l’opérette, et interprète entre autres rôles, ceux de Blanche de la Force, Despina, Elisetta (Le Mariage secret), Pamina, Marzelline (Fidelio), Ilia (Idoménée). Son premier disque (Harmonia Nova) est intitulé : Une jeunesse à Paris. Elle y interprète mélodies, chansons et opérettes.
En 2016, elle a été Révélation Lyrique de l’ADAMI et nominée aux Victoires de la Musique classique 2018 dans la catégorie Révélation.

Retrouvez Marie Perbost en interview ici !

https://www.youtube.com/watch?v=2aq9QGOz7Vg

J.S. Bach, « Zerfließe, mein Herz », Johannes-Passion (BWV 245) (Festival de Pâques de Deauville )

© Matthias Baus

Petr NEKORANEC, ténor (Arbace)

D’origine tchèque, le ténor Petr Nekoranec se distingue à l’occasion de divers concours de chant, dont le Concours International Francesco Viñas, organisé au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, qu’il remporte en 2017 (il y reçoit également le Prix Placido Domingo). 
Il effectue depuis quelques années une brillante carrière qui l’a conduit non seulement sur d’importantes scènes européennes (Stuttgart, Prague, Théâtre Margrave de Bayreuth, Opéra national de Lorraine, Opéra national du Capitole de Toulouse, Maggio musicale de Florence, mais également aux États-Unis : il est en effet le premier Tchèque à avoir été sélectionné (en 2016) pour participer au Lindemann du Metropolitan Opera. 

Son répertoire comprend des œuvres baroques (Alcina), des œuvres de Mozart (Die Zauberflöte, Così fan tutte, Don Giovanni), d’autres ressortissant au bel canto (Il barbiere di Siviglia, L’elisir d’amore, La Cenerentola), d’autres encore au répertoire français (Roméo et Juliette, Iphigénie en Tauride). En 2020, il fait paraître un disque d’extraits d’opéras français très remarqué.

https://www.youtube.com/watch?v=HVBYgNLOkZA

G. F. Händel – « Dopo notte » (Ariodante), HWV 33 (LVHF 2018)

LES ENREGISTREMENTS
Notre sélection pour voir et écouter l’œuvre

LP et CD

Pritchard / Lewis, Simoneau, Jurinac, Udovick. Glyndebourne Festival Chorus and Orchestra, EMI, 1956.

Böhm / Ochman, Schreier, Mathis, Varady. Rundfunkchor Leipzig, Staatskapelle Dresden, DG, 1971

 

Hollweg, Schmidt, Yakar, Palmer.  Mozartorchester, Chor des Opernhauses Zürich, Telefunken, 1980.

Pritchard / Pavarotti, Baltsa, Popp, Gruberova. Wiener Staatsopernchor, Wiener Philharmoniker, Decca, 1987.

 

Gardiner / Rolfe-Johnson, von Otter, McNair, Martinpelto. The Monteverdi Choir, The English Baroque Soloists, Archiv Produktion, 1990.

 

Levine / Domingo, Bartoli, Grant Murphy, Vaness. Chœurs et orchestre du Metropolitan Opera de New York, DG, 1994.

 

Mackerras / Bostridge, Hunt, Milne, Frittoli. Edinburgh Festival Chorus, Scottish Chamber Orchestra, EMI, 2001.

 Jacobs / Croft, Fink, Im, Pendachanska. RIAS Kammerchor, Freiburger Barockorchester, Harmonia mundi, 2009.

Streaming

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Salzbourg 2006 – Norrington ; Herrmann / Vargas, Kozena, Siurina, Harteros.

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Milan 2006 – Harding ; Bondy / Davislim, Bacelli, Tilling, Bell (sous-titres anglais et italiens)

DVD et Blu-ray

Pritchard ; Cox / Lewis, Goeke, Betley, Barstow. The Glyndebourne Chorus, The London Philharmonic Orchestra, ArtHaus Musik, 2013 (capté en 1974).

Levine ; Ponnelle / Pavarotti, von Stade, Cotrubas, Behrens. Chœurs et orchestre du Metropolitan Opera de New York, DG, 1982.

Guidarini ; Pizzi / Streit, Blancas Gulin, Ganassi, Tamar. Chœurs et Orchestre du Teatro San Carlo (Naples), Dynamic, 2005.

Norrington ; Herrmann / Vargas, Kozena, Siurina, Harteros. Salzburger Bachchor, Camerata Salzburg, Decca, 2006.

Nagano ; Dorn / Ainsley, Breslik, Banse, Dasch. Bayerisches Staatsorchester, Unitel, 2008.

Bolton ; Carsen / Cutler, Portillo, Fritsch, Buratto. Teatro Real Chorus and Orchestra, Opus Arte, 2020.

LES SPECTACLES

Comptes rendus